Un ex-enseignant s’étant radicalisé, Mohamed Mohamud, est suspecté par la police kenyane d’être à l’origine de l’attaque sanglante contre l’...
Un ex-enseignant s’étant radicalisé, Mohamed Mohamud, est suspecté par la police kenyane d’être à l’origine de l’attaque sanglante contre l’université, jeudi.
Pas moins de 20 millions de shilling, soit 200.000 euros, ont été promis par la police kenyane, en échange de tout élément susceptible de mener à son arrestation. Après l’attaque sanglante de l’université de Garissa qui a fait 148 morts jeudi, les forces de sécurité recherchent activement Mohamed Mohamud, le cerveau présumé du mouvement islamiste ayant revendiqué l'attentat.
Originaire d'Ethiopie. Cet ex-enseignant, présenté comme "tranquille", est également connu sous les pseudonymes de "Kuno", "Dulyadin" qui signifie "l'homme aux bras longs" et "Gamadhere" pour "l'ambidextre". Agé de 50 ans, Mohamed Mohamud serait né en Ethiopie, dans une famille issue du très puissant clan somali Ogaden, réparti aux confins de l'Ethiopie, de la Somalie et du Kenya. Il serait arrivé enfant à Garissa, dans l'est du pays, majoritairement peuplé d'habitants d'ethnie somali comme lui. Il possède la nationalité kényane. Des photos qui circulent suggèrent un homme mince, à la barbe courte.
"Ceux qui planifient et financent le terrorisme sont profondément implantés dans nos communautés et étaient considérés comme des gens ordinaires et inoffensifs", a estimé le président Uhuru Kenyatta, samedi, dénonçant une "radicalisation au grand jour, dans les écoles coraniques, les maisons et les mosquées avec des imams sans scrupules".
Une figure du mouvement des shebab. Mohamed Mohamud avait enseigné et même dirigé une école coranique de Garissa, avant de se radicaliser et de traverser la poreuse frontière somalienne pour rejoindre l'Union des tribunaux islamiques (les ancêtres des shebab) au sein desquels il dirigeait une unité appelée "Jugta-Culus", soit "ceux qui frappent dur". Dans la capitale somalienne Mogadiscio, où il avait rejoint les shebab, il apparaissait comme une figure du mouvement, l'un des tenants de sa ligne dure.
Il passait pour quelqu'un de "tranquille et posé. A la fin des Tribunaux islamiques, défaits début 2007 par les troupes éthiopiennes, Mohamed Mohamud, qui passe pour une personne éduquée, "tranquille et posée", rejoint d'abord la milice islamiste Ras Kamboni, active dans le sud somalien. Mais celle-ci va se scinder en deux : un camp, dont il fait partie, rejoignant les shebab, et l'autre, mené par Ahmed Madobe, s'alliant à l'armée kényane, entrée en Somalie fin 2011 pour combattre les shebab. Au sein de ces derniers, Mohamed Mohamud devient vite un chef des opérations dans le sud somalien, recevant spécifiquement pour mission de combattre au Kenya compte tenu de sa connaissance du terrain.
Soupçonné d'être aux manettes de deux autres attentats meurtriers. Mohamed Mohamud est aussi recherché pour une série d'autres raids perpétrés en 2014 dans le Nord-Est kényan. La police kényane le tient notamment responsable de deux attaques meurtrières menées dans la ville de Mandera, frontalière de la Somalie et située à 550 km au nord de Garissa. Ces attaques - qui pour beaucoup auraient dû servir d'avertissement aux autorités kényanes - avaient visé les passagers d'un bus et les ouvriers d'une carrière, faisant respectivement 28 et 36 morts, exécutés de sang froid.
De nouvelles menaces contre le Kenya. Vendredi, les shebab ont menacé le Kenya de nouvelles attaques, affirmant que celle de Garissa avait été menée en représailles de "persécutions systématiques contre les musulmans du Kenya". Ils ont notamment évoqué le massacre de Wagalla, située à 300 km au nord de Garissa, en 1984, et au cours duquel l'armée kényane, qui tentaient d'étouffer un conflit local, a tué un nombre indéterminé de Somali. Officiellement moins de 100 auraient trouvé la mort, mais certaines sources parlent de 5.000 morts, laissés agonisant plusieurs jours sans eau ni nourriture au soleil, allongés sur une piste d'atterrissage brûlante.
Ce n'est pas la première fois qu'une telle récompense est promise. De nombreuses récompenses ont déjà été offertes en échange d'informations permettant de localiser des commandants shebab. Souvent bien supérieures à celle proposée pour Mohamed Mohamud, et offertes par Washington, elles ont plusieurs fois débouché sur des frappes de drones américaines destinées à les assassiner.
Pas moins de 20 millions de shilling, soit 200.000 euros, ont été promis par la police kenyane, en échange de tout élément susceptible de mener à son arrestation. Après l’attaque sanglante de l’université de Garissa qui a fait 148 morts jeudi, les forces de sécurité recherchent activement Mohamed Mohamud, le cerveau présumé du mouvement islamiste ayant revendiqué l'attentat.
Originaire d'Ethiopie. Cet ex-enseignant, présenté comme "tranquille", est également connu sous les pseudonymes de "Kuno", "Dulyadin" qui signifie "l'homme aux bras longs" et "Gamadhere" pour "l'ambidextre". Agé de 50 ans, Mohamed Mohamud serait né en Ethiopie, dans une famille issue du très puissant clan somali Ogaden, réparti aux confins de l'Ethiopie, de la Somalie et du Kenya. Il serait arrivé enfant à Garissa, dans l'est du pays, majoritairement peuplé d'habitants d'ethnie somali comme lui. Il possède la nationalité kényane. Des photos qui circulent suggèrent un homme mince, à la barbe courte.
"Ceux qui planifient et financent le terrorisme sont profondément implantés dans nos communautés et étaient considérés comme des gens ordinaires et inoffensifs", a estimé le président Uhuru Kenyatta, samedi, dénonçant une "radicalisation au grand jour, dans les écoles coraniques, les maisons et les mosquées avec des imams sans scrupules".
Une figure du mouvement des shebab. Mohamed Mohamud avait enseigné et même dirigé une école coranique de Garissa, avant de se radicaliser et de traverser la poreuse frontière somalienne pour rejoindre l'Union des tribunaux islamiques (les ancêtres des shebab) au sein desquels il dirigeait une unité appelée "Jugta-Culus", soit "ceux qui frappent dur". Dans la capitale somalienne Mogadiscio, où il avait rejoint les shebab, il apparaissait comme une figure du mouvement, l'un des tenants de sa ligne dure.
Il passait pour quelqu'un de "tranquille et posé. A la fin des Tribunaux islamiques, défaits début 2007 par les troupes éthiopiennes, Mohamed Mohamud, qui passe pour une personne éduquée, "tranquille et posée", rejoint d'abord la milice islamiste Ras Kamboni, active dans le sud somalien. Mais celle-ci va se scinder en deux : un camp, dont il fait partie, rejoignant les shebab, et l'autre, mené par Ahmed Madobe, s'alliant à l'armée kényane, entrée en Somalie fin 2011 pour combattre les shebab. Au sein de ces derniers, Mohamed Mohamud devient vite un chef des opérations dans le sud somalien, recevant spécifiquement pour mission de combattre au Kenya compte tenu de sa connaissance du terrain.
Soupçonné d'être aux manettes de deux autres attentats meurtriers. Mohamed Mohamud est aussi recherché pour une série d'autres raids perpétrés en 2014 dans le Nord-Est kényan. La police kényane le tient notamment responsable de deux attaques meurtrières menées dans la ville de Mandera, frontalière de la Somalie et située à 550 km au nord de Garissa. Ces attaques - qui pour beaucoup auraient dû servir d'avertissement aux autorités kényanes - avaient visé les passagers d'un bus et les ouvriers d'une carrière, faisant respectivement 28 et 36 morts, exécutés de sang froid.
De nouvelles menaces contre le Kenya. Vendredi, les shebab ont menacé le Kenya de nouvelles attaques, affirmant que celle de Garissa avait été menée en représailles de "persécutions systématiques contre les musulmans du Kenya". Ils ont notamment évoqué le massacre de Wagalla, située à 300 km au nord de Garissa, en 1984, et au cours duquel l'armée kényane, qui tentaient d'étouffer un conflit local, a tué un nombre indéterminé de Somali. Officiellement moins de 100 auraient trouvé la mort, mais certaines sources parlent de 5.000 morts, laissés agonisant plusieurs jours sans eau ni nourriture au soleil, allongés sur une piste d'atterrissage brûlante.
Ce n'est pas la première fois qu'une telle récompense est promise. De nombreuses récompenses ont déjà été offertes en échange d'informations permettant de localiser des commandants shebab. Souvent bien supérieures à celle proposée pour Mohamed Mohamud, et offertes par Washington, elles ont plusieurs fois débouché sur des frappes de drones américaines destinées à les assassiner.
Par