La Commission Electorale Nationale Indépendance (CENI) vient de publier ce 25 février 2015, les résultats provisoires du double scrutin du...
La Commission Electorale Nationale Indépendance (CENI) vient de publier ce 25 février 2015, les résultats provisoires du double scrutin du 22 février 2015 portant sur le 2nd tour des élections législatives et l'unique tour les élections des conseils communaux. Ils sont conformes aux résultats collectés à l’issue des dépouillements des différents bureaux de vote. L’UPDC, le parti de la majorité présidentielle remporte 8 sièges sur 24, suivi du parti de l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, JUWA qui obtient 7 sièges. Les partis RDC et CRC ont obtenu chacun 2 députés. Le PEC et le RADHI ont chacun 1 député et les trois autres sièges ont été raflés par des indépendants. Il faut attendre le choix des 9 autres députés par les conseillers des îles et les alliances des partis politiques pour dégager « la mouvance majoritaire » au sein de l’Assemblée de l’Union. Le Conseil de l’île autonome d’Anjouan est dominé par le JUWA et celui de Mohéli par l’UPDC. Par contre le conseil de l’île autonome de Ngazidja n’a pas de majorité.
La nouveauté, dans la proclamation des résultats des scrutins du 22février 2015, c’est la mise en quarantaine pour la première fois depuis des années des résultats de quelques bureaux de vote. On avait cru qu’après une décennie d’élections libres, transparentes et démocratiques que l’époque des bourrages des urnes était révolue. Malheureusement, le double scrutin de ce 22 février 2015 vient de démontrer le contraire. Plusieurs membres des bureaux de vote ont illégalement introduit des bulletins de vote supplémentaires dans les urnes en faveur des leurs candidats. Ces bourrages d’urne ont été relevés par les observateurs nationaux et les assesseurs des candidats, dans plusieurs bureaux de vote de la Grande-Comore et d’Anjouan. Ainsi à Djomani II, le nombre de bulletin trouvé dans l’urne est largement supérieur au nombre de votant. A Bacha II, les observateurs ont relevé un taux de participation élevé en 1h de temps, dans l’après-midi, alors que qu’aucune file d’attente n’a été observée à l’extérieur du bureau de vote. A Ntsudjini et Kangani II, des électeurs munis de cartes d’électeur autres que les leurs ont été autorisés à voter.
La nouveauté, dans la proclamation des résultats des scrutins du 22février 2015, c’est la mise en quarantaine pour la première fois depuis des années des résultats de quelques bureaux de vote. On avait cru qu’après une décennie d’élections libres, transparentes et démocratiques que l’époque des bourrages des urnes était révolue. Malheureusement, le double scrutin de ce 22 février 2015 vient de démontrer le contraire. Plusieurs membres des bureaux de vote ont illégalement introduit des bulletins de vote supplémentaires dans les urnes en faveur des leurs candidats. Ces bourrages d’urne ont été relevés par les observateurs nationaux et les assesseurs des candidats, dans plusieurs bureaux de vote de la Grande-Comore et d’Anjouan. Ainsi à Djomani II, le nombre de bulletin trouvé dans l’urne est largement supérieur au nombre de votant. A Bacha II, les observateurs ont relevé un taux de participation élevé en 1h de temps, dans l’après-midi, alors que qu’aucune file d’attente n’a été observée à l’extérieur du bureau de vote. A Ntsudjini et Kangani II, des électeurs munis de cartes d’électeur autres que les leurs ont été autorisés à voter.
©Oustadh Padré |
A force de vouloir gagner, les exécutifs de l’Union et des îles et certains leaders des partis politiques qui gravitent autour de la mouvance présidentielle ont mis en place un système frauduleux qui risque de fausser la sincérité des scrutins. La CENI a déjà mis en quarantaine des bureaux, mais ce n’est pas suffisant. La Cour Constitutionnelle a le pouvoir et les capacités de débusquer ces bourrages d’urnes en ordonnant des enquêtes sur les cas des de bourrage des urnes et se faire communiquer tous documents et rapports ayant trait aux scrutins conformément aux dispositions de la loi organique relatives aux autres attributions de la Cour Constitutionnelle. Elle doit aussi contrôler rigoureusement les nombres de votants et les suffrages exprimés dans les procès-verbaux, les émargements des électeurs et la régularité des procès-verbaux pour découvrir les fraudes effectuées par certains membres des bureaux de vote.
A un an de l’élection présidentielle de l’Union, la Cour Constitutionnelle a le droit et l’obligation de mettre le holà à ces pratiques qui risquent de se perpétuer dans l’avenir et de fausser les suffrages exprimés de la population. Par ComoresDroit