DISCRIMINATION - A Niort, un riverain est tombé sur une affiche ouvertement raciste, interdisant un morceau de la rue "aux arabes, noir...
DISCRIMINATION - A Niort, un riverain est tombé sur une affiche ouvertement raciste, interdisant un morceau de la rue "aux arabes, noirs et autres fainéants". Le jeune homme indique à metronews avoir déposé une main courante.
Antoine n’en a pas cru ses yeux. Ce mardi midi en sortant de chez lui, au niveau de la rue Basse à Niort (Deux-Sèvres), il assure avoir trouvé par terre, sur le trottoir, une bien étrange affiche. Rendue un peu humide par la pluie, la feuille de papier reste malgré tout lisible. On peut clairement y lire : "Depuis quelques mois j’ai ouvert un commerce, et parce que les clientes ont peur de vous, elles ne viennent pas ! Alors pour que je puisse travailler et continuer à payer vos allocations de fainéant, dites-vous que le bas de la rue basse à Niort (la partie côté place du marché) est interdite : aux arabes, noirs… et tout autre fainéant ! Merci de comprendre qu’il y en a qui bosse" (sic).
Une affiche ouvertement raciste et anonyme, dont il apparaît bien difficile de connaître l’origine. Interrogé par metronews, Antoine nous confie : "J’ai été voir les vitrines proches pour savoir s’il y en avait d’autres collées… mais je n’ai rien trouvé." Pour en avoir le cœur net, nous avons contacté par téléphone une bonne dizaine de commerçants, situés près de la place du marché de Niort. Tous sont extrêmement étonnés du contenu de cette affiche, dont ils n’avaient jusque-là pas entendu parler. "On se connaît tous dans la rue", nous confie une esthéticienne, "je ne vois pas qui aurait pu écrire une chose pareille." La gérante d’une mercerie, non loin de là, confirme : "On ne connaît pas vraiment de problèmes dans le quartier. C’est plutôt calme. Et quand il y a un souci, on en parle ensemble."
L’affiche serait-elle l’œuvre isolée d’un riverain se faisant passer pour un commerçant ? Antoine n’a pas attendu de le savoir pour poster une photo de sa trouvaille sur Twitter et rendre visite au commissariat de sa ville. En début d’après-midi, il a ainsi déposé une main courante et dans le même temps, prévenu La Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations). Au commissariat de Niort, un officier de police confirme à metronews avoir reçu le jeune homme, et enregistré sa main courante pour "xénophobie". "Elle sera transmise à la directrice du commissariat, qui décidera des suites à donner à cette affaire", précise-t-il. Quant à la mairie de Niort, contactée elle aussi, elle assure ne pas être au courant de cette découverte.
Une affaire qui n’est pas sans en rappeler une autre. En janvier dernier, la gérante d’une boutique de soins pour femmes noires et métissées, dans le 2eme arrondissement de Paris, a découvert sur la devanture de son magasin une affiche du même acabit, reprochant cette fois "aux africains" d’obtenir "toutes les subventions ou gratuité" (sic). L’affiche se terminait par "vous êtes là mais vous n’êtes pas les bienvenus". La propriétaire, choquée, avait choisi de ne pas porter plainte.
ANAÏS CONDOMINES - metronews.fr
E-mail
C'est un riverain de Niort qui a trouvé cette affiche dans la rue. Capture d'écran Twitter |
Antoine n’en a pas cru ses yeux. Ce mardi midi en sortant de chez lui, au niveau de la rue Basse à Niort (Deux-Sèvres), il assure avoir trouvé par terre, sur le trottoir, une bien étrange affiche. Rendue un peu humide par la pluie, la feuille de papier reste malgré tout lisible. On peut clairement y lire : "Depuis quelques mois j’ai ouvert un commerce, et parce que les clientes ont peur de vous, elles ne viennent pas ! Alors pour que je puisse travailler et continuer à payer vos allocations de fainéant, dites-vous que le bas de la rue basse à Niort (la partie côté place du marché) est interdite : aux arabes, noirs… et tout autre fainéant ! Merci de comprendre qu’il y en a qui bosse" (sic).
Une affiche ouvertement raciste et anonyme, dont il apparaît bien difficile de connaître l’origine. Interrogé par metronews, Antoine nous confie : "J’ai été voir les vitrines proches pour savoir s’il y en avait d’autres collées… mais je n’ai rien trouvé." Pour en avoir le cœur net, nous avons contacté par téléphone une bonne dizaine de commerçants, situés près de la place du marché de Niort. Tous sont extrêmement étonnés du contenu de cette affiche, dont ils n’avaient jusque-là pas entendu parler. "On se connaît tous dans la rue", nous confie une esthéticienne, "je ne vois pas qui aurait pu écrire une chose pareille." La gérante d’une mercerie, non loin de là, confirme : "On ne connaît pas vraiment de problèmes dans le quartier. C’est plutôt calme. Et quand il y a un souci, on en parle ensemble."
#Niort Un Niortais découvre un tract raciste et dépose plainte contre X pour xénophobie. https://t.co/ZrX0pksHXi pic.twitter.com/SYjqK0cAqi— e_niort (@e_niort) 23 Février 2016
Main courante
L’affiche serait-elle l’œuvre isolée d’un riverain se faisant passer pour un commerçant ? Antoine n’a pas attendu de le savoir pour poster une photo de sa trouvaille sur Twitter et rendre visite au commissariat de sa ville. En début d’après-midi, il a ainsi déposé une main courante et dans le même temps, prévenu La Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations). Au commissariat de Niort, un officier de police confirme à metronews avoir reçu le jeune homme, et enregistré sa main courante pour "xénophobie". "Elle sera transmise à la directrice du commissariat, qui décidera des suites à donner à cette affaire", précise-t-il. Quant à la mairie de Niort, contactée elle aussi, elle assure ne pas être au courant de cette découverte.
Une affaire qui n’est pas sans en rappeler une autre. En janvier dernier, la gérante d’une boutique de soins pour femmes noires et métissées, dans le 2eme arrondissement de Paris, a découvert sur la devanture de son magasin une affiche du même acabit, reprochant cette fois "aux africains" d’obtenir "toutes les subventions ou gratuité" (sic). L’affiche se terminait par "vous êtes là mais vous n’êtes pas les bienvenus". La propriétaire, choquée, avait choisi de ne pas porter plainte.
ANAÏS CONDOMINES - metronews.fr