L’intersyndicale des enseignants a annoncé ce vendredi par voie de communiqué que les instituteurs, les professeurs des collèges et des l...
L’intersyndicale des enseignants a annoncé ce vendredi par voie de
communiqué que les instituteurs, les professeurs des collèges et des
lycées cesseront de se rendre dans leurs lieux de travail à partir du 18
mars prochain. «Nous avons déjà déposé un préavis de grève à partir du 18 mars, le temps pour voir les autorités faire quelque chose», a souligné Farid Msahazi, le patron du syndicat national des professeurs comoriens (SNPC). «Si l’Etat ne réagit pas, nous entamerons une grève illimitée», a ajouté le syndicaliste.
Les dirigeants syndicaux demandent le paiement de «tous les arrières de salaires», selon ce communiqué qui déplore l’inertie des autorités et leur incapacité à honorer «les droits élémentaires des travailleurs».
Il est à rappeler que les enseignants du primaire et du secondaire
accusent maintenant trois mois d’impayés. Les établissements
d’enseignement public sont actuellement en vacances mais le rythme des
cours n’était pas satisfaisant à cause des absences de nombreux
enseignants faute de moyens. Les cours devraient reprendre le 16 mars
prochain. «Nous allons faire la reprise mais, deux jours après, personne ne se présentera si rien n’est fait», assure un instituteur d’une école primaire de la capitale.
Des dirigeants syndicaux, ici, au Lycée de Moroni pour exiger le paiement des salaires. Photo ©lagazettedescomores |
Les autorités n’ont toujours pas apporté d’explications sur ces
retards de la paie mais une baisse des recettes est évoquée. Le
gouvernement devant faire face à des dépenses énormes comme
l’opérationnalisation des structures électorales, la régularisation de
certains agents des nouvelles structures publiques récemment créées et
l’achat de bâtiments à l’extérieur pour les missions diplomatiques et
consulaires. Mais, il s’agit, selon les enseignants, «de la poudre aux yeux», regrettant «le peu d’efforts » du gouvernement pour «régler la question des salaires».
Publié par : APOI