Libéraliser c'est intéressant; respecter les procédures c'est bien; mais garantir le service universel c'est encore mieux. ...
Libéraliser c'est intéressant; respecter les procédures c'est bien; mais garantir le service universel c'est encore mieux.
Tout ce qui est nouveau est souvent perçu comme bon, beau et scintillant. La question du service public universel dans les procédures de cession des activités détenues par l'Etat devrait rester une préoccupation majeure.
C'est d'autant plus vrai que beaucoup de pays ont toujours essayé de sauvegarder la continuité des fournitures des services de bases malgré un environnement devenu de plus en plus concurrentiel et rentier; il s'agit tout simplement d'une obligation républicaine.
Ce concept que l'on trouve implanté dans beaucoup de cahiers de charges lors des privatisations et libéralisations des activités et entreprises étatiques fait penser d'abord à la qualité et à la continuité sur l'ensemble du territoire national.
Photo A.M Jacques ©habarizacomores.com |
les fournitures d'eau et d'électricités, les services postaux et de communications électroniques ( radio, téléphone, internet, télévisons, presse) doivent être garanties dans le fait réel pour qu’enfin tout comorien lambda se reconnaisse consommateur citoyen.
La concentration des équipements dans le périmètre de la Capitale pour des raisons de facilité est une aberration, voire une violation de l'Unité nationale. Le pays a investi à coup de milliards dans le filaire, la fibre optique, le logiciel spécialisé et surtout les centres de commutation; et l'ANRTIC, organe indépendant, est assigné à faire respecter ces obligations tel que prévu par la Loi..
Au jour d'aujourdhui des régions entières restent des zones d'ombres pour l'ORTC et cette situation intolérable ne devrait pas perdurer dans ce formidable développement des communications.
Il est vrai que sur cet aspect, l'histoire de l'ORTC a été peu reluisante du fait de l'isolement de nombreuses régions du pays, les cabines téléphoniques sont devenus des abris d'animaux errants faute de maintenance.
Nul n'ignore que le secteur privé financier n'a d'yeux que sur la haute rentabilité et l'intérêt immédiat et "chiche" les segments non rentables. Il ne saurait être question que le Gouvernement et l'ANRTIC devenu indépendant, gardent les bras ballants et attendent qu'un messie descende et sauve le service public..
Par Djounaid Djoubeir