L'édito de Dominique Gobert On se souvient hélas du crash de Yemenia au large des Comores. Erreur de pilotage, ont conclu les enquêteur...
L'édito de Dominique Gobert
On se souvient hélas du crash de Yemenia au large des Comores. Erreur de pilotage, ont conclu les enquêteurs. 152 victimes, une rescapée miraculeuse… Et, forcément, ceux qui restent demandent des indemnisations. Mais là c'est une autre paire de manche…
Rien que du très logique, un peu sordide tout de même.
Pourtant, lorsqu'en 2009, les passagers qui voyageaient à bord du vol Yemenia au départ de Sanaa, ils ne pensaient pas finir leur vie au large des Comores. L'avion était un Airbus. Les enquêteurs ont conclu à une défaillance humaine. 152 personnes, dont de nombreux français sont morts.
Ils avaient fait, mais avaient-ils vraiment le choix, confiance à une compagnie qui, raisonnablement, devrait quand même être mieux "contrôlée", si tant est que les instances internationales en Aviation civile puissent avoir un avis…
En attendant, la compagnie, qui continue à opérer régulièrement une fois par semaine entre Paris et Sanaa, la capitale du Yémen, avait été mise en examen, condamnée à verser aux familles 1.2 million d'euros.
Pas suffisant, ont alors déclaré les familles, qui ont porté l'affaire devant le Tribunal d'Aix en Provence. 30 millions ont balancé les juges aux familles, meurtries certes, mais pour qui ces quelques sous vont atténuer surement la douleur.
Cynique, direz-vous ? Oui, surement, parce que tout l'or du monde ne remplacera jamais la perte d'un être humain.
Pour tout vous dire, je trouve même totalement indécent que l'on puisse réclamer du fric pour la perte d'un être cher.
Mais telle est la vie…
En revanche, tant mieux pour ceux qui vont recevoir cette manne…
A condition que la compagnie ait les moyens de payer.
Parce que, si j'en juge sur le compte-rendu du procès, la vie humaine a été chèrement négociée. Quasi à chaque passager, fallait savoir s'il était Comorien, Français ou Papou.
Parce que, sûrement, la vie humaine, selon que vous serez riche ou pauvre, blanc ou noir, (et vous rajoutez toutes les comparaisons que vous voulez), y'a un barème ?
Et le mépris affiché de la compagnie envers ses victimes était parfois difficile à supporter...
Comment peut-on apprécier la valeur d'une victime ?
J'aimerais vraiment savoir. Et je doute fort que cette triste compagnie lâche un seul euro…
En même temps, moi, je me pose la question. Parmi tout ce fatras, comment se fait-il qu'une compagnie venue d'une improbabilité notoire, soit encore autorisée à voler ?
Et mieux : puisse avoir des accords de coopération avec d'autres compagnies internationales, style Alitalia ou Royal Jordanian ?
J'ai pas du tout l'intention d'aller visiter le Yémen, encore moins Sanaa. Mais, en regardant les horaires, j'ai vu un vol Paris Sanaa, avec escale à Rome, opéré par Alitalia. Sauf qu'à Rome, faut prendre un aéroplane de Yemenia.
Ben non. Et puis, franchement le Yémen, ça suffit. Encore une malheureuse française qui vient de se faire enlever par les barbus fous. Ça suffit. Et pourtant, vous connaissez tous ce bel adage. Comment non ? Vous ne savez pas quel est le pays le plus cool au monde ? Non ? Vraiment ?
Yeah Men !
Bon, désolé, mais finalement, vaut mieux en rire car c'est bien trop triste et dramatique !
Rédigé par Dominique Gobert le Mercredi 25 Février 2015
On se souvient hélas du crash de Yemenia au large des Comores. Erreur de pilotage, ont conclu les enquêteurs. 152 victimes, une rescapée miraculeuse… Et, forcément, ceux qui restent demandent des indemnisations. Mais là c'est une autre paire de manche…
Rien que du très logique, un peu sordide tout de même.
Pourtant, lorsqu'en 2009, les passagers qui voyageaient à bord du vol Yemenia au départ de Sanaa, ils ne pensaient pas finir leur vie au large des Comores. L'avion était un Airbus. Les enquêteurs ont conclu à une défaillance humaine. 152 personnes, dont de nombreux français sont morts.
Ils avaient fait, mais avaient-ils vraiment le choix, confiance à une compagnie qui, raisonnablement, devrait quand même être mieux "contrôlée", si tant est que les instances internationales en Aviation civile puissent avoir un avis…
En attendant, la compagnie, qui continue à opérer régulièrement une fois par semaine entre Paris et Sanaa, la capitale du Yémen, avait été mise en examen, condamnée à verser aux familles 1.2 million d'euros.
Pas suffisant, ont alors déclaré les familles, qui ont porté l'affaire devant le Tribunal d'Aix en Provence. 30 millions ont balancé les juges aux familles, meurtries certes, mais pour qui ces quelques sous vont atténuer surement la douleur.
Cynique, direz-vous ? Oui, surement, parce que tout l'or du monde ne remplacera jamais la perte d'un être humain.
Pour tout vous dire, je trouve même totalement indécent que l'on puisse réclamer du fric pour la perte d'un être cher.
Mais telle est la vie…
En revanche, tant mieux pour ceux qui vont recevoir cette manne…
A condition que la compagnie ait les moyens de payer.
Parce que, si j'en juge sur le compte-rendu du procès, la vie humaine a été chèrement négociée. Quasi à chaque passager, fallait savoir s'il était Comorien, Français ou Papou.
Parce que, sûrement, la vie humaine, selon que vous serez riche ou pauvre, blanc ou noir, (et vous rajoutez toutes les comparaisons que vous voulez), y'a un barème ?
Et le mépris affiché de la compagnie envers ses victimes était parfois difficile à supporter...
Comment peut-on apprécier la valeur d'une victime ?
J'aimerais vraiment savoir. Et je doute fort que cette triste compagnie lâche un seul euro…
En même temps, moi, je me pose la question. Parmi tout ce fatras, comment se fait-il qu'une compagnie venue d'une improbabilité notoire, soit encore autorisée à voler ?
Et mieux : puisse avoir des accords de coopération avec d'autres compagnies internationales, style Alitalia ou Royal Jordanian ?
J'ai pas du tout l'intention d'aller visiter le Yémen, encore moins Sanaa. Mais, en regardant les horaires, j'ai vu un vol Paris Sanaa, avec escale à Rome, opéré par Alitalia. Sauf qu'à Rome, faut prendre un aéroplane de Yemenia.
Ben non. Et puis, franchement le Yémen, ça suffit. Encore une malheureuse française qui vient de se faire enlever par les barbus fous. Ça suffit. Et pourtant, vous connaissez tous ce bel adage. Comment non ? Vous ne savez pas quel est le pays le plus cool au monde ? Non ? Vraiment ?
Yeah Men !
Bon, désolé, mais finalement, vaut mieux en rire car c'est bien trop triste et dramatique !
Rédigé par Dominique Gobert le Mercredi 25 Février 2015