Les habitants d’Anjouan se sont révoltés en 1997 pour protester contre la centralisation à outrance du pouvoir dans une seule île, la paupér...
Les habitants d’Anjouan se sont révoltés en 1997 pour protester contre la centralisation à outrance du pouvoir dans une seule île, la paupérisation grandissante de leur île, l’absence des structures étatiques au niveau de l’Ile… A l’époque, pour établir un passeport ou une carte d’identité à Anjouan ou à Mohéli il fallait se déplacer à Moroni ! Ils ont souhaité un rééquilibrage du pouvoir au profit des îles, plus d’autonomie des îles dans la gestion de leurs propres affaires, une bonne gouvernance des affaires publiques et une présence effective de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
Les parties comoriennes signataires de l’accord cadre de réconciliation nationale Fomboni du 17 février 2001se sont engagées dans le préambule « à construire un Nouvel Ensemble Comorien qui réponde adéquatement à la nécessité d'un partage du pouvoir entre l'Ensemble et les Iles, afin de permettre à celles-ci de concrétiser leurs aspirations légitimes et d'administrer et gérer librement leurs propres affaires et de promouvoir ainsi leur développement socio-économique ».
Le nouvel ensemble comorien mis en place par la constitution du 23 décembre 2001 a créé la présidence tournante. En principe, cette tournante de l’élection présidentielle devrait permettre à l’île à laquelle échoit la tournante de bénéficier d’un partage du pouvoir entre l’Union et l’île et bénéficier plus d’attention de la part de l’Union en vue d’avoir un développement harmonieux du pays.
15 ans après l’inauguration de la présidente, force est constater que la présidence tournante a profité plus à des personnes qu’aux îles. Le Président choisi par les habitants de la Grande Comore en 2002, Azali Assoumani n’a rien fait pour assurer le développement socio-économique de cette île. Au contraire, il a tout fait pour asphyxier l’île en se lançant dans une guerre de compétence avec l’ancien Président de l’île autonome de Ngazidja, Mze Soule Abdou El bak. En 2006, les habitants de l’île d’Anjouan ont placé en tête dans les primaires qui se sont déroulées dans cette île, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui a été ensuite élu chef de l’Etat. Cette île a-t-elle bénéficié de la présidence tournante ? L’île qui a souffert de la crise séparatiste durant 10 ans n’a pas tiré profit de cette présidence. En 2010, l’île la moins peuplée et la moins avancée de l'archipel a identifié les trois candidats qui devraient participer à l’élection présidentielle. 5 ans après, peut-on affirmer que l’île de Mohéli a tiré profit de cette présidence pour accroitre ses infrastructures de base qui lui font défaut ? Non en 15 ans, la tournante a profité à une catégorie de personnes qui se sont enrichies avec leurs familles et courtisans sur le dos des comoriens au nom d’une île. L’interprétation « insulariste » de la tournante a tiré les îles et le pays en général vers le bas avec l’accroissement du taux de la pauvreté de la population, le disfonctionnement de l’administration, l’augmentation de la masse salariale au détriment des investissements, la faillite des services sociaux de base…. et l’on veut nous imposer un autre « partage de pouvoirs entre les insulaires » pour une nouvelle période de 15 ans pour enrichir les mêmes personnes !
Peut-être nous ne sommes pas des juristes, mais nous continuerons à penser que la tournante de l’élection présidentielle n’est pas réservée aux originaires d’une île. La pratique qui en est faite depuis 2002 n'est pas conforme aux textes en vigueur. La tournante, devrait bénéficier aux îles autonomes et non aux personnes au nom d'une île. L’article 13 de la constitution de l’Union des Comores dispose bien que "la Présidence est tournante entre les îles. Le Président et les Vice – présidents sont élus ensemble au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable dans le respect de la tournante ".
Les parties comoriennes signataires de l’accord cadre de réconciliation nationale Fomboni du 17 février 2001se sont engagées dans le préambule « à construire un Nouvel Ensemble Comorien qui réponde adéquatement à la nécessité d'un partage du pouvoir entre l'Ensemble et les Iles, afin de permettre à celles-ci de concrétiser leurs aspirations légitimes et d'administrer et gérer librement leurs propres affaires et de promouvoir ainsi leur développement socio-économique ».
Le nouvel ensemble comorien mis en place par la constitution du 23 décembre 2001 a créé la présidence tournante. En principe, cette tournante de l’élection présidentielle devrait permettre à l’île à laquelle échoit la tournante de bénéficier d’un partage du pouvoir entre l’Union et l’île et bénéficier plus d’attention de la part de l’Union en vue d’avoir un développement harmonieux du pays.
15 ans après l’inauguration de la présidente, force est constater que la présidence tournante a profité plus à des personnes qu’aux îles. Le Président choisi par les habitants de la Grande Comore en 2002, Azali Assoumani n’a rien fait pour assurer le développement socio-économique de cette île. Au contraire, il a tout fait pour asphyxier l’île en se lançant dans une guerre de compétence avec l’ancien Président de l’île autonome de Ngazidja, Mze Soule Abdou El bak. En 2006, les habitants de l’île d’Anjouan ont placé en tête dans les primaires qui se sont déroulées dans cette île, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui a été ensuite élu chef de l’Etat. Cette île a-t-elle bénéficié de la présidence tournante ? L’île qui a souffert de la crise séparatiste durant 10 ans n’a pas tiré profit de cette présidence. En 2010, l’île la moins peuplée et la moins avancée de l'archipel a identifié les trois candidats qui devraient participer à l’élection présidentielle. 5 ans après, peut-on affirmer que l’île de Mohéli a tiré profit de cette présidence pour accroitre ses infrastructures de base qui lui font défaut ? Non en 15 ans, la tournante a profité à une catégorie de personnes qui se sont enrichies avec leurs familles et courtisans sur le dos des comoriens au nom d’une île. L’interprétation « insulariste » de la tournante a tiré les îles et le pays en général vers le bas avec l’accroissement du taux de la pauvreté de la population, le disfonctionnement de l’administration, l’augmentation de la masse salariale au détriment des investissements, la faillite des services sociaux de base…. et l’on veut nous imposer un autre « partage de pouvoirs entre les insulaires » pour une nouvelle période de 15 ans pour enrichir les mêmes personnes !
Peut-être nous ne sommes pas des juristes, mais nous continuerons à penser que la tournante de l’élection présidentielle n’est pas réservée aux originaires d’une île. La pratique qui en est faite depuis 2002 n'est pas conforme aux textes en vigueur. La tournante, devrait bénéficier aux îles autonomes et non aux personnes au nom d'une île. L’article 13 de la constitution de l’Union des Comores dispose bien que "la Présidence est tournante entre les îles. Le Président et les Vice – présidents sont élus ensemble au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable dans le respect de la tournante ".
Le renouvèlement d’un mandat serait l’occasion pour le Président qui aurait réussi durant son mandant à réduire les disparités, les inégalités la pauvreté des habitants de l’île qui l’ont choisi lors des primaires de proposer ses services à une autre ile. Les habitants de l’île à laquelle échoit la tournante seraient d’ ailleurs les premiers à vouloir souhaiter le renouvellement de ce mandat. Ainsi, la tournante serait bénéfique pour la population, favoriserait l'excellence et elle tournerait autour des îles et les comoriens et les comoriennes devraient avoir la possibilité de tourner avec la tournante pour se faire élire Président de l’Union. Il appartiendrait aux résidents l’île à laquelle échoit la tournante de choisir les 3 candidats à l’élection présidentielle, « les meilleures d’entre eux » quelques soient leurs origines.
Mais nous pouvons toujours rêver, n’est-ce pas Mesdames et Messieurs les défenseurs de la citoyenneté insulaire dans le cadre de la primaire de l’élection présidentielle !
Mais nous pouvons toujours rêver, n’est-ce pas Mesdames et Messieurs les défenseurs de la citoyenneté insulaire dans le cadre de la primaire de l’élection présidentielle !
Par ComoresDroit
Photo ©CG Réunion