‘‘Si Sambi n’a pas brigué la présidence en 2011, c’est parce qu’il faisait entièrement confiance à son dauphin, Ikililou Dhoinine’’. Telle ...
‘‘Si Sambi n’a pas brigué la présidence en 2011, c’est parce qu’il faisait entièrement confiance à son dauphin, Ikililou Dhoinine’’. Telle est la réponse des partisans de Juwa quand on leur demande pourquoi leur leader ne s’était pas présenté aux primaires de 2011 à Mohéli. Cette réponse me fait vachement marrer.
Quand ont fait entièrement confiance à son dauphin, on ne le fait pas poireauter six mois dans l’anti-chambre du pouvoir. Drôle de confiance donc ! Plutôt, on a hâte de lui transmettre le flambeau, convaincu que la relève est assurée.
Quand on fait entièrement confiance à son dauphin, on ne le soumet pas à je ne sais quel serment de fidélité et de loyauté devant la Kaaba. Au contraire, c’est le signe d’une très grande méfiance. Cet argument, servi en boucle par les barons de Juwa, est une vaste blague.
Quand ont fait entièrement confiance à son dauphin, on ne le fait pas poireauter six mois dans l’anti-chambre du pouvoir. Drôle de confiance donc ! Plutôt, on a hâte de lui transmettre le flambeau, convaincu que la relève est assurée.
Quand on fait entièrement confiance à son dauphin, on ne le soumet pas à je ne sais quel serment de fidélité et de loyauté devant la Kaaba. Au contraire, c’est le signe d’une très grande méfiance. Cet argument, servi en boucle par les barons de Juwa, est une vaste blague.
Mais, à Barwane et à Sidi, défenseurs en chef de cet ‘‘élément de langage’’ pour parler comme les communicants, on a envie de leur demander pourquoi alors Sambi ne leur fait pas confiance pour cette tournante de Ngazidja. Pourquoi ? Sont-ils condamnés à jouer les seconds rôles et à porter la valise de l’ex-président ? Pourquoi ont-ils peur de briguer la magistrature suprême alors que l’on assiste ces dernières années à une banalisation très poussée de la fonction présidentielle ?
Aujourd’hui, il suffit de saupoudrer son discours de quelques versets coraniques, de savoir haranguer une foule, de multiplier les promesses les plus populistes,… et le tour est joué. On ne demande pas malheureusement aux candidats d’avoir une vision de l’avenir, ni de disposer d’un projet de société ou d’un programme politique, ni de s’entourer d’une équipe pluridisciplinaire et compétente,…Rien de tout cela.
Avec ce système de présidence tournante, on peut sortir de nulle part, ne rien connaitre du fonctionnement de l’Etat et des institutions, et se retrouver du jour au lendemain à la tête du pays. Pauvres Comores !
Titre et photo: habarizacomores
Par Mohamed Inoussa