Les futurs étudiants souhaitant se préinscrire à l'université des Comores se livrent à un vrai parcours de combattant. Pour avoir le...
Les plaintes étaient nombreuses. Le favoritisme, un secret de Polichinelle. Pour avoir son relevé de notes, et attestation de réussite, il fallait avoir des amis au sein dudit ministère. Sinon, on se morfond dans les couloirs. C'est le cas, par exemple de Mohamed Yassine. Pour la troisième fois, il se présente vainement auprès de l'office national des examens et concours (ONEC). Le temps presse, les préinscriptions sont limitées au 22 août prochain par l'université des Comores. « J'ai vu des amis à moi qui ont eu leurs dossiers aussitôt qu'ils se sont présenté. On les a accueilli comme des princes alors que nous autres, sommes là depuis », regrette ce futur étudiant en science.
Visiblement, ce n'était qu'hier matin que le directeur de l'ONEC s'en est rendu compte du favoritisme de la part de ses agents. Face à face, un futur étudiant a craché le trop-plein de son cœur devant ce directeur. « Nous savons pertinemment ce que vous êtes entrain de mijoter ici. Vous favorisez les vôtres à notre détriment ».
Cette situation a affecté Mohamed Toihir, le directeur de l'ONEC. Sans tarder, ce dernier s'en est pris à ses agents. « Quiconque osera faire du favoritisme, verra de quel bois je me chauffe », a-t-il interpellé. Beaucoup de bruit pour rien? Non. Un haut fonctionnaire venu avec une pile de dossier fut éconduit par le directeur de l'ONEC. « Ou tu attends ton tour, ou tu repars jusqu'à une autre fois», a-t-il martelé.
Jusqu'à hier lundi, selon Mohamed Toihir, environ 70% des bacheliers de la deuxième session ont retiré leurs dossiers. Et presque 90% pour ceux du premier groupe.
ParToufé Maecha
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