La cour d’appel a rendu son verdict dans l’affaire de «la tête de cochon». Les trois prévenus ont été relaxés malgré des faits «moralement c...
La cour d’appel a rendu son verdict dans l’affaire de «la tête de cochon». Les trois prévenus ont été relaxés malgré des faits «moralement condamnables». Les parties civiles se disent «profondément scandalisées».
Première réaction recueillie par le JDM, celle de Me Nadjim Ahamada qui représentait les parties civiles avec Me Larifou. Il se dit «profondément scandalisé».
«Il y a une forme de violence d’avoir jeté cette tête de cochon. C’est un acte raciste qui méritait une condamnation. Ca ne va pas dans le sens d’un apaisement que tout le monde souhaitait», réagit-il.
«On attendait un signe de la part de la justice à l’endroit de certaines pratiques et de certaines personnes qui viennent à Mayotte et qui se croient tout permis».
Mohamed El Mamouni, le responsable de l’association religieuse, avait estimé à la fin de l’audience en appel que «la première décision (avait) déjà permis de tourner la page. La justice est déjà passé», expliquait-il.
Ce jeudi matin, néanmoins, il prend la nouvelle «comme une douche froide». «Il est clair que la relaxe complète me semble être un écart extrêmement large par rapport aux réquisitions du procureur général. Je reste prudent car je veux voir cette décision mais cette relaxe va laisser des traces dans la société mahoraise», indique-t-il au JDM.
Me Julien Chauvin qui défendait les prévenus n’a pu être joint après cette décision.
La déflagration
Pour mémoire, les faits qui remontent au réveillon de la Saint Sylvestre 2013 avaient provoqué une véritable déflagration dans la société mahoraise. Incité par la femme d’un légionnaire à relever un pari particulièrement stupide, un couple avait déposé une tête de cochon devant une mosquée de Labattoir. Une photo avait été réalisée puis postée sur les réseaux sociaux.
Sous le choc face à une telle bêtise, des milliers de personnes avaient manifesté dans le calme leur indignation dans les rues de Petite Terre.
Les parties civiles ont encore la possibilité de se pourvoir devant la Cour de cassation. Mais il n’est pas certain ce jeudi matin qu’elles souhaitent engager cette ultime procédure.
L’audience en appel s’était tenue le 21 mai dernier. La cour d’appel a rendu son verdict, ce jeudi matin peu avant 9 heures, dans l’affaire de la tête de cochon. Les trois prévenus ont été relaxés des charges qui pesaient sur eux.
Le juge a tenu à dire quelques mots après l’énoncé du délibéré: «Pour moralement condamnable que soient ces faits que le tribunal réprouve sans ambiguïté, en l’état du droit, selon la cour, ce n’est pas une infraction pénale», a-t-il indiqué.
En première instance, à l’inverse, le jugement avait surpris par sa fermeté. Les deux femmes mises en cause avaient écopé de 9 mois de prison dont 3 ferme. Le militaire, conducteur de la voiture, avait été condamné à 6 mois avec sursis. C’était alors la première fois qu’une profanation de mosquée était jugée en France.
Devant la cour d’appel, l’avocat général avait repris les réquisitions faites en première instance. Il avait demandé 6 mois de prison avec sursis pour les 3 prévenus et 3.000 euros d’amende.
Une relaxe qui « va laisser des traces »
Le juge a tenu à dire quelques mots après l’énoncé du délibéré: «Pour moralement condamnable que soient ces faits que le tribunal réprouve sans ambiguïté, en l’état du droit, selon la cour, ce n’est pas une infraction pénale», a-t-il indiqué.
En première instance, à l’inverse, le jugement avait surpris par sa fermeté. Les deux femmes mises en cause avaient écopé de 9 mois de prison dont 3 ferme. Le militaire, conducteur de la voiture, avait été condamné à 6 mois avec sursis. C’était alors la première fois qu’une profanation de mosquée était jugée en France.
Devant la cour d’appel, l’avocat général avait repris les réquisitions faites en première instance. Il avait demandé 6 mois de prison avec sursis pour les 3 prévenus et 3.000 euros d’amende.
Une relaxe qui « va laisser des traces »
Première réaction recueillie par le JDM, celle de Me Nadjim Ahamada qui représentait les parties civiles avec Me Larifou. Il se dit «profondément scandalisé».
«Il y a une forme de violence d’avoir jeté cette tête de cochon. C’est un acte raciste qui méritait une condamnation. Ca ne va pas dans le sens d’un apaisement que tout le monde souhaitait», réagit-il.
«On attendait un signe de la part de la justice à l’endroit de certaines pratiques et de certaines personnes qui viennent à Mayotte et qui se croient tout permis».
Mohamed El Mamouni, le responsable de l’association religieuse, avait estimé à la fin de l’audience en appel que «la première décision (avait) déjà permis de tourner la page. La justice est déjà passé», expliquait-il.
Ce jeudi matin, néanmoins, il prend la nouvelle «comme une douche froide». «Il est clair que la relaxe complète me semble être un écart extrêmement large par rapport aux réquisitions du procureur général. Je reste prudent car je veux voir cette décision mais cette relaxe va laisser des traces dans la société mahoraise», indique-t-il au JDM.
Me Julien Chauvin qui défendait les prévenus n’a pu être joint après cette décision.
La déflagration
Pour mémoire, les faits qui remontent au réveillon de la Saint Sylvestre 2013 avaient provoqué une véritable déflagration dans la société mahoraise. Incité par la femme d’un légionnaire à relever un pari particulièrement stupide, un couple avait déposé une tête de cochon devant une mosquée de Labattoir. Une photo avait été réalisée puis postée sur les réseaux sociaux.
Sous le choc face à une telle bêtise, des milliers de personnes avaient manifesté dans le calme leur indignation dans les rues de Petite Terre.
Les parties civiles ont encore la possibilité de se pourvoir devant la Cour de cassation. Mais il n’est pas certain ce jeudi matin qu’elles souhaitent engager cette ultime procédure.