Antananarivo - L'enquête sur une émeute ayant fait cinq morts à Madagascar a montré qu'un gendarme ivre avait tabassé l'une des ...
Antananarivo - L'enquête sur une émeute ayant fait cinq morts à Madagascar a montré qu'un gendarme ivre avait tabassé l'une des victimes, tandis que les quatre autres ont été tuées par balles en attaquant la gendarmerie locale, a indiqué jeudi la gendarmerie.
Pendant que la foule recherchait les voleurs, un quartier mobile - nom donné aux civils aidant la gendarmerie dans la sécurisation de la ville - avait été lui aussi tabassé, puis était mort à l'hôpital, renforçant la colère des habitants.
Dans l'état d'avancement de l'enquête actuelle, c'est un élément de la gendarmerie qui a tabassé le +quartier mobile+, a indiqué le général Anthony Rakotoarison, qui a expliqué que le gendarme incriminé était ivre au moment des faits.
La foule en colère avait ensuite pris d'assaut la caserne durant une coupure de courant, vers minuit mardi soir. La gendarmerie affirme avoir tiré en l'air pour disperser les manifestants, dont quatre sont morts de blessures par balles.
Des balles ont atteint des manifestants, par ricochet probablement. Il n'y a pas eu de tirs sur la foule. Tout s'est passé dans le noir, avait affirmé mercredi le lieutenant-colonel de gendarmerie Jean Benoît Ndriantody.
Plusieurs affrontements mortels entre manifestants et gendarmes ont eu lieu ces derniers mois.
A Tamatave, grande ville de l'est, deux manifestants avaient péri dans de violentes manifestations contre les pénuries d'électricité, le 23 décembre et début janvier.
Début décembre dans l'ouest, l'intervention de la gendarmerie à la sucrerie de Morondava, en proie à des troubles sociaux, avait déjà fait deux morts et neuf blessés. Un gardien de l'usine et un militaire avaient ensuite été tués à l'arme blanche les jours suivants.
(©AFP / 26 mars 2015 )
Après ces troubles à Mananjary, sur la côte est, nous avons cinq morts et trois blessés, a déclaré à l'AFP le général Anthony Rakotoarison, directeur de la sécurité et des renseignements de la gendarmerie malgache. Des enquêtes seront ouvertes.
La version de la gendarmerie a été changeante depuis mercredi, à cause d'un rapport faussé qui a été envoyé au niveau du commandement de la gendarmerie, a-t-il déploré.
Le calme est revenu à Mananjary, où se sont rendus mercredi le secrétaire général de la gendarmerie et plusieurs membres du gouvernement.
L'émeute avait commencé lundi après un vol de manioc. Des riverains auraient attrapé et passé à tabac deux voleurs, qui ont toutefois pu s'échapper et rejoindre le camp de gendarmerie locale.
La version de la gendarmerie a été changeante depuis mercredi, à cause d'un rapport faussé qui a été envoyé au niveau du commandement de la gendarmerie, a-t-il déploré.
Le calme est revenu à Mananjary, où se sont rendus mercredi le secrétaire général de la gendarmerie et plusieurs membres du gouvernement.
L'émeute avait commencé lundi après un vol de manioc. Des riverains auraient attrapé et passé à tabac deux voleurs, qui ont toutefois pu s'échapper et rejoindre le camp de gendarmerie locale.
Pendant que la foule recherchait les voleurs, un quartier mobile - nom donné aux civils aidant la gendarmerie dans la sécurisation de la ville - avait été lui aussi tabassé, puis était mort à l'hôpital, renforçant la colère des habitants.
Dans l'état d'avancement de l'enquête actuelle, c'est un élément de la gendarmerie qui a tabassé le +quartier mobile+, a indiqué le général Anthony Rakotoarison, qui a expliqué que le gendarme incriminé était ivre au moment des faits.
La foule en colère avait ensuite pris d'assaut la caserne durant une coupure de courant, vers minuit mardi soir. La gendarmerie affirme avoir tiré en l'air pour disperser les manifestants, dont quatre sont morts de blessures par balles.
Des balles ont atteint des manifestants, par ricochet probablement. Il n'y a pas eu de tirs sur la foule. Tout s'est passé dans le noir, avait affirmé mercredi le lieutenant-colonel de gendarmerie Jean Benoît Ndriantody.
Plusieurs affrontements mortels entre manifestants et gendarmes ont eu lieu ces derniers mois.
A Tamatave, grande ville de l'est, deux manifestants avaient péri dans de violentes manifestations contre les pénuries d'électricité, le 23 décembre et début janvier.
Début décembre dans l'ouest, l'intervention de la gendarmerie à la sucrerie de Morondava, en proie à des troubles sociaux, avait déjà fait deux morts et neuf blessés. Un gardien de l'usine et un militaire avaient ensuite été tués à l'arme blanche les jours suivants.
(©AFP / 26 mars 2015 )