A mon frère Soimadou, Tout jeune de 23 ans, j'ai été emprisonné, comme toi, pour atteinte à la sûreté de l’État, appartenance à une o...
A mon frère Soimadou,
Tout jeune de 23 ans, j'ai été emprisonné, comme toi, pour atteinte à la sûreté de l’État, appartenance à une organisation subversive et illégale. Rappelle toi de ces hommes, de ces femmes, de ces jeunes qui se mobilisaient pour notre libération. C'était pour la bonne cause: la démocratie, la liberté. Rappelle toi des temps difficiles passés dans les cellules de Voidjou. Je fus le plus jeune des 5 derniers et j'ai beaucoup appris de vous, Mohamed Idriss, Aboudou Mmadi, Abdallah Msa. Un des nôtres a voulu te gifler. Aujourd'hui, je ne te giflerai pas. J'ai du respect pour l'homme et pour le musulman que tu aies et je tiens juste à un rappel, tant pour moi, pour toi et pour nous tous.
Ta plume n' a pas rédigé un éditorial mais un réquisitoire. Un réquisitoire contre un homme qui use de la liberté d'expression, qui s' active à diriger une structure légale: la Fédération Comorienne des Consommateurs. Un homme au cœur se battant pour notre survie. Un homme s'époumonant pour Madji na Mwendje pour ta famille, nos familles et même pour celui que tu as décidé de courber l'échine, LE POUVOIR DE L'ARGENT. Car comment réussira t' il à développer ce pays sans énergie, sans eau. Comment remportera t' il la palme de la tournante avec les conséquences désastreuses de la non couverture du besoin élémentaire du citoyen?
Tu as requis la double peine. Celle du manipulateur, dis tu, celle du détenu que le peuple doit se désolidariser, tourner le dos et le laisser croupir je ne sais où? Doutes, mensonges grossiers et absence totale de compassion. Et c'est cela qui me choque, qui me peine et qui me conduit à te rappeler mon frère Soimadou ceci.
Comment peux tu mentir sachant que le mensonge, "mène à la débauche et la débauche mène à l'enfer"? Sache que le messager dans ce hadith a conclu par "l'homme qui continuera toujours et constamment de mentir, finira par être reconnu comme menteur auprès de Dieu". Médite bien sur tes réquisitoires contre les citoyens et tes plaidoiries pour ce Chef: l'argent. En bon croyants ne devront nous pas ordonner le convenable et interdire le blâmable? A moins de se comporter comme les hypocrites qui interdisent le bien et ordonnent le blâmable! Ton carton rouge est une insulte à notre histoire, celle des hommes et des femmes qui ont lutté pour l'avènement des libertés et de la démocratie.
Mon frère Soimadou, en lisant le post de la femme de Mshangama, se rendant au commissariat ce matin, j'ai eu une pensée pour elle, pour la famille du détenu. Vous avez manqué, frère Soimadou, cette compassion que nos citoyens, nos frères et sœurs, nos mamans en ont eu hier envers nous. Or le Messager de Dieu a affirmé aussi, "Dieu ne sera pas compatissant envers celui qui ne se sera pas compatissant envers les hommes".
Enfin, je te demande de ne pas m'en vouloir si j'ai rendu publique cette lettre. Je suis à l'étranger. Souviens toi de Gustave Flaubert toi homme de lettres: "l'excès de critique engendre l'inintelligence". Loin de moi la critique, près de moi le bon conseil. Souviens toi du passé glorieux du militant de la liberté, de l'enfant du peuple! Rappelle toi de ton Seigneur! Fasse tienne le bon caractère, le bon comportement du musulman. Tu seras doublement récompensé: par Allah et par les Hommes.
Ton voisin de cellule, ton frère Karizombo - Sahali Assaf Mohamed
Tout jeune de 23 ans, j'ai été emprisonné, comme toi, pour atteinte à la sûreté de l’État, appartenance à une organisation subversive et illégale. Rappelle toi de ces hommes, de ces femmes, de ces jeunes qui se mobilisaient pour notre libération. C'était pour la bonne cause: la démocratie, la liberté. Rappelle toi des temps difficiles passés dans les cellules de Voidjou. Je fus le plus jeune des 5 derniers et j'ai beaucoup appris de vous, Mohamed Idriss, Aboudou Mmadi, Abdallah Msa. Un des nôtres a voulu te gifler. Aujourd'hui, je ne te giflerai pas. J'ai du respect pour l'homme et pour le musulman que tu aies et je tiens juste à un rappel, tant pour moi, pour toi et pour nous tous.
Ta plume n' a pas rédigé un éditorial mais un réquisitoire. Un réquisitoire contre un homme qui use de la liberté d'expression, qui s' active à diriger une structure légale: la Fédération Comorienne des Consommateurs. Un homme au cœur se battant pour notre survie. Un homme s'époumonant pour Madji na Mwendje pour ta famille, nos familles et même pour celui que tu as décidé de courber l'échine, LE POUVOIR DE L'ARGENT. Car comment réussira t' il à développer ce pays sans énergie, sans eau. Comment remportera t' il la palme de la tournante avec les conséquences désastreuses de la non couverture du besoin élémentaire du citoyen?
Tu as requis la double peine. Celle du manipulateur, dis tu, celle du détenu que le peuple doit se désolidariser, tourner le dos et le laisser croupir je ne sais où? Doutes, mensonges grossiers et absence totale de compassion. Et c'est cela qui me choque, qui me peine et qui me conduit à te rappeler mon frère Soimadou ceci.
Comment peux tu mentir sachant que le mensonge, "mène à la débauche et la débauche mène à l'enfer"? Sache que le messager dans ce hadith a conclu par "l'homme qui continuera toujours et constamment de mentir, finira par être reconnu comme menteur auprès de Dieu". Médite bien sur tes réquisitoires contre les citoyens et tes plaidoiries pour ce Chef: l'argent. En bon croyants ne devront nous pas ordonner le convenable et interdire le blâmable? A moins de se comporter comme les hypocrites qui interdisent le bien et ordonnent le blâmable! Ton carton rouge est une insulte à notre histoire, celle des hommes et des femmes qui ont lutté pour l'avènement des libertés et de la démocratie.
Mon frère Soimadou, en lisant le post de la femme de Mshangama, se rendant au commissariat ce matin, j'ai eu une pensée pour elle, pour la famille du détenu. Vous avez manqué, frère Soimadou, cette compassion que nos citoyens, nos frères et sœurs, nos mamans en ont eu hier envers nous. Or le Messager de Dieu a affirmé aussi, "Dieu ne sera pas compatissant envers celui qui ne se sera pas compatissant envers les hommes".
Enfin, je te demande de ne pas m'en vouloir si j'ai rendu publique cette lettre. Je suis à l'étranger. Souviens toi de Gustave Flaubert toi homme de lettres: "l'excès de critique engendre l'inintelligence". Loin de moi la critique, près de moi le bon conseil. Souviens toi du passé glorieux du militant de la liberté, de l'enfant du peuple! Rappelle toi de ton Seigneur! Fasse tienne le bon caractère, le bon comportement du musulman. Tu seras doublement récompensé: par Allah et par les Hommes.
Ton voisin de cellule, ton frère Karizombo - Sahali Assaf Mohamed