Pour les touristes étrangers, Madagascar a tout d’un paradis : plages désertes, eau turquoise, soleil toute l’année, végétation luxuriante e...
Pour les touristes étrangers, Madagascar a tout d’un paradis : plages désertes, eau turquoise, soleil toute l’année, végétation luxuriante et une faune extraordinaire que l’on peut approcher au plus près (lémuriens, tortues géantes, dauphins et même baleines). Pour les investisseurs, dont de nombreux Français, la grande île de l’Océan Indien présente d’énormes avantages. Ici, une sublime villa avec plage privée coûte moins cher qu’un studio à Paris. Et plusieurs hectares de terrains vierges bordés de cocotiers avec accès à la mer se négocient pour quelques milliers d’euros. Résultat, les professionnels du tourisme se bousculent. Et pour faire tourner hôtels et restaurants, la main d’oeuvre ne coûte rien, ou presque (Smic malgache : 30 euros par mois).
Sur l’île paradisiaque de Nosy Be, l'équipe du reportage a suivi le quotidien d’une femme de chambre d’un hôtel de luxe. La journée est facturée 600 euros aux clients étrangers. Elle gagne 1 dollar par jour et vit dans une cabane sans eau ni électricité.
Derrière le décor de carte postale, c’est la majeure partie de la population qui vit dans le dénuement. Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde. 92% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Et 1 enfant sur 3 quitte l’école avant l’âge de 14 ans. Dans les carrières de pierre, certaines étant situées juste derrière les plages de rêve, vous découvrirez le quotidien de cette famille, obligée de faire travailler ses très jeunes enfants. Nina, 7 ans, casse des cailloux toute la journée pour les transformer en gravier. Pour sa mère, un seul espoir: que sa fille épouse un blanc, un riche étranger, qui la fera sortir de cette misère.
De nombreuses jeunes filles offrent aussi leurs charmes aux touristes blancs, que l’on appelle « les Vazahas ». Sur l’île, la passe se monnaie autour de 10 euros et rien ne semble freiner le développement du tourisme sexuel. Des filles de plus en plus jeunes, souvent mineures, se prostituent. Et la police reste inactive ou impuissante face à ce fléau.
De son côté, la population locale, se sentant exploitée, est aujourd’hui à bout de nerf. Et il lui arrive de rendre la justice elle-même, jusqu’au lynchage en place publique...
Publié par Pascal 01/11
Sur l’île paradisiaque de Nosy Be, l'équipe du reportage a suivi le quotidien d’une femme de chambre d’un hôtel de luxe. La journée est facturée 600 euros aux clients étrangers. Elle gagne 1 dollar par jour et vit dans une cabane sans eau ni électricité.
Derrière le décor de carte postale, c’est la majeure partie de la population qui vit dans le dénuement. Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde. 92% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Et 1 enfant sur 3 quitte l’école avant l’âge de 14 ans. Dans les carrières de pierre, certaines étant situées juste derrière les plages de rêve, vous découvrirez le quotidien de cette famille, obligée de faire travailler ses très jeunes enfants. Nina, 7 ans, casse des cailloux toute la journée pour les transformer en gravier. Pour sa mère, un seul espoir: que sa fille épouse un blanc, un riche étranger, qui la fera sortir de cette misère.
De nombreuses jeunes filles offrent aussi leurs charmes aux touristes blancs, que l’on appelle « les Vazahas ». Sur l’île, la passe se monnaie autour de 10 euros et rien ne semble freiner le développement du tourisme sexuel. Des filles de plus en plus jeunes, souvent mineures, se prostituent. Et la police reste inactive ou impuissante face à ce fléau.
De son côté, la population locale, se sentant exploitée, est aujourd’hui à bout de nerf. Et il lui arrive de rendre la justice elle-même, jusqu’au lynchage en place publique...
Un documentaire de Franck Mazoyer, présenté par Bernard de la Villardière ce dimanche à 23 heures sur M6.