Un hommage solennel a été rendu aux athlètes, à la place de l'indépendance, hier. L'acte patriotique dont ils ont fait preuve à l...
Un hommage solennel a été rendu aux athlètes, à la place de l'indépendance, hier. L'acte patriotique dont ils ont fait preuve à la Réunion fut vivement salué. Et la France, longuement dénoncée.
En présence du maire de Moroni, du président du conseil de l'île de Ngazidja, des députés, et tant d'autres personnalités, un hommage populaire a été rendu aux athlètes qui se sont retirés des jeux des îles.
Un hommage vibrant, marqué par les locutions d'une franco-comorienne, et d'Ali Bazi Salim. «Je salue le courage des athlètes comoriens. Je me sens fière. Et je me joins avec vous pour dénoncer haut et fort l'acte commis pendant l'ouverture des jeux, par la France. Notre souveraineté est inviolable. Peuple comorien, levez-vous, gardez la tête haute, et allez vers l'avant », a tambouriné d'une voix roque Ramzi Wadaane Cala, adjointe maire à Le-Port, à la Réunion.
Quant à l'anthropologue Damir Benali, il a montré que dans le pays, les atouts en matière de connaissance sont omniprésents, mais ''seule la gestion du pays est chaotique. Car les dirigeants, les marionnettes de la France, déroutent le développement, intentionnellement''.
Tous les intervenants ont rendu hommage aux athlètes. Un hommage accompagné de souhaits et de revendication. C'est ainsi que ces propos de l'ancien député et ancien ministre Ali Bazi Selim seront rajoutés à la résolution prise par le comité de sages lors du rassemblement, et lue par Abdulkarim Ahmed, président de Ngo'Shao : «Il ne doit pas y avoir d'élections sans dialogue nationale », a formulé M. Bazi, au cours de sa locution la plus marquante de la cérémonie.
Le héros national, le premier à lever le ton pour obliger les athlètes à quitter les jeux, Mohamed Hassane, était là. Il a rassuré que lui et les athlètes n'étaient pas allé à la Réunion pour ''boycotter les jeux''. Le président de Ngo'Shao, dissimulant difficilement son air de sceptique, a demandé à la France de présenter des excuses publiques au peuple comorien. « Rien ne nous garantit qu'en 2019 les événements qui se sont produits à la Réunion ne vont pas se reproduire », a avancé celui qui estime que le sport et la culture ont réussi là où la politique a échoué.
Toufé Maecha, quotidien Al-fajr
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