Les islamistes somaliens shebab ont attaqué jeudi l'université kényane de Garissa, dans l'est du pays, faisant au moins 147 morts. I...
Les islamistes somaliens shebab ont attaqué jeudi l'université kényane de Garissa, dans l'est du pays, faisant au moins 147 morts. Il s'agit de l'opération la plus meurtrière au Kenya depuis l'attentat contre l'ambassade américaine en 1998.
Un an et demi après l'attaque du "Westgate Mall" de Nairobi, le Kenya est de nouveau plongé dans l'horreur. Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées jeudi à l'université kényane de Garissa, dans l'est du pays, dans une attaque des islamistes somaliens shebab. L'assaut des forces de sécurité kényane s'est terminée dans la soirée, plus de 15 heures après le début de l'attaque.
Il s'agit de l'opération la plus meurtrière au Kenya depuis l'attentat au camion piégé perpétré contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 morts) par la nébuleuse al-Qaïda, à laquelle sont affiliés les shebab.
Vers 5h30 jeudi matin, le commando islamiste a abattu deux gardes à l'entrée de l'université, puis ouvert le feu au hasard sur le campus, avant de pénétrer dans la résidence universitaire, où étaient hébergés plusieurs centaines d'étudiants. Un responsable shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage, contacté par l'AFP, a revendiqué l'attaque dans la journée, assurant que le commando avait relâché les musulmans et gardé les autres étudiants en otage.
La Croix-Rouge avait fait état dans la journée d'un "nombre indéterminé d'étudiants otages" sur le campus d'une vingtaine de bâtiments, où sont inscrits 815 étudiants et où travaillent 60 personnes. "Nous dormions quand nous avons entendu une forte explosion suivie de tirs, tout le monde a commencé à fuir", a raconté Japhet Mwala, un étudiant parvenu à quitter le campus, mais "certains n'ont pu quitter les bâtiments, vers lesquels les assaillants se dirigeaient en tirant."
Des rumeurs d'attaques contre l'université avaient circulé dans la semaine, selon des étudiants. "Personne n'a pris ça au sérieux car ce n'était pas la première fois", a expliqué l'un d'eux, Nicholas Mutuku, tandis que Katherine, étudiante, disait "avoir pensé à un poisson d'avril". La zone autour du campus, situé à environ un kilomètre du centre-ville, a été totalement bouclée toute la journée et les médias tenus à l'écart.
Un couvre-feu a été imposé jeudi soir jusqu'au 16 avril dans les trois comtés longeant la frontière somalienne, plus un quatrième limitrophe de celui de Garissa. L'attaque - "haineuse" et "lâche" selon Washington, "barbare" et "insensée" pour Londres - a été largement condamnée. "La France se tient aux côtés des autorités kenyanes et est prête à coopérer avec elles dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré François Hollande dans un communiqué.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a quant à lui indiqué jeudi dans un bref communiqué "prier" pour les victimes et les otages, assurant que les autorités avaient déployé les renforts "adéquats". Mercredi, il avait assuré que "le Kenya est aussi sûr que n'importe quel autre pays dans le monde".
Les shebab ont multiplié les attentats au Kenya depuis 2011, jusqu'à Nairobi et sur la touristique côte du pays, notamment à Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est. Ils ont entre autres revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts) et une série de raids nocturnes sur des villages de la côte en juin-juillet 2014 (au moins 96 personnes froidement exécutées). Ces attaques font suite au déploiement en octobre 2011 de l'armée kényane en Somalie pour combattre les shebab.
A.F. (avec AFP) - leJDD.fr
jeudi 02 avril 2015
Un an et demi après l'attaque du "Westgate Mall" de Nairobi, le Kenya est de nouveau plongé dans l'horreur. Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées jeudi à l'université kényane de Garissa, dans l'est du pays, dans une attaque des islamistes somaliens shebab. L'assaut des forces de sécurité kényane s'est terminée dans la soirée, plus de 15 heures après le début de l'attaque.
Il s'agit de l'opération la plus meurtrière au Kenya depuis l'attentat au camion piégé perpétré contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 morts) par la nébuleuse al-Qaïda, à laquelle sont affiliés les shebab.
Les forces de sécurité ont terminé leur opération à Garissa jeudi dans la soirée. (Reuters) |
Vers 5h30 jeudi matin, le commando islamiste a abattu deux gardes à l'entrée de l'université, puis ouvert le feu au hasard sur le campus, avant de pénétrer dans la résidence universitaire, où étaient hébergés plusieurs centaines d'étudiants. Un responsable shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage, contacté par l'AFP, a revendiqué l'attaque dans la journée, assurant que le commando avait relâché les musulmans et gardé les autres étudiants en otage.
Une étudiante a "pensé à un poisson d'avril"
La Croix-Rouge avait fait état dans la journée d'un "nombre indéterminé d'étudiants otages" sur le campus d'une vingtaine de bâtiments, où sont inscrits 815 étudiants et où travaillent 60 personnes. "Nous dormions quand nous avons entendu une forte explosion suivie de tirs, tout le monde a commencé à fuir", a raconté Japhet Mwala, un étudiant parvenu à quitter le campus, mais "certains n'ont pu quitter les bâtiments, vers lesquels les assaillants se dirigeaient en tirant."
Des rumeurs d'attaques contre l'université avaient circulé dans la semaine, selon des étudiants. "Personne n'a pris ça au sérieux car ce n'était pas la première fois", a expliqué l'un d'eux, Nicholas Mutuku, tandis que Katherine, étudiante, disait "avoir pensé à un poisson d'avril". La zone autour du campus, situé à environ un kilomètre du centre-ville, a été totalement bouclée toute la journée et les médias tenus à l'écart.
La veille, le président affirmait que le Kenya était "aussi sûr que n'importe quel autre pays"
Un couvre-feu a été imposé jeudi soir jusqu'au 16 avril dans les trois comtés longeant la frontière somalienne, plus un quatrième limitrophe de celui de Garissa. L'attaque - "haineuse" et "lâche" selon Washington, "barbare" et "insensée" pour Londres - a été largement condamnée. "La France se tient aux côtés des autorités kenyanes et est prête à coopérer avec elles dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré François Hollande dans un communiqué.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a quant à lui indiqué jeudi dans un bref communiqué "prier" pour les victimes et les otages, assurant que les autorités avaient déployé les renforts "adéquats". Mercredi, il avait assuré que "le Kenya est aussi sûr que n'importe quel autre pays dans le monde".
Les shebab ont multiplié les attentats au Kenya depuis 2011, jusqu'à Nairobi et sur la touristique côte du pays, notamment à Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est. Ils ont entre autres revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts) et une série de raids nocturnes sur des villages de la côte en juin-juillet 2014 (au moins 96 personnes froidement exécutées). Ces attaques font suite au déploiement en octobre 2011 de l'armée kényane en Somalie pour combattre les shebab.
A.F. (avec AFP) - leJDD.fr
jeudi 02 avril 2015