L'opération saoudienne, baptisée "Tempête décisive", a été déclenchée dans la nuit par des frappes sur des positions tenues p...
L'opération saoudienne, baptisée "Tempête décisive", a été déclenchée dans la nuit par des frappes sur des positions tenues par les Houthis, des miliciens chiites soutenus par l'Iran.
L'opération a été baptisée "Tempête décisive". Elle a été déclenchée dans la nuit par des frappes saoudiennes sur différentes positions des Houthis, des miliciens chiites. Ces dernières ont pris le contrôle de plusieurs grandes villes, dont la capitale Sanaa, au cours des derniers mois.
L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 100 avions de combat. Mais le royaume n'est pas seul, selon Al-Arabiya, la chaîne de télévision à capitaux saoudiens :
Les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat
En plus de ces pays du Golfe, voisins du Yémen, l'opération mobilise d'autres pays alliés de l'Arabie saoudite : l'Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc, selon Ryad.
Quatre navires de guerre égyptiens sont ainsi entrés dans le canal de Suez afin de sécuriser le Golfe d'Aden, au large du Yémen.
Aucune implication de pays européens n'a été annoncée. Toutefois, la France a renouvelé son soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Il avait été forcé à fuir Sanaa en février pour se réfugier dans son fief d'Aden.
L'intervention militaire sous l'égide de l'Arabie Saoudite fait suite à plusieurs appels à l'aide émanant du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Son gouvernement était incapable de faire face à l'avancée des rebelles qui se sont approchés ces derniers jours d'Aden, deuxième ville du pays, dans le sud.
L'opération saoudienne "vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays", explique l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir.
Le chef de la diplomatie du Yémen, Ryad Yassine, avait averti que "la chute d'Aden aux mains des Houthis marquerait le début d'une profonde guerre civile".
La crise dans ce pays pauvre de la péninsule arabique s'est envenimée depuis septembre 2014 quand les Houthis ont déferlé sur Sanaa. Ils ont envahi la capitale yéménite pour contester le pouvoir de Abd Rabbo Mansour Hadi et dénoncer un projet de Constitution sur un Etat fédéral qui priverait leur fief dans le nord d'un accès à la mer.
Les Houthis combattent avec des unités de l'armée fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, poussé en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir.
Pour les experts, le Yémen, écartelé entre le nord dominé par les Houthis et le sud par les pro-Hadi, est le théâtre d'une guerre par procuration entre deux poids lourds de la région : l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite. Une guerre qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.
A cela s'ajoute la poursuite d'actions du réseau sunnite Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud-est du Yémen. Et pour ajouter du chaos au chaos, le groupe djihadiste Etat islamique y a récemment signé son arrivée en revendiquant une attaque qui a fait plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa.
Téhéran, traditionnel rival de Ryad au Moyen-Orient, a mis en garde contre une propagation du conflit yéménite à d'autres pays. L'opération menée par l'Arabie saoudite va "créer plus de tensions dans la région", déclare son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
En pleines négociations sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis, eux, ont apporté leur soutien à l'intervention, sans toutefois y participer directement. Le secrétaire d'Etat John Kerry a "salué le travail de la coalition qui agit militairement" contre les rebelles.
Les raids de la coalition menée par l'Arabie Saoudite ont permis de "détruire les défenses aériennes des rebelles houthis, la base aérienne Al-Daïlami attenante à l'aéroport de Sanaa, des batteries de missiles SAM et 4 avions de combat", selon un bilan cité par l'agence saoudienne SPA.
L'aviation saoudienne "a pratiquement sécurisé l'espace aérien yéménite" et "s'emploie à mettre en place une large zone d'exclusion aérienne", assure un conseiller saoudien.
Des forces loyales au président ont en outre repris jeudi l'aéroport d'Aden, qui était passé sous le contrôle des forces anti-gouvernementales la veille.
Ces dernières ont ensuite abandonné leur base à Aden, livrée aux pilleurs qui se sont rués sur des stocks d'armes, selon une source militaire à l'AFP.
Les bombardements saoudiens, qui ont cessé à l'aube, ont fait au moins 14 morts civils à Sanaa, selon la défense civile. Toutefois aucun bilan n'a été communiqué sur les pertes parmi les combattants.
Des habitants de la capitale ont témoigné de violentes explosions avec l'entrée en actions de la DCA au passage des avions de combat. Certains ont décidé de fuir par craintes de nouveaux raids. "Je m'en vais avec ma famille, Sanaa n'est plus sûre", déclare l'un d'eux, Mohamed.
Au moins 18 combattants, dont 13 Houthis, ont été tués jeudi dans de nouveaux combats dans le sud, selon un responsable local.
L'Arabie saoudite et des pays alliés ont lancé jeudi 26 mars une intervention militaire au Yémen. L'opération a pour but de contrer l'avancée de rebelles chiites soutenus par l'Iran.
# Quelles sont les forces mobilisées par l'Arabie Saoudite ?
L'opération a été baptisée "Tempête décisive". Elle a été déclenchée dans la nuit par des frappes saoudiennes sur différentes positions des Houthis, des miliciens chiites. Ces dernières ont pris le contrôle de plusieurs grandes villes, dont la capitale Sanaa, au cours des derniers mois.
L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 100 avions de combat. Mais le royaume n'est pas seul, selon Al-Arabiya, la chaîne de télévision à capitaux saoudiens :
Les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat
- Bahreïn 15 appareils
- Koweït 15 appareils
- Le Qatar 10
En plus de ces pays du Golfe, voisins du Yémen, l'opération mobilise d'autres pays alliés de l'Arabie saoudite : l'Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc, selon Ryad.
Quatre navires de guerre égyptiens sont ainsi entrés dans le canal de Suez afin de sécuriser le Golfe d'Aden, au large du Yémen.
Aucune implication de pays européens n'a été annoncée. Toutefois, la France a renouvelé son soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Il avait été forcé à fuir Sanaa en février pour se réfugier dans son fief d'Aden.
# Dans quel cadre l'Arabie Saoudite intervient ?
L'intervention militaire sous l'égide de l'Arabie Saoudite fait suite à plusieurs appels à l'aide émanant du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Son gouvernement était incapable de faire face à l'avancée des rebelles qui se sont approchés ces derniers jours d'Aden, deuxième ville du pays, dans le sud.
L'opération saoudienne "vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays", explique l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir.
# Que se passe-t-il au Yémen ?
Le chef de la diplomatie du Yémen, Ryad Yassine, avait averti que "la chute d'Aden aux mains des Houthis marquerait le début d'une profonde guerre civile".
La crise dans ce pays pauvre de la péninsule arabique s'est envenimée depuis septembre 2014 quand les Houthis ont déferlé sur Sanaa. Ils ont envahi la capitale yéménite pour contester le pouvoir de Abd Rabbo Mansour Hadi et dénoncer un projet de Constitution sur un Etat fédéral qui priverait leur fief dans le nord d'un accès à la mer.
Les Houthis combattent avec des unités de l'armée fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, poussé en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir.
Pour les experts, le Yémen, écartelé entre le nord dominé par les Houthis et le sud par les pro-Hadi, est le théâtre d'une guerre par procuration entre deux poids lourds de la région : l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite. Une guerre qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.
A cela s'ajoute la poursuite d'actions du réseau sunnite Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud-est du Yémen. Et pour ajouter du chaos au chaos, le groupe djihadiste Etat islamique y a récemment signé son arrivée en revendiquant une attaque qui a fait plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa.
# Comment a réagi l'Iran à l'intervention saoudienne ?
Téhéran, traditionnel rival de Ryad au Moyen-Orient, a mis en garde contre une propagation du conflit yéménite à d'autres pays. L'opération menée par l'Arabie saoudite va "créer plus de tensions dans la région", déclare son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
En pleines négociations sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis, eux, ont apporté leur soutien à l'intervention, sans toutefois y participer directement. Le secrétaire d'Etat John Kerry a "salué le travail de la coalition qui agit militairement" contre les rebelles.
# Quel est le bilan du début de l'intervention de l'Arabie Saoudite ?
Les raids de la coalition menée par l'Arabie Saoudite ont permis de "détruire les défenses aériennes des rebelles houthis, la base aérienne Al-Daïlami attenante à l'aéroport de Sanaa, des batteries de missiles SAM et 4 avions de combat", selon un bilan cité par l'agence saoudienne SPA.
L'aviation saoudienne "a pratiquement sécurisé l'espace aérien yéménite" et "s'emploie à mettre en place une large zone d'exclusion aérienne", assure un conseiller saoudien.
Des forces loyales au président ont en outre repris jeudi l'aéroport d'Aden, qui était passé sous le contrôle des forces anti-gouvernementales la veille.
Ces dernières ont ensuite abandonné leur base à Aden, livrée aux pilleurs qui se sont rués sur des stocks d'armes, selon une source militaire à l'AFP.
Les bombardements saoudiens, qui ont cessé à l'aube, ont fait au moins 14 morts civils à Sanaa, selon la défense civile. Toutefois aucun bilan n'a été communiqué sur les pertes parmi les combattants.
Des habitants de la capitale ont témoigné de violentes explosions avec l'entrée en actions de la DCA au passage des avions de combat. Certains ont décidé de fuir par craintes de nouveaux raids. "Je m'en vais avec ma famille, Sanaa n'est plus sûre", déclare l'un d'eux, Mohamed.
Au moins 18 combattants, dont 13 Houthis, ont été tués jeudi dans de nouveaux combats dans le sud, selon un responsable local.