Marathon de Paris : une Gambienne au départ avec un bidon d'eau sur la tête Pour rappeler que l'accès à l'eau est difficile en ...
Marathon de Paris : une Gambienne au départ avec un bidon d'eau sur la tête
Pour rappeler que l'accès à l'eau est difficile en Afrique, Siabatou Sanneh a pris le départ du marathon de Paris avec un bidon d'eau sur la tête.
Pour rappeler que l'accès à l'eau est difficile en Afrique, Siabatou Sanneh a pris le départ du marathon de Paris avec un bidon d'eau sur la tête.
Tandis que des professionnels comme Mark Korir
étaient sur le marathon de Paris pour battre des records, que des
anonymes y étaient pour le plaisir de courir, Siabatou Sanneh, elle,
était là pour sensibiliser les spectateurs aux difficultés d'accès à
l'eau. La Gambienne d'une quarantaine d'années, dossard n°64173 accroché
à sa tenue traditionnelle, a pris le départ de la course en marchant avec un bidon sur la tête.
La marcheuse, sandales aux pieds, voulait ainsi alerter l'opinion aux kilomètres parcourus en Afrique pour chercher de l'eau. Elle portait d'ailleurs son message sur des panneaux : "En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l'eau potable", "aidez-nous à réduire la distance".
La marcheuse, sandales aux pieds, voulait ainsi alerter l'opinion aux kilomètres parcourus en Afrique pour chercher de l'eau. Elle portait d'ailleurs son message sur des panneaux : "En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l'eau potable", "aidez-nous à réduire la distance".
Une action orchestrée par l'ONG Water for Africa
Avant de prendre le départ, cette femme longiligne, qui a accepté de quitter pour la première fois son pays et de se glisser au milieu de quelque 54.000 coureurs, s'est confiée à l'AFP
: "Chaque jour, on va chercher de l'eau et c'est très loin. Les
Africains sont fatigués. Qu'on les aide à avoir de l'eau". Elle, qui
doit chercher de l'eau trois fois par jour avec ses deux filles de 10 et
4 ans, a ajouté avoir entrepris cette démarche pour "s'aider elle-même,
aider sa famille et son village".
"Depuis que je suis née, j'ai vu mes parents faire ça, je le fais, et je le montre à mes enfants", explique Siabatou Sanneh. Mais parfois, en particulier lors de la saison des pluies, "l'eau n'est pas très bonne et les enfants tombent malades, ont des diarrhées à cause de l'eau".
"Depuis que je suis née, j'ai vu mes parents faire ça, je le fais, et je le montre à mes enfants", explique Siabatou Sanneh. Mais parfois, en particulier lors de la saison des pluies, "l'eau n'est pas très bonne et les enfants tombent malades, ont des diarrhées à cause de l'eau".
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Siabatou Sanneh lors du marathon de Paris, le 12 avril 2015 |
Cette participation symbolique, alors que s'ouvre dimanche à Daegu, en
Corée du sud, le septième forum mondial de l'eau, est orchestrée par
l'ONG britannique Water for Africa qui
lance une campagne de collecte de fonds pour financer des pompes à eau à
Bullenghat, où vit Siabatou Sanneh, et dans d'autres villages.
Il s'agit aussi de "montrer le contraste entre l'opulence et la beauté de Paris comparé à la pauvreté de l'Afrique", a déclaré à l'AFP Sheryl Greentree, fondatrice de l'ONG. Un puits de pompage coûte 4.900 euros et peut être monté en cinq jours, dit la responsable humanitaire dont l'ONG a déjà financé 120 projets de ce type en Gambie.
Selon l'ONG, entre 200 et 300 pompes à eau seraient nécessaires en Gambie pour approvisionner les populations et pallier aux 40 à 60% de puits ou systèmes de pompage qui tombent en ruine.
Il s'agit aussi de "montrer le contraste entre l'opulence et la beauté de Paris comparé à la pauvreté de l'Afrique", a déclaré à l'AFP Sheryl Greentree, fondatrice de l'ONG. Un puits de pompage coûte 4.900 euros et peut être monté en cinq jours, dit la responsable humanitaire dont l'ONG a déjà financé 120 projets de ce type en Gambie.
Selon l'ONG, entre 200 et 300 pompes à eau seraient nécessaires en Gambie pour approvisionner les populations et pallier aux 40 à 60% de puits ou systèmes de pompage qui tombent en ruine.