Une intersyndicale mène le combat pour que s'applique le droit commun dans le 101e département français, où le code du Travail et les sa...
Une intersyndicale mène le combat pour que s'applique le droit commun dans le 101e département français, où le code du Travail et les salaires ne sont pas les mêmes qu'en métropole.
Trafic des barges interrompu entre la Grande Terre et la Petite Terre, circulation routière bloquée au centre-ville de Mamoudzou : les syndicats de Mayotte ont multiplié les actions coup de poing ce mardi, alors que la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, est en déplacement dans le département.
L’intersyndicale CGT-CFDT-FO-FSU-Solidaires-FAEN, qui revendique «l’égalité des droits» à Mayotte par rapport au reste du territoire français, a décidé de réagir après une rencontre avec George Pau-Langevin, rencontre qu’ils ont qualifiée de «dialogue des sourds».
Les grévistes n’ont pas accepté la position du gouvernement sur la progressivité de la mise à niveau du tout jeune département (créé en 2011) sur les questions de l’indexation des salaires, de l’application du code du travail à Mayotte, et des prestations sociales.
Arrivé sur Grande-Terre, le préfet Seymour Morsy a annoncé aux journalistes présents l’annulation des visites de terrain de la ministre prévues dans l’après-midi, comme celle de dispositifs de bornes d’eau potable dans un quartier, ainsi qu’une rencontre avec les acteurs du logement. Il n’a en revanche pas précisé comment se poursuivrait la visite ministérielle qui doit continuer jusqu’à mercredi après-midi.
Lundi matin, entre 700 et 800 agents des différents services publics et d’entreprises privées, selon les organisations syndicales, se sont retrouvés à Mamoudzou ont légèrement chahuté la ministre des Outre-mer, en visite sur l’île pour moins de 48 heures, qui venait d'arriver.
La tension sociale est remontée à Mayotte ces dernières semaines. Les syndicats se disent «déçus de constater qu’il n’y avait quasiment rien d’abouti fin septembre» alors que des discussions sont en cours «depuis le mois de mai dernier», a expliqué Yan Duroza, délégué SNES/FSU. «C’est pourquoi (...) ils ont décidé de créer un rapport de force par ce mouvement de grève», a-t-il poursuivi.
La même intersyndicale avait réuni entre 2 000 et 3 000 manifestants le 3 novembre. Elle demande entre autres au gouvernement d’agir pour augmenter «l’attractivité du territoire pour les fonctionnaires» afin d’obtenir «un service public de qualité à Mayotte» ; d’appliquer le droit commun en matière de code du travail ou encore l’égalité des salaires, a indiqué Yan Duroza, insistant pour «que Mayotte n’ait pas de dérogation particulière (...) que le droit commun s’applique ici».
A ces tensions est venue s'ajouter la révélation, par la chaîne Antenne Réunion, que George Pau-Langevin a utilisé un jet privé pour le trajet La Réunion-Mayotte. Selon la chaîne, ce déplacement aurait coûté 50 000 euros, un prix que le ministère a assuré à l’AFP être «surévalué», sans plus de précision.
Selon une source proche du dossier, le coût avoisinerait en fait les 40 000 euros. «Il n’y a aucunement lieu à une polémique», a tranché Georges Pau-Langevin dans un droit de réponse adressé à Antenne Réunion. L’affrètement «dans le respect strict du code de marché public de l’Etat» est justifié par «un agenda contraint» que ne permettaient pas d’honorer les vols réguliers, explique la ministre. AFP
Trafic des barges interrompu entre la Grande Terre et la Petite Terre, circulation routière bloquée au centre-ville de Mamoudzou : les syndicats de Mayotte ont multiplié les actions coup de poing ce mardi, alors que la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, est en déplacement dans le département.
L’intersyndicale CGT-CFDT-FO-FSU-Solidaires-FAEN, qui revendique «l’égalité des droits» à Mayotte par rapport au reste du territoire français, a décidé de réagir après une rencontre avec George Pau-Langevin, rencontre qu’ils ont qualifiée de «dialogue des sourds».
Des manifestants à l'aéroport international de Mayotte, lundi 9 novembre. Photo Ornella Lamberti. AFP |
Les grévistes n’ont pas accepté la position du gouvernement sur la progressivité de la mise à niveau du tout jeune département (créé en 2011) sur les questions de l’indexation des salaires, de l’application du code du travail à Mayotte, et des prestations sociales.
Arrivé sur Grande-Terre, le préfet Seymour Morsy a annoncé aux journalistes présents l’annulation des visites de terrain de la ministre prévues dans l’après-midi, comme celle de dispositifs de bornes d’eau potable dans un quartier, ainsi qu’une rencontre avec les acteurs du logement. Il n’a en revanche pas précisé comment se poursuivrait la visite ministérielle qui doit continuer jusqu’à mercredi après-midi.
Lundi matin, entre 700 et 800 agents des différents services publics et d’entreprises privées, selon les organisations syndicales, se sont retrouvés à Mamoudzou ont légèrement chahuté la ministre des Outre-mer, en visite sur l’île pour moins de 48 heures, qui venait d'arriver.
Appliquer le droit commun
La tension sociale est remontée à Mayotte ces dernières semaines. Les syndicats se disent «déçus de constater qu’il n’y avait quasiment rien d’abouti fin septembre» alors que des discussions sont en cours «depuis le mois de mai dernier», a expliqué Yan Duroza, délégué SNES/FSU. «C’est pourquoi (...) ils ont décidé de créer un rapport de force par ce mouvement de grève», a-t-il poursuivi.
La même intersyndicale avait réuni entre 2 000 et 3 000 manifestants le 3 novembre. Elle demande entre autres au gouvernement d’agir pour augmenter «l’attractivité du territoire pour les fonctionnaires» afin d’obtenir «un service public de qualité à Mayotte» ; d’appliquer le droit commun en matière de code du travail ou encore l’égalité des salaires, a indiqué Yan Duroza, insistant pour «que Mayotte n’ait pas de dérogation particulière (...) que le droit commun s’applique ici».
Un déplacement en jet privé
A ces tensions est venue s'ajouter la révélation, par la chaîne Antenne Réunion, que George Pau-Langevin a utilisé un jet privé pour le trajet La Réunion-Mayotte. Selon la chaîne, ce déplacement aurait coûté 50 000 euros, un prix que le ministère a assuré à l’AFP être «surévalué», sans plus de précision.
Selon une source proche du dossier, le coût avoisinerait en fait les 40 000 euros. «Il n’y a aucunement lieu à une polémique», a tranché Georges Pau-Langevin dans un droit de réponse adressé à Antenne Réunion. L’affrètement «dans le respect strict du code de marché public de l’Etat» est justifié par «un agenda contraint» que ne permettaient pas d’honorer les vols réguliers, explique la ministre. AFP