C’est à partir d’une maison de l’État que l’insulaire sans île nous prépare la guerre civile L’« apatrîle » Ahmed Sambi ne sait pas...
C’est à partir d’une maison de l’État que l’insulaire sans île nous prépare la guerre civile
L’«apatrîle» Ahmed Sambi ne sait pas qu’on sait. Pourtant, on sait. Ahmed Sambi ne sait pas que les initiés savent tout de son petit manège haineux et ridicule. Pourtant, les initiés savent. Ahmed Sambi est dans la posture de «l’homme qui croit se cacher mais dont on voit le dos», comme disent les Comoriens. En effet, Ahmed Sambi est parti auprès des chancelleries étrangères vendre sa petite soupe présidentielle pour 2016. Et là, ça été tintin. Tintin. Échec et mat! Il a été humilié de la plus horrible des manières. Qu’a-t-il dit aux partenaires étrangers des Comores? Il a dit en substance: «Je veux déposer ma candidature présidentielle pour 2016. Même si je suis Anjouanais et même si l’élection primaire devra être organisée par la Grande-Comore, et même si on dit que seules les personnes originaires de Grande-Comore peuvent déposer une candidature présidentielle, la Constitution ne peut interdire ma candidature. Il suffirait que je me fasse inscrire sur les listes électorales de la Grande-Comore, et le tour sera joué».
Et là, l’«apatrîle» Ahmed Sambi, qui croit que les dirigeants étrangers sont follement amoureux de lui, a eu le choc de sa vie. On lui a vertement répondu: «Écoutez, mon bon Monsieur. Il y a une règle du jeu aux Comores qu’on appelle“présidence tournante entre les îles”, comme indiqué à l’article 13 de la Constitution comorienne. En 2016, le tour est pour la Grande-Comore et vous allez devoir rentrer sagement chez vous et attendre le tour de votre île d’origine, Anjouan, en 2021. Ne tentez rien parce que la communauté internationale vous a à l’œil et ne vous laissera pas mettre les Comores en danger à cause de vos ambitions sans limites d’homme assoiffé de pouvoir jusqu’au pire». Partout où l’ancien satrape est parti, on lui a opposé la même fin de non-recevoir. Pourtant, comme il sait qu’il est un homme mort s’il ne devient pas Président en 2016 pour remettre les fameux «pétrole et gaz» des Comores à ses créanciers étrangers, il est prêt à tout pour assouvir ses ambitions de mauvais garçon ayant le cerveau à l’envers. Cet homme a des pulsions criminelles qui le poussent à envisager le pire pour les Comores, en commençant par la Grande-Comore, pour épargner Anjouan, son île natale.
Il y a peu, nous annoncions sur ce site que cet homme éminemment irresponsable, insouciant, inconscient et dangereux est prêt à tout pour déclencher un bain de sang à la Grande-Comore. À la suite de la publication de l’article, ses courtisans ont crié à la haine et à la détestation envers leur idole. Or, qu’avons-nous vu quelques jours après, si ce n’est que cet homme irresponsable et insouciant est parti s’inscrire sur les listes électorales de la Grande-Comore et a voté à Batsa, sur cette même île, alors qu’il est un Anjouanais de Mutsamudu, et avait été élu Président de la République des Comores en 2006 en tant qu’Anjouanais? Du jour au lendemain, et toute honte bue, il devient Grand-Comorien de circonstance. Quelle imagination et quelle ambition pour faire tout ça!
Ce qui est vraiment inacceptable et abject, c’est qu’il prépare son projet de bain de sang à la Grande-Comore, avec l’argent de l’État, dans une maison de l’État située à Voidjou. L’État comorien lui verse un salaire d’ancien Président et le loge, toujours avec les moyens de la République. Il organise ses campagnes de guerre civile à la Grande-Comore, dans la maison de l’État, se sert du téléphone que la République a mis à sa disposition par courtoisie, en utilisant l’argent de l’État. Les autorités le savent et le laissent faire. Pourtant, face au danger mortel qu’il représente, l’État doit le déloger immédiatement, lui couper la ligne téléphonique dont il se sert pour ses messages de la haine et qui coûte au contribuable jusqu’à 5 millions de francs comoriens par mois, et le priver de son salaire jusqu’au jour où il décidera de prendre sa retraite politique. En même temps, il doit être précisé sur le Code électoral et sur la Constitution qu’il est interdit de se porter candidat à l’élection présidentielle dans deux îles différentes. Le Colonel Azali Assoumani, lui aussi est ancien Président de la République, et bénéficie également de ces largesses étatiques, mais fait la politique avec les moyens de l’État, sans appeler à un bain da sang entre Comoriens. L’«apatrîle» Ahmed Sambi a fait un pas de plus dans sa marche vers l’horreur parce qu’en plus des moyens de l’État mis à sa disposition, il a détourné des milliards de francs comoriens qu’il utilise sans honte, ni parcimonie, toujours dans le but d’organiser son bain de sang sur l’île de la Grande-Comore.
Il est donc temps pour le pays de réfléchir sur la nécessité et l’urgence de mettre fin à cette farce sinistre, parce que les Comores ne peuvent pas se payer le luxe de favoriser les lubies bellicistes et criminelles du pire ennemi de la République. Il y a des égards que ne mérite pas Ahmed Sambi. Les Comores ne peuvent pas loger un menteur qui avait promis de loger tous les Comoriens, en les faisant sortir de leurs habitats insalubres, et qui n’a logé que lui-même, tout en se faisant loger par l’État. Les Comores ne peuvent pas se payer le luxe de financer les haines et les méchancetés d’un homme qui est le seul aux Comores à ne pas vouloir comprendre la nature profonde de présidence tournante entre les îles. Tout le monde dans le système solaire admet que la présidence tournante est instaurée par la Constitution du 23 décembre 2001 en tant qu’exutoire des méfiances entre Comoriens, selon leur appartenance insulaire, au cours d’une période de séparatisme à Anjouan, pour permettre à Anjouan et à Mohéli de pouvoir placer les leurs à la Présidence de la République depuis que les élections présidentielles ouvertes, plus ou moins passables et peu ou prou démocratiques de 1990 et 1996 ont permis de constater que les cinq premiers candidats de ces scrutins étaient tous Grands-Comoriens.
Comme Mohéli et Anjouan crient à la «marginalisation» et dénoncent l’«hégémonie de la Grande-Comore», le seul moyen qu’elles ont trouvé est l’instauration de la présidence tournante. Ahmed Sambi, dans ses rêves vaporeux, croit que chaque fois qu’il se présentera à une élection présidentielle, le peuple comorien n’entendra que ses mensonges et ne votera que pour lui. Or, si la présidence tournante est supprimée ou vidée de sa substance, l’État comorien volera en éclats parce que ce que veulent les Anjouanais et les Mohéliens, ce n’est pas l’organisation d’une élection primaire dont le second tour sera remporté par un Grand-Comorien, mais pour que l’un d’entre eux puisse devenir Président de la République. Au cours des trois premiers scrutins organisés dans le cadre de la présidence tournante, on n’a vu aucun acteur politique venu d’une île se présenter à l’élection sur une autre île, qui n’est pas la sienne. En utilisant les moyens de l’État pour demander la suppression de la présidence tournante, l’«apatrîle» Ahmed Sambi ne veut qu’une seule chose: voir le sang des Comoriens couler à flots à la Grande-Comore. Et on ne le laissera pas faire.
Par ARM