La situation s’est nettement dégradée au cours de ces dernières semaines. D’un bord à l’autre du spectre politique, du gouvernement à l’opp...
La situation s’est nettement dégradée au cours de ces dernières semaines. D’un bord à l’autre du spectre politique, du gouvernement à l’opposition, l’hystérie s’est emparé d’eux tous. Des petits conseils communaux, jusqu’à la prestigieuse assemblée nationale, en passant par les conseils des îles, peu de cérémonies d’investiture se sont déroulées sans finir en foire d’empoigne.
On ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment étrange, que tous les partis politiques travaillent de concert pour créer le chaos. Comme lors de la fameuse danse du wadaha, lorsqu’un camp a fini de piler une institution, il passe le pilon au camp adverse pour continuer le travail de sape contre notre fragile démocratie. Cette séquence a le mérite de mettre en lumière la médiocrité de nos chers politiciens. Nous avons eu droit à un florilège de petites phrases plus absurdes les unes que les autres. Le président de la République qui affirme que son échec aux élections le fait sourire:
« Ma réponse est de sourire face à ceux qui parlent d’un échec du pouvoir dans ces élections. Mon souci majeur à un peu plus d’un an de la fin de mon mandat n’était pas d’obtenir à tout prix une majorité pour le pouvoir, mais de renforcer la crédibilité du pays et de préserver la paix et la stabilité en Union des Comores. De ce point de vue, les élections ont été un succès » au lieu de faire une introspection et se demander pourquoi les électeurs ne lui ont pas renouvelé leur confiance. Au lieu de rectifier le tir et écouter le message que les Comoriens lui ont envoyé à travers les urnes. Monsieur le président préfère sourire et botter en touche. Mais malheureusement pour Ikililou Dhoinine, il n’obtiendra ni majorité, ni la crédibilité, ni paix, ni stabilité. Car profitant d’un chef de l’État réputé mou et indécis, la guerre de succession a déjà commencé derrière son dos.
On ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment étrange, que tous les partis politiques travaillent de concert pour créer le chaos. Comme lors de la fameuse danse du wadaha, lorsqu’un camp a fini de piler une institution, il passe le pilon au camp adverse pour continuer le travail de sape contre notre fragile démocratie. Cette séquence a le mérite de mettre en lumière la médiocrité de nos chers politiciens. Nous avons eu droit à un florilège de petites phrases plus absurdes les unes que les autres. Le président de la République qui affirme que son échec aux élections le fait sourire:
« Ma réponse est de sourire face à ceux qui parlent d’un échec du pouvoir dans ces élections. Mon souci majeur à un peu plus d’un an de la fin de mon mandat n’était pas d’obtenir à tout prix une majorité pour le pouvoir, mais de renforcer la crédibilité du pays et de préserver la paix et la stabilité en Union des Comores. De ce point de vue, les élections ont été un succès » au lieu de faire une introspection et se demander pourquoi les électeurs ne lui ont pas renouvelé leur confiance. Au lieu de rectifier le tir et écouter le message que les Comoriens lui ont envoyé à travers les urnes. Monsieur le président préfère sourire et botter en touche. Mais malheureusement pour Ikililou Dhoinine, il n’obtiendra ni majorité, ni la crédibilité, ni paix, ni stabilité. Car profitant d’un chef de l’État réputé mou et indécis, la guerre de succession a déjà commencé derrière son dos.
La palme de l’incompétence et du clientélisme revient au ministre de l’intérieur, HOUSSEN HASSAN IBRAHIM « Jeannot ». Après avoir mené les élections d’une manière professionnelle et impartiale saluée par tous. Il a décidé de salir son nom et sa réputation. Le ministre a purement et simplement remplacé les chefs de quartiers de la ville de Moroni, la veille de l’élection du maire, pour s’assurer que le leader de son parti Orange, Mohamed Daoud Kiki puisse obtenir la mairie de la capitale.C’est ce même ministre, qui a ordonné aux forces de l’ordre d’investir l’assemblée nationale et de retenir contre leur gré les 15 députés de l’opposition qui souhaitaient quitter l’hémicycle. Aux micros de l’ORTC ce dimanche 5 avril, lorsque le journaliste lui demande, pourquoi les trois députés désignés par le conseil de l’île de Ndzuani ne peuvent pas siéger? Il a répondu qu’il ignore le motif car il n’a pas lu l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui invalide ces trois députés. Nous nageons en plein délire. Il souhaite faire appliquer un arrêt dont il ignore le contenu.
L’opposition n’est pas exempte de tout reproche. On ne saurait comprendre l’attitude du parti JUWA et de ses alliés. Partout où ils ont réussi à former une majorité, ils se sont comportés en parfaits gentlemans et vrais démocrates. Ce fut le cas au Conseil des îles de Ngazidja et Ndzuani. Ou encore au conseil communal de Mutsamudu. Mais dans les autres cas de figure où ils sont minoritaires, ils ont agi comme des voyous. Nous l’avons vu au conseil communal de Moroni ou leur député Msaidie et leur candidat Barwane ont failli en venir aux mains avec les forces de sécurité.
Idem à l’assemblée nationale, l’alliance Juwa-PEC-RDC a tout fait pour que rien ne fonctionne. La plus grande déception vient de la part Bacar Dossar l’honorable et respectable député de Mutsamudu, ancien directeur de cabinet chargé de la défense et des finances. L’hystérie générale s’est emparée de cet homme raffiné et pondéré. Non seulement il refusa de rendre des clés de l’hémicycle, mais le lendemain il a voulu renverser l’urne en plein milieu de la cérémonie.Tout cela en vain car le ministre de la Justice Abdou Ousseni, Député de Nyumakele qui est élu président de l’assemblée nationale.
En substance, la ligne du parti Juwa est simple. S’ils sont majoritaires tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais s’ils sont minoritaires ils se transformeront Les Comores en enfer, car la race des seigneurs ne peut pas perdre.
Si seulement tous ses partis mettaient autant de passion pour élaborer leurs programmes!
(photos:Oustadh Padre)