La production nationale est quasiment nulle comparée aux importations. Cette situation ne cesse de s’empirer sans la moindre mesure de la p...
La production nationale est quasiment nulle comparée aux importations. Cette situation ne cesse de s’empirer sans la moindre mesure de la part du gouvernement. De toute évidence, ce ne sont pas les ateliers et séminaires qui manquent. Mais il faut simplement jeter un œil sur les résultats de ces rencontres remplies de comédie pour se rendre compte du désengagement total du gouvernement vis-à-vis des secteurs clé du développement.
Dans le cadre de ces réunions superflues, un atelier sur la sécurité alimentaire vient de s’ouvrir à Moroni sous le titre : « sortir le pays de sa position d’importateur » cette réunion se tient dans le cadre du processus d’adhésion des Comores à l’organisation mondiale du commerce. Force est de constater qu’aujourd’hui les Comores importent tout. Y compris les produits qui,jusqu’à nos jour, provenaient de nos terres. Ce qui augmente fortement le risque de consommation des produits de mauvaise qualité ou altérés. En réalité le seul souci du gouvernement est de rassurer ses partenaires internationaux concernant l’application de l’Accord Sanitaire et Phytosanitaire (SPS) afin de rendre crédible l’action du gouvernement aux yeux des observateurs internationaux. Ce qui serait une bonne chose pour le pays si l’on arrivait à respecter les normes sanitaires internationales prévus par cet accord.
Cependant on constate encore une fois la naïveté de nos dirigeants. A l’heure actuelle, beaucoup de pays qui produisent et exportent de manière diversifié n’ont toujours pas adhéré à cette organisation. Et pour la plupart, les négociations datent de très longtemps.Mais avec les enjeux actuels sur le commerce international, aucun pays au monde ne se précipiterait de manière aveugle vers une adhésion à l’OMC. Pour les Comores, cela ne ferait qu’accentuer la vie chère si les conditions ne sont pas réunies.
Les Comores doivent avoir comme préoccupation ; assurer une autosuffisance alimentaire et maitriser les importations avant de prétendre faire des exportations, S’assurer de la sécurité des produits alimentaires importés afin de préserver la santé publique déjà en situation critique.
A l’occasion de l’ouverture de cet atelier, le ministre en charge de la production a affirmé : « notre pays est prêt à respecter scrupuleusement les normes internationales exigés dans le cadre de l’accord SPS ». C’est vraiment triste d’entendre un haut responsable tenir de tels propos sachant que notre pays ne remplisse aucune véritable condition préalable au respect de cet accord. Qu’entend-t-il par être prêt ? Signer des accords afin de pouvoir participer à des réunions sur le commerce mondial au moment où les Comores importent la noix de coco ?
Le contrôle des produits importés pose déjà problème, les moyens humains, matériels et techniques font cruellement défaut. à cela, s’ajoute la corruption qui continue d’enfoncer le pays dans un trou noir sans issu. Alors comment peut-on faire des exportations sans investir un centime dans l’agriculture et la pêche ? Ces deux secteurs sont presque abandonnés. Le fait de signer des contrats de façon arbitraire avec des sociétés étrangères n’apportera rien au développement. La stratégie politique du gouvernement est de favoriser les compagnies étrangères au grand dam de nos PME qui peine à joindre les deux bouts.
Nous avons la terre et la mer. Pourquoi nos dirigeants n’organisent pas des rencontres avec ces partenaires pour installer des rizières à Mohéli par exemple ? Faire des plantations de bananiers ou des cocotiers. Ce sont ces questions-là qui devraient être au cœur de nos préoccupations. Le dossier OMC pourrait bien attendre si nos responsables politiques se penchaient pour une fois sur les vraies questions qui touchent le quotidien des populations au lieu de penser qu’à-eux-mêmes.
Dans le cadre de ces réunions superflues, un atelier sur la sécurité alimentaire vient de s’ouvrir à Moroni sous le titre : « sortir le pays de sa position d’importateur » cette réunion se tient dans le cadre du processus d’adhésion des Comores à l’organisation mondiale du commerce. Force est de constater qu’aujourd’hui les Comores importent tout. Y compris les produits qui,jusqu’à nos jour, provenaient de nos terres. Ce qui augmente fortement le risque de consommation des produits de mauvaise qualité ou altérés. En réalité le seul souci du gouvernement est de rassurer ses partenaires internationaux concernant l’application de l’Accord Sanitaire et Phytosanitaire (SPS) afin de rendre crédible l’action du gouvernement aux yeux des observateurs internationaux. Ce qui serait une bonne chose pour le pays si l’on arrivait à respecter les normes sanitaires internationales prévus par cet accord.
Cependant on constate encore une fois la naïveté de nos dirigeants. A l’heure actuelle, beaucoup de pays qui produisent et exportent de manière diversifié n’ont toujours pas adhéré à cette organisation. Et pour la plupart, les négociations datent de très longtemps.Mais avec les enjeux actuels sur le commerce international, aucun pays au monde ne se précipiterait de manière aveugle vers une adhésion à l’OMC. Pour les Comores, cela ne ferait qu’accentuer la vie chère si les conditions ne sont pas réunies.
Les Comores doivent avoir comme préoccupation ; assurer une autosuffisance alimentaire et maitriser les importations avant de prétendre faire des exportations, S’assurer de la sécurité des produits alimentaires importés afin de préserver la santé publique déjà en situation critique.
A l’occasion de l’ouverture de cet atelier, le ministre en charge de la production a affirmé : « notre pays est prêt à respecter scrupuleusement les normes internationales exigés dans le cadre de l’accord SPS ». C’est vraiment triste d’entendre un haut responsable tenir de tels propos sachant que notre pays ne remplisse aucune véritable condition préalable au respect de cet accord. Qu’entend-t-il par être prêt ? Signer des accords afin de pouvoir participer à des réunions sur le commerce mondial au moment où les Comores importent la noix de coco ?
Le contrôle des produits importés pose déjà problème, les moyens humains, matériels et techniques font cruellement défaut. à cela, s’ajoute la corruption qui continue d’enfoncer le pays dans un trou noir sans issu. Alors comment peut-on faire des exportations sans investir un centime dans l’agriculture et la pêche ? Ces deux secteurs sont presque abandonnés. Le fait de signer des contrats de façon arbitraire avec des sociétés étrangères n’apportera rien au développement. La stratégie politique du gouvernement est de favoriser les compagnies étrangères au grand dam de nos PME qui peine à joindre les deux bouts.
Nous avons la terre et la mer. Pourquoi nos dirigeants n’organisent pas des rencontres avec ces partenaires pour installer des rizières à Mohéli par exemple ? Faire des plantations de bananiers ou des cocotiers. Ce sont ces questions-là qui devraient être au cœur de nos préoccupations. Le dossier OMC pourrait bien attendre si nos responsables politiques se penchaient pour une fois sur les vraies questions qui touchent le quotidien des populations au lieu de penser qu’à-eux-mêmes.
Youssouf Ben
Océanographe