J’ai eu à faire une proposition sur la crise énergétique et à demander de venir en aide à la MAMWE à travers l’instauration d’une taxe sur l...
J’ai eu à faire une proposition sur la crise énergétique et à demander de venir en aide à la MAMWE à travers l’instauration d’une taxe sur les recharges de crédits de téléphone. Je m’explique :
La Mamwé a besoin de quoi ?
C’est simple : de la liquidité. Beaucoup d’argents pour faire face à ses charges quotidiennes et fournir de l’électricité et de l’eau.
Pourquoi il reviendrait à la population d’apporter une contribution financière ?
1. En instaurant cette taxe, la population aura la latitude d’obliger les autorités de la MAMWE de lui rendre compte directement sur la gestion de l’institution.
2. La MAMWE est un bien commun, il nous appartient à tous
3. Enfin, nous sommes les premiers à en souffrir du manque d’électricité et d’eau
Avec quelles conditions, nous financerons la MaMwé ?
Le risque que ce fonds soit détourné à d’autres fins existe. Ainsi, un mécanisme de contrôle doit être prévu pour parer à cette éventualité dans une convention multipartite dont la fédération des consommateurs sera partie signataire.
Ainsi, cette convention définira de façon précise :
1. l’orientation des fonds, pour répondre à la question « A quoi va servir ce fonds » ;
2. la période de son applicabilité, car « cette taxe ne doit pas être éternelle » ;
3. le mécanisme de contrôle de l’utilisation de ce fonds, pour « éviter que ce fonds soit détourné » (exemples : intégration au conseil d’administration de la MAMWE d’un représentant des consommateurs ; publication des données périodiques relatives à l’exploitation de ce fonds, désignation d’un commissaire aux comptes etc.)
4. Cette convention exigera la définition d’un plan de redressement réaliste de la Mamwé
Combien la taxe va rapporter ?
Malheureusement, après avoir été instaurée, la taxe a vite été retirée donc je ne peux pas avoir une idée nette de ce qu’elle pourrait rapporter comme montant à la MAMWE. Mais, plusieurs personnes estiment que les gains seraient importants et suffisants pour accompagner la MAMWE.
Comment la Mamwé est elle arrivée à cette situation ?
Dans une enquête qu’elle avait menée pour le journal Alwatwan sur la MAMWE, la journaliste Faiza soulé avait apporté des éléments de réponse. Il en ressort que les difficultés actuelles sont les conséquences de l’accumulation de plusieurs problèmes notamment de gestion, de factures impayés, d’effectif pléthorique etc.
La deuxième explication est inhérente à la complexité de la gestion d’une entreprise de production d’énergie. La problématique avec l’énergie électrique est qu’elle est non stockable. Donc, une fois produite, elle doit être consommée, facturée et payée pour évidement s’assurer de la prise en charge des facteurs de production. Ainsi, systématiquement se posent les questions des pertes techniques et des pertes commerciales.
Les pertes techniques dépendent du réseau de distribution. Celui de la Mamwé est ancien et vétuste et les pertes sont considérables. Ce qui signifie que l’énergie consommée et facturée est largement inférieure à l’énergie produite. Il y a aussi cette énergie consommée qui n’est pas facturée parce qu’elle a été détournée dans le cadre de vol du courant. Il y a celle qui est facturée et qui n’est pas payée (clients récalcitrants) : là on est dans les pertes commerciales.
Je laisse imaginer l’importance de ces pertes, tout en sachant que l’administration publique ne paie pas le courant et plusieurs clients arrivent à échapper au système de recouvrement de l’établissement. Donc, la MAMWE structurellement perd de l’argent.
Avons-nous d’autres options ? :
Certainement, d’autres solutions existent. la mienne est de revenir sur la taxe sur les recharges de crédits de téléphone. je vous laisse la commenter mais n’oubliez de proposer les votres.
Karimou Abdoulwahabi
Titre : habarizacomores
Photo ©facebook .Karimou Abdoulwahabi
La Mamwé a besoin de quoi ?
C’est simple : de la liquidité. Beaucoup d’argents pour faire face à ses charges quotidiennes et fournir de l’électricité et de l’eau.
Pourquoi il reviendrait à la population d’apporter une contribution financière ?
1. En instaurant cette taxe, la population aura la latitude d’obliger les autorités de la MAMWE de lui rendre compte directement sur la gestion de l’institution.
2. La MAMWE est un bien commun, il nous appartient à tous
3. Enfin, nous sommes les premiers à en souffrir du manque d’électricité et d’eau
Avec quelles conditions, nous financerons la MaMwé ?
Le risque que ce fonds soit détourné à d’autres fins existe. Ainsi, un mécanisme de contrôle doit être prévu pour parer à cette éventualité dans une convention multipartite dont la fédération des consommateurs sera partie signataire.
Ainsi, cette convention définira de façon précise :
1. l’orientation des fonds, pour répondre à la question « A quoi va servir ce fonds » ;
2. la période de son applicabilité, car « cette taxe ne doit pas être éternelle » ;
3. le mécanisme de contrôle de l’utilisation de ce fonds, pour « éviter que ce fonds soit détourné » (exemples : intégration au conseil d’administration de la MAMWE d’un représentant des consommateurs ; publication des données périodiques relatives à l’exploitation de ce fonds, désignation d’un commissaire aux comptes etc.)
4. Cette convention exigera la définition d’un plan de redressement réaliste de la Mamwé
Combien la taxe va rapporter ?
Malheureusement, après avoir été instaurée, la taxe a vite été retirée donc je ne peux pas avoir une idée nette de ce qu’elle pourrait rapporter comme montant à la MAMWE. Mais, plusieurs personnes estiment que les gains seraient importants et suffisants pour accompagner la MAMWE.
Comment la Mamwé est elle arrivée à cette situation ?
Dans une enquête qu’elle avait menée pour le journal Alwatwan sur la MAMWE, la journaliste Faiza soulé avait apporté des éléments de réponse. Il en ressort que les difficultés actuelles sont les conséquences de l’accumulation de plusieurs problèmes notamment de gestion, de factures impayés, d’effectif pléthorique etc.
La deuxième explication est inhérente à la complexité de la gestion d’une entreprise de production d’énergie. La problématique avec l’énergie électrique est qu’elle est non stockable. Donc, une fois produite, elle doit être consommée, facturée et payée pour évidement s’assurer de la prise en charge des facteurs de production. Ainsi, systématiquement se posent les questions des pertes techniques et des pertes commerciales.
Les pertes techniques dépendent du réseau de distribution. Celui de la Mamwé est ancien et vétuste et les pertes sont considérables. Ce qui signifie que l’énergie consommée et facturée est largement inférieure à l’énergie produite. Il y a aussi cette énergie consommée qui n’est pas facturée parce qu’elle a été détournée dans le cadre de vol du courant. Il y a celle qui est facturée et qui n’est pas payée (clients récalcitrants) : là on est dans les pertes commerciales.
Je laisse imaginer l’importance de ces pertes, tout en sachant que l’administration publique ne paie pas le courant et plusieurs clients arrivent à échapper au système de recouvrement de l’établissement. Donc, la MAMWE structurellement perd de l’argent.
Avons-nous d’autres options ? :
Certainement, d’autres solutions existent. la mienne est de revenir sur la taxe sur les recharges de crédits de téléphone. je vous laisse la commenter mais n’oubliez de proposer les votres.
Karimou Abdoulwahabi
Titre : habarizacomores
Photo ©facebook .Karimou Abdoulwahabi