Mohamed Ali Saïd s'apprête à terminer son deuxième mandat à la tête de l'île de Mohéli. Hier président, aujourd'hui gouverneur, ...
Mohamed Ali Saïd s'apprête à terminer son deuxième mandat à la tête de l'île de Mohéli. Hier président, aujourd'hui gouverneur, et demain guide suprême, rien ne semble l'arrêter avec son « état Bombard », grâce auquel des milliers de personnes sans qualification sont devenues des fonctionnaires dont la fonction principale, est de transmettre des informations bidon au chef et défendre son action dans les places publiques.
Cet homme qui a gagné la confiance des mohéliens est originaire de cette ville située au bord de l'océan. Caractérisée par ses multiples plages et ses îlots qui font la fierté de tout un pays, Nioumachiwa est devenue une ville fantôme. L'expression du ras-le-bol, qui a sévèrement puni le candidat du pouvoir mohélien, dans sa propre ville ainsi que de son parrain, a donné comme résultat ; le non remplacement du groupe électrogène de la ville, en panne depuis le premier tour du scrutin.
Cela fait des mois que Nioumachiwa est tombée dans l'obscurité totale. La ville est complètement coupée du monde. La route qui assure la liaison avec Fomboni est dans un état impraticable. Un bus peut seulement faire un seul aller-retour/jour, pas plus. Résultat : pour aller à Fomboni, il faut se réveiller à 3heures du matin pour espérer trouver une place dans un bus extrêmement surchargé. Pour retourner, il faut fuir le boulot avant 12h.
Cette situation a rendu sinistré cette ville incontournable du tourisme mohélien. Mais à qui est la faute ? C'est très facile de jeter la pierre au gouvernement et aux autorités locales. Alors qu'en réalité ce sont les enfants de Nioumachiwa qui ont abandonné leur ville. A commencer par le Gouverneur de l'île, suivi par son frère, secrétaire générale du gouvernement, et bien d'autres hauts responsables de ce pays, tous originaires de Nioumachiwa, pour n'en citer que ceux-là.
Il est inacceptable que ça soit nos propres ainés qui détruisent notre avenir. Personne ne viendra se battre et revendiquer nos droits à notre place. Espérons qu'une nouvelle génération viendra remplacer ces assoiffés du pouvoir. Que l'empire de Mohamed Ali Saïd soit détruit afin de libérer Nioumachiwa. Cette ville mérite mieux que d'être conduite de la sorte. Sa culture et son histoire doivent être respectées dans la dignité.
A vous, jeunes intellectuels, n'acceptez jamais de marcher sur les démagogies et l'humiliation de vos compétences.
Dans votre parti ou votre clan politique, refusez d'être derrière les personnes sans aucune formation de base, prenez le devant parce que c'est à vous de conduire le train puisque vous êtes les seuls à connaitre votre destination. Depuis une vingtaine d'années, nos père et nos oncle détruit l'ascension politique de toute une génération, et voilà le résultat. Nous devons désormais tourner la page, accorder une chance à une nouvelle classe de dirigeant pour reconstruire notre ville et lui rendre la place qu'elle mérite dans le paysage intellectuel, culturel et politique de notre pays.
Par Youssouf Ben
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Cet homme qui a gagné la confiance des mohéliens est originaire de cette ville située au bord de l'océan. Caractérisée par ses multiples plages et ses îlots qui font la fierté de tout un pays, Nioumachiwa est devenue une ville fantôme. L'expression du ras-le-bol, qui a sévèrement puni le candidat du pouvoir mohélien, dans sa propre ville ainsi que de son parrain, a donné comme résultat ; le non remplacement du groupe électrogène de la ville, en panne depuis le premier tour du scrutin.
Cela fait des mois que Nioumachiwa est tombée dans l'obscurité totale. La ville est complètement coupée du monde. La route qui assure la liaison avec Fomboni est dans un état impraticable. Un bus peut seulement faire un seul aller-retour/jour, pas plus. Résultat : pour aller à Fomboni, il faut se réveiller à 3heures du matin pour espérer trouver une place dans un bus extrêmement surchargé. Pour retourner, il faut fuir le boulot avant 12h.
Cette situation a rendu sinistré cette ville incontournable du tourisme mohélien. Mais à qui est la faute ? C'est très facile de jeter la pierre au gouvernement et aux autorités locales. Alors qu'en réalité ce sont les enfants de Nioumachiwa qui ont abandonné leur ville. A commencer par le Gouverneur de l'île, suivi par son frère, secrétaire générale du gouvernement, et bien d'autres hauts responsables de ce pays, tous originaires de Nioumachiwa, pour n'en citer que ceux-là.
Il est inacceptable que ça soit nos propres ainés qui détruisent notre avenir. Personne ne viendra se battre et revendiquer nos droits à notre place. Espérons qu'une nouvelle génération viendra remplacer ces assoiffés du pouvoir. Que l'empire de Mohamed Ali Saïd soit détruit afin de libérer Nioumachiwa. Cette ville mérite mieux que d'être conduite de la sorte. Sa culture et son histoire doivent être respectées dans la dignité.
A vous, jeunes intellectuels, n'acceptez jamais de marcher sur les démagogies et l'humiliation de vos compétences.
Dans votre parti ou votre clan politique, refusez d'être derrière les personnes sans aucune formation de base, prenez le devant parce que c'est à vous de conduire le train puisque vous êtes les seuls à connaitre votre destination. Depuis une vingtaine d'années, nos père et nos oncle détruit l'ascension politique de toute une génération, et voilà le résultat. Nous devons désormais tourner la page, accorder une chance à une nouvelle classe de dirigeant pour reconstruire notre ville et lui rendre la place qu'elle mérite dans le paysage intellectuel, culturel et politique de notre pays.
Par Youssouf Ben
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