Encore une fois la corruption des électeurs a fait parler d’elle lors du double scrutin du 25 janvier. La mission nationale d’observation ...
Encore une fois la corruption des électeurs a fait parler d’elle lors du double scrutin du 25 janvier. La mission nationale d’observation de l’Observatoire des élections a dénoncé dans son communiqué du 28 janvier, la corruption des électeurs dans certaines régions. Elle a recommandé à la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption de s’impliquer dans la lutte et la dénonciation des actes de corruption des électeurs pour le bon déroulement des prochains scrutins.
Certes les conditions d'organisation et de déroulement du double scrutin du 25 janvier ont été acceptables, mais nous avons assisté impuissants à l’utilisation pour des fins électoralistes des deniers publics et privés et cela en violation flagrante du code électoral. Cette loi interdit aux candidats et à leurs représentants de promettre ou faire promettre, distribuer ou faire distribuer aux électeurs de l’argent, des vivres ou des biens matériels de quelque nature que ce soit. Des sanctions sévères sont prévues á l’encontre de ceux qui par des dons ou libéralités en argent ou en nature par des promesses de libéralités, de faveurs de distinctions honorifiques, d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers faits à des individus ou à des collectivités, communes ou villages en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, auront obtenu ou tenté d’obtenir leur suffrage, soit directement soit par l’entremise d’un tiers ou ceux qui auront par les mêmes moyens déterminés ou tentés de déterminer un ou des électeurs à s’abstenir de voter. En dépit de l’existence de ces dispositions législatives, les candidats et leurs encadreurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour corrompre les électeurs.
Certes les conditions d'organisation et de déroulement du double scrutin du 25 janvier ont été acceptables, mais nous avons assisté impuissants à l’utilisation pour des fins électoralistes des deniers publics et privés et cela en violation flagrante du code électoral. Cette loi interdit aux candidats et à leurs représentants de promettre ou faire promettre, distribuer ou faire distribuer aux électeurs de l’argent, des vivres ou des biens matériels de quelque nature que ce soit. Des sanctions sévères sont prévues á l’encontre de ceux qui par des dons ou libéralités en argent ou en nature par des promesses de libéralités, de faveurs de distinctions honorifiques, d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers faits à des individus ou à des collectivités, communes ou villages en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, auront obtenu ou tenté d’obtenir leur suffrage, soit directement soit par l’entremise d’un tiers ou ceux qui auront par les mêmes moyens déterminés ou tentés de déterminer un ou des électeurs à s’abstenir de voter. En dépit de l’existence de ces dispositions législatives, les candidats et leurs encadreurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour corrompre les électeurs.
Cette corruption à grande échelle est favorisée par plusieurs facteurs notamment les facteurs économiques. La crise économique aiguë, le nombre inquiétant des jeunes au chômage favorisent facilement l’achat des consciences. Cette corruption est aussi favorisée par les facteurs politiques. L'absence d'un état fort défendant l'intérêt général, d'une justice capable de réprimer sévèrement, toutes les formes de corruption, l’opacité dans la gestion des affaires publiques, encouragent les citoyens à se passer des lois qui régissent le pays. La vigueur de la société civile des médias n’est pas importante pour dissuader la corruption. En outre les partis politiques comoriens fonctionnent selon un système de distribution de faveurs partisanes et de clientélisme et ne participent pas activement á la lutte contre la corruption.
Cette corruption est un phénomène grave qui mine le développement de notre pays et constitue un cancer pour notre jeune démocratie. C’est une maladie qui attaque le fonctionnement de notre Etat et accentue les inégalités sociales. Il faudra par conséquent mener une lutte sans merci contre cette corruption qui participe à la déliquescence de notre Etat. C’est un combat de longue haleine qui peut durer des années, voire des décennies. Tous les dirigeants qui se sont succédés dans ce pays notamment l’actuel chef de l’état ont dénoncé et continuent de dénoncer la corruption, mais les mauvaises habitudes sont têtues. Elles subsistent aux déclarations de bonne intention. On ne peut lutter contre la pauvreté et contribuer á la croissance économique de ce pays sans une lutte acharnée contre toute forme de corruption. Les textes réprimant la corruption existent dans notre législation notamment le code électoral, il suffit de les appliquer. Par ComoresDroit