Si autrefois, les gens s’intéressaient vraiment à l’élection présidentielle, ce n’est plus le cas maintenant. A Jour-9 du scrutin, la campa...
Si autrefois, les gens s’intéressaient vraiment à l’élection présidentielle, ce n’est plus le cas maintenant. A Jour-9 du scrutin, la campagne électorale ne fait pas recette. Les citoyens ont d'autres préoccupations que des élections.
Moins animées que les élections les législatives et municipales, surtout moins teintées politiquement que celles-ci, les élections harmonisées de présidentielle et des gouverneurs ont leur propre folklore et semblent, n’es pas suscité un intérêt accru de la part des électeurs. S’il est encore trop tôt pour spéculer sur la participation, il faut tenir compte qu’en 2015, plus de 70 % des électeurs avaient accompli leur devoir civique. Sans parler de verre à moitié plein ou à moitié vide, la variable de la participation permettra de juger l’intérêt des électeurs pour ces élections. « Tous les candidats peuvent se targuer d’être plus proches de leurs électeurs, de ne pas être des anonymes mais on est préoccupé à d’autre chose que des élections. Dans un pays sans électricité ni eau ni route avec une vie chère, personne ne peut s’intéresser à une élection, pour avoir quoi ? » S’est-il demandé le vieux Ali Moussa.
Les moins avertis ont montré que les derniers meetings, n’ont pas remarqué un engouement accru pour la population mais plutôt des moyens mobilisés par les candidats et formations, qui n’hésitent pas à mettre les méthodes pour rassembler les foules, pouvant atteindre quelques milliers de personnes. Dans certaines localités, Sono, affiches photos, des voitures et des camions, des dépenses qui dépassent parfois les 6 chiffres.
Pourtant, les partis politiques ont fait de leur mieux, certains ont compris le jeu. Aux classiques meetings et les rassemblements régionaux, certains candidats ont préféré le travail de proximité; porte-à-porte, tournées des candidats dans les villes et villages, objectif: susciter l'intérêt d'une population qui a la tête ailleurs. «L'acte de survie passe avant l'acte citoyen et voter devient une accessoire», a-t-il montré le jeune Cadre Abdoulmdjid.
Un membre d'un groupe des jeunes résume à sa manière cette désaffection populaire: «Vous savez, quelqu'un qui vie sans l’eau ni électricité ni emploi n'a pas la tête aux élections. Et face à son problème les candidats n’ont pas de programme qui rime avec la réalité du moment alors comment peut-on voter y aller voter au moment ou nous avons que rien ne va pas changer », s’est il interrogé.
Les candidats des différents partis - hormis ceux du pouvoir qui continuent à mettre en avant le bilan «positif» de trente années de gestion de son candidat, font montre de prudence et évitent de se lancer dans des promesses électorales irréalistes. Une chose est sûre, à moins d'un revirement de dernière minute, aucun parti politique ne se fait d'illusion sur le taux de participation. Il sera inférieur à celui des législatives. « Quand l'acte de survie passe avant l'acte citoyen, cela fait passer les élections au second plan des préoccupations des citoyens », a-t-il résumé le jeune cadre.
Nakidine Hassane