A Madagascar, la manifestation prévue à Antananarivo a été stoppée samedi 28 mars par les forces de l'ordre. L’opposant politique Alain...
A Madagascar, la manifestation prévue à Antananarivo a été stoppée samedi 28 mars par les forces de l'ordre. L’opposant politique Alain Ramaroson avait appelé les citoyens à défiler dans le centre-ville pour interpeller le gouvernement sur la situation difficile dans laquelle se trouvent les Malgaches. La manifestation a été interdite par la préfecture pour question de sécurité. Sur place, les autorités ont tout de même du disperser quelques personnes venues malgré cette interdiction. Alain Ramaroson, lui, a été arrêté.
« Le pays est dans la misère, on est tous dans la misère »,
s’exclame une manifestante. Comme cette femme, plusieurs dizaines de
personnes s’étaient donné rendez-vous pour faire entendre leur détresse et protester contre l’interdiction de la manifestation. « Le
coût de la vie est vraiment trop élevé, il n’y a pas de travail et pas
de liberté d’expression. A Madagascar, c’est la dictature totale », se désole un homme, et un autre manifestant ajoute : « On nous fait peur alors qu’au fond du cœur on est malheureux. »Pour empêcher le rassemblement, environ 400 gendarmes, policiers et militaires étaient répartis dans la capitale. Le général Florens Rakotomahanina, commandant de la circonscription de gendarmerie d’Antananarivo, revient sur l’interdiction de manifester : « Aucune manifestation non autorisée sera tolérée, donc on est là pour disperser les gens qui osent encore manifester ». Quant à l’opposant politique Alain Ramaroson, sa position est très claire : « S’il ose encore venir ici pour diriger cette manifestation, on l’arrête. »
Et il est venu et a été arrêté. Alain Ramaroson jure que son appel à manifester n’était pas une manœuvre politique : « C’était une revendication sociale. Il va falloir, en tant que citoyens, faire entendre nos voix ». Après son arrestation, la tension est montée d’un cran entre manifestants en colère, journalistes menacés et forces armées. Mais après quelques heures le calme a fini par revenir. Les troubles ont finalement été évités. Par RFI