Commentaire de Darchari MIKIDACHE sur la passivité de la jeunesse qui attend tout de l'État ... " Bonjour. Votre premier messa...
Commentaire de Darchari MIKIDACHE sur la passivité de la jeunesse qui attend tout de l'État ...
" Bonjour. Votre premier message n'était pas suffisamment clair.
Dépendance des Comoriens vis-à-vis de l'État et de l'extérieur
Vous reprochez aux Comoriens d'attendre tout de l'État. Personne ne te contredit. Néanmoins, il appartient aux politiques de montrer le chemin, d'encadrer les jeunes et de les orienter tout en leur donnant les moyens de se prendre en charge. Tu ne peux non plus reprocher aux jeunes de vouloir une meilleure vie. Cela ne signifie pas qu'il faille les rendre dépendants ou en faire des assistés. En même temps, la Diaspora comorienne vous comme moi avons une grande responsabilité dans l'état de dépendance de nos concitoyens car nous leur faisons miroiter la belle vie en France et nous leur envoyons de l'argent qui dépasse le salaire d'un cadre comorien par mois. Alors c'est à nous de leur montrer la voie et les mettre sur le droit chemin.
Mes actions au service de la jeunesse
En ce qui me concerne mes actions et activités, ce que je fais reste très modeste et d'autres actions sont à venir. Ce qui change c'est que les idées se transforme en actes concrets au service de la jeunesse comorienne. Et là ces petites actions sont fondatrices de changement et peuvent susciter des émulations et encourager d'autres .... Concernant la politique comorienne, le problème qui se pose réside dans la mentalité et le conservatisme doublé d'une corruption rampante au niveau de la société... La population et les notables applaudissent les voleurs ou interviennent pour libérer leurs proches accusés d'actes de malversation. Un travail d'éducation civique, de mise en oeuvre de sanctions et de valorisation des actes de reformes structurelles avec des dirigeants exemplaires s'impose.
Les fonds de la citoyenneté économique, un raccourci ou un palliatif qui soulage la population mais qui ne permet pas une prise en charge réelle et durable du pays. Des réformes publiques pour que l'État soit moins dépendant de l'extérieur ont manqué cruellement.
Certes l'ancien président Sambi payait les gens régulièrement mais à quel prix? Au lieu d'engager des réformes internes et installer une justice exemplaire, dissuasive et égale pour tous, il a misé sur la vente de la citoyenneté économique qui a certes bénéficié aux infrastructures et au paiement régulier des gens. Mais le jeu valait-il la chandelle? Des réformes d'envergure nationale tant en matière administrative que dans l'exécution de la politique de lutte contre la corruption auraient pu être réalisées. Malheureusement, ce fut insuffisant.
Developper les Comores par une échappatoire financière n'est pas viable. Développer les Comores ne consiste pas à rechercher de l'argent à l'extérieur pour soulager la population mais au contraire de réformer le pays de telle façon que ce même pays n'ait plus besoin de mendier à l'extérieur ou dépendre de l'extérieur pour sa consommation locale... Certes, des actions ont été accomplies sous son mandat notamment le débarquement pour rétablir l'unité nationale mais l'essentiel était de tenir les promesses et de rétablir la justice comme cela a été promis durant la campagne électorale....
La justice, le fondement de tout développement économique des Comores
Pour ma part, la justice est indispensable pour développer les Comores. On aura beau verser des milliards de francs Comoriens dans l'économie Nationale, mais tant que la question de la justice n'est réglée avec des sanctions dissuasives contre les malversations, nous resterons au même point. La responsabilité de chacun est engagé en particulier celle des dirigeants passés et présents car nous sommes dans un régime présidentiel et rien ne se décide sans l'aval du chef de l'État. L'absence de sanction et le silence des dirigeants sont des actes répréhensibles qui les rendent responsables et coupables. Aucune désignation de boucs émissaires collaborateurs ou institutions publiques ou le système de tournante ne peut exonérer les chefs d'État Comoriens passés et présents de leur responsabilité morale et administrative voire judiciaire et en tant que chefs, de leur culpabilité pour leurs inactions. J'espère que mon message est assez clair.
Je salue ton engagement dans le débat national. Le pays à besoin de femmes dynamiques qui s'impliquent dans l'ébauche de solutions pour le développement des Comores. Merci encore. Bonne journée.