L’équation formation emploi : Vision et audace politique L'un des discours de la politique comorienne consiste à crier et dire qu...
L’équation formation emploi : Vision et audace politique
L'un des discours de la politique comorienne consiste à crier et dire qu'il faut qu'on crée des emplois pour nos jeunes. L’école Comorienne dans sa conception actuelle est un héritage du système éducatif colonial. La donne a bien sûr changé mais l’école a gardé toujours la même configuration qu'à l’époque des heures les plus sombres de notre histoire. Nous avons reçu l’école en héritage et nous l'avons intégrée avec angélisme sans se questionner sur son efficacité véritable.
Aujourd’hui certains esprits se questionnent, s'interrogent sur l'utilité des savoirs qu'on transmet aux générations successives à travers nos écoles. Le constat qui en résulte est celui de son inefficacité à garantir l’emploi pour la totalité des jeunes qui en ressortent diplômés. Le système éducatif tel que nous le connaissons depuis l’indépendance fait fausse route, car elle ne permet plus une intégration sociale par le travail mais se limite essentiellement à une reconnaissance sociale par le diplôme.
Aujourd’hui certains esprits se questionnent, s'interrogent sur l'utilité des savoirs qu'on transmet aux générations successives à travers nos écoles. Le constat qui en résulte est celui de son inefficacité à garantir l’emploi pour la totalité des jeunes qui en ressortent diplômés. Le système éducatif tel que nous le connaissons depuis l’indépendance fait fausse route, car elle ne permet plus une intégration sociale par le travail mais se limite essentiellement à une reconnaissance sociale par le diplôme.
Une reforme fondamentale est alors nécessaire si on veut mettre fin au chômage de masse. Et donner enfin à l’école une capacité d'influer sur l’amélioration des conditions de vie ; celle de doter les jeunes et les adultes, femmes et hommes des compétences qui leur permettront d'assurer leur subsistance. Mais la classe politique comorienne se réjouit de cette situation irrationnelle qui consiste à former des jeunes sans se préoccuper de leur chance d’accéder à un emploi. L’équation formation- emploi ne fait pas partie de leur vision politique, en tout cas dans leur large majorité. Il est certains que l’adéquation formation emploi est l'unique voie rationnelle qui permettra de lutter efficacement contre le chômage et amorcer le développement économique des Comores.
En effet, ce sont les besoins du développement économique en matière de compétences qui doivent décider de l'offre de formation du système éducatif. De sorte qu'on forme les étudiants et apprentis selon les qualifications dont le marché du travail a besoin. L’école prépare ainsi à l'employabilité des jeunes. On augmente ainsi leur chance d'obtenir un emploi à la fin de leur formation. Cette nécessité d'articulation entre formation et emploi révèle la faiblesse générale des contenus actuels de formation qui sont déconnectés des réalités du marché du travail.
Pour qu'une reforme mette fin au système actuel (d’un autre temps) cela implique deux choses qui sont : La vision politique et l'audace politique. Si ces deux conditions sont réunies on pourra espérer rompre avec un système éducatif inadapté.
De nos jours, on voit des politiques osant blasphémer en remettant en cause l’école tel qu'on l’a toujours connue, c'est le cas de Fahami Saïd Ibrahim et du du Général Salimou .
Ce dernier, lors de la conférence qui a eu lieu à sarcelles sur ''l'avenir des Comores'', a dévoilé sa vision sur la politique de l’éducation. Selon lui, les formations professionnelles techniques devraient occuper progressivement l'essentiel de l'offre de formation aux Comores.
En effet, son discours sur l’éducation diffère de celles des gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays depuis l’indépendance. Et, il ne conçoit pas la formation professionnelle comme une formation périphérique et optionnelle, il désire ainsi opérer un inversement des priorités et mettre en avant la formation professionnelle technique, qu'il considère comme une solution éducative et d’insertion plus efficace car portant essentiellement sur l’articulation formation-emploi.
Selon lui l'enseignement professionnel est la plus apte à fournir la compétence clés pour développer les secteurs économiques stratégiques qui sont les secteurs primaires (l'agriculture, la pêche etc.) et secondaire. Ces derniers étant inexploités, renferment un potentiel de création d'emploi énorme. Alors que l'offre de formation dans ces domaines est très faible.
En outre j'ajouterais à cela que l'enseignement technique et professionnelle doit être accompagné d'un volet de programme qui prépare les jeunes à l'entrepreneuriat et à l'auto-emploie, vu la nécessité existant d’étendre le marché du travail dans le secteur privé qui pour l'instant demeure très exiguë. De même intégrées dans l'enseignement général les compétence génériques à l'adaptation du monde du travail (travailler en équipe, développer des projets, être autonome, gérer son temps etc.. ) . Et à coté de l’école académique, créer des formations courtes dédiées aux tenants du secteur informel pour les accompagner du passage d’une activité de subsistance à la petite entreprise.
La mise en place d'une école tournée vers le couple formation-emploi est impérative pour l’amélioration des conditions de vie de tous. Car à long terme elle permettra d'atteindre l’autonomie alimentaire par la création d'entreprise et d'industrie agro-alimentaire locale. Elle permettra au pays de bénéficier des compétences technique pour l’essor de son secteur secondaire (énergie, infrastructure, artisanat, industrie etc...) L’équation formation emploi depuis Ali Soilih n'avait eu aucun partisan médiatique à travers le discours politique. Aujourd’hui le projet politique du Générale Salim remet l’équation formation emploi au centre de son projet politique. Je me devais de relayer cette vision si indispensable pour notre génération, car j'ai l'intime conviction que l’éducation est la clé de voûte du développement à condition que son offre de formation soit adaptée au besoins du contexte locale.
ANTUF CHAHARANE, Alias Jack l'atout
Jeune Rappeur et titulaire d'un Master II , Droit Médico-Social .
Mutsamudou et de Moroni .