Les Comoriens ont mal. Mal partout. Ils ont honte. Honte de voir que leur pays ressemble à un pays confronté à une longue guerre. Mon pays ...
Les Comoriens ont mal. Mal partout. Ils ont honte. Honte de voir que leur pays ressemble à un pays confronté à une longue guerre. Mon pays est balafré de part en part. Il est exsangue. A bout. A bout de souffle aussi. Mais un changement est proche. Si nous acceptons de lutter contre cette fatalité qui arrange nos autorités.
Si nous comprenons que tout ce qui a de la valeur mérite un sacrifice, petit ou grand . Si nous comprenons que ce pays mérite que l'on se sacrifie pour lui. Si nous comprenons que rester dans nos chaumières asséchées et obscures à déblatérer sur ceux d'en haut ne changera rien. Qu'il nous faut bouger les lignes. Qu'il nous faut dépasser la peur. Qu'il nous faut reconquérir notre dignité d'Homme.
Tout ce que nous demandons, c'est de l'eau et de l'électricité. Nous voudrions demander cela sans nous attirer les foudres du gouvernement. Sans avoir la peur au ventre. Nous aimerions que celui-ci compatisse. Qu'il comprenne. Qu'il comprenne les maigres aspirations du peuple qui l'a élu. Que quand d'autres peuples demandent la lune, et nous juste de l'eau et de l'électricité en 2015, s'il vous plaît , est en soit indécent.
Si nous prouvons que cette Terre est plus importante à nos yeux que nos propres vies. Si nous prouvons que nous sommes prêts à nous sacrifier pour cette même Terre. Ceux d'en-haut Comprendront.
Nous demandons juste de l'eau et du courant en 2015. Parce que nous avons soif et que nous voulons Lire. Nous voulons Vivre. Nous réclamerons cette Eau qui nous fait défaut. Nous réclamerons cette Lumière qui a déserté nos Chaumières. Et Advienne que pourra.
Par Faïza Al-watwan