«Bonjour, vous pouvez venir, on voudrait être interviewées. C’est la maison du gourou». Nos confrères du Journal de l’île de La Réunion ont ...
«Bonjour, vous pouvez venir, on voudrait être interviewées. C’est la maison du gourou». Nos confrères du Journal de l’île de La Réunion ont reçu ce drôle de coup de fil, hier jeudi. Ils se sont donc rendus dans la fameuses maison de Saint-Louis où les 16 membres de la communauté demeurent retranchées, assiégées par leurs proches qui voudraient les voir sortir et privées de contact avec leur «Vénérable». L’homme a été éloigné de ses «disciples» par la justice.
Les élèves de Papa S. assument leur choix de vie. Pour ces 16 femmes, essentiellement d’origine mahoraise, les mots sont choisis avec tellement de soin qu’on les dirait appris par cœur. Elles souhaitaient d’abord s’adresser aux responsables de la communauté musulmane. «Nous, on est des femmes musulmanes. Qu’on nous écoute ou pas, on va suivre la voie qu’on a choisie. De quel droit vous permettez-vous d’émettre un jugement? L’islam est tolérant. Dites-nous quel mal on a fait en disant ce que l’on pense?» demandent-elles alors que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer leurs pratiques religieuses.
Elles précisent pratiquer du mouridisme, une branche du soufisme, assez répandue au Sénégal, le pays dont est originaire Papa S., le «Vénérable» appelé ainsi pour son rôle «d’enseignant».
Elles l’ont rencontré par l’intermédiaire de sa femme à la fac de Saint-Denis où elles étudiaient. Et puis, le mois dernier, elle sont passée «à l’étape supérieure».
Un « centre de spiritualité »
«L’étape supérieure, c’est de se rassembler. On a décidé d’emménager ici, tous ensemble. Mais on n’a rompu aucun lien avec personne», tiennent-elles à préciser, pour mieux contredire ceux qui parlent de dérive sectaire.
Si elles ont arrêté les études, c’est pour «faire un break pour mieux appréhender le monde». Pour elles, cette maison est «comme un centre de bien-être. C’est un centre de spiritualité.»
Et lorsque le journaliste évoque un éventuel départ au Sénégal de la communauté, elles répondent que cela ne regarde pas les familles à qui elles ne parviennent plus parler. «On n’est pas des victimes», dit une première. «Ce qui a changé, c’est pas nous. C’est dehors. On nous traite de folles. On ne veut pas nous croire. Mais qui est le plus fou ?» demande une autre.
«Qu’on nous traite de folles autant qu’on veut. On n’a rien contre les hommes. On a juste un problème avec ceux qui ne savent pas réfléchir. On ne se rebelle pas. On a choisi notre culte. L’islam dit que les hommes et les femmes, les frères et les sœurs, sont tous égaux. On n’a peur de personne. Ceux qui parleront, parleront. Leur avis ne nous intéresse pas.»
Le JDMavec le JIR.
Les élèves de Papa S. assument leur choix de vie. Pour ces 16 femmes, essentiellement d’origine mahoraise, les mots sont choisis avec tellement de soin qu’on les dirait appris par cœur. Elles souhaitaient d’abord s’adresser aux responsables de la communauté musulmane. «Nous, on est des femmes musulmanes. Qu’on nous écoute ou pas, on va suivre la voie qu’on a choisie. De quel droit vous permettez-vous d’émettre un jugement? L’islam est tolérant. Dites-nous quel mal on a fait en disant ce que l’on pense?» demandent-elles alors que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer leurs pratiques religieuses.
Elles précisent pratiquer du mouridisme, une branche du soufisme, assez répandue au Sénégal, le pays dont est originaire Papa S., le «Vénérable» appelé ainsi pour son rôle «d’enseignant».
Elles l’ont rencontré par l’intermédiaire de sa femme à la fac de Saint-Denis où elles étudiaient. Et puis, le mois dernier, elle sont passée «à l’étape supérieure».
Un « centre de spiritualité »
Les membres de la communauté de Saint Louis, essentiellement des jeunes femmes d’orgine mahoraise (Photo: JIR) |
«L’étape supérieure, c’est de se rassembler. On a décidé d’emménager ici, tous ensemble. Mais on n’a rompu aucun lien avec personne», tiennent-elles à préciser, pour mieux contredire ceux qui parlent de dérive sectaire.
Si elles ont arrêté les études, c’est pour «faire un break pour mieux appréhender le monde». Pour elles, cette maison est «comme un centre de bien-être. C’est un centre de spiritualité.»
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Et lorsque le journaliste évoque un éventuel départ au Sénégal de la communauté, elles répondent que cela ne regarde pas les familles à qui elles ne parviennent plus parler. «On n’est pas des victimes», dit une première. «Ce qui a changé, c’est pas nous. C’est dehors. On nous traite de folles. On ne veut pas nous croire. Mais qui est le plus fou ?» demande une autre.
«Qu’on nous traite de folles autant qu’on veut. On n’a rien contre les hommes. On a juste un problème avec ceux qui ne savent pas réfléchir. On ne se rebelle pas. On a choisi notre culte. L’islam dit que les hommes et les femmes, les frères et les sœurs, sont tous égaux. On n’a peur de personne. Ceux qui parleront, parleront. Leur avis ne nous intéresse pas.»
Le JDMavec le JIR.