FAUT-IL ENSEIGNER EN COMORIEN PLUTÔT QU'EN FRANÇAIS? Aujourd'hui 21 février c'est la journée internationale de la langue matern...
FAUT-IL ENSEIGNER EN COMORIEN PLUTÔT QU'EN FRANÇAIS?
Aujourd'hui 21 février c'est la journée internationale de la langue maternelle. Elle vise à encourager la conservation et la défense de toutes les langues parlées par les peuples du monde entier. La langue constitue l'un des instruments les plus puissants pour préserver et développer notre patrimoine.
Cette journée est l'occasion pour nous de réfléchir à la place que nous accordons au Shikomori, car notre langue est menacée. Rares sont les Comoriens qui s'expriment en notre langue sans le mélanger au français. Très peu connaissent l'orthographe du shikomori. Pourtant les règles du « Alifube » existent depuis les années 70 Sous Ali Swalihi, et ont été perfectionné récemment par le professeur Chamanga.
Chez nous l'éducation est dispensée dans la langue de l'ancien colonisateur, le français. Nos enfants se retrouvent alors dans une situation complexe où ils doivent tenter de déchiffrer ce qui leur est enseigné dans une langue inconnue. C'est un facteur qui contribue à la mauvaise qualité de notre éducation, et à la faiblesse des résultats aux examens.
Aujourd'hui 21 février c'est la journée internationale de la langue maternelle. Elle vise à encourager la conservation et la défense de toutes les langues parlées par les peuples du monde entier. La langue constitue l'un des instruments les plus puissants pour préserver et développer notre patrimoine.
Cette journée est l'occasion pour nous de réfléchir à la place que nous accordons au Shikomori, car notre langue est menacée. Rares sont les Comoriens qui s'expriment en notre langue sans le mélanger au français. Très peu connaissent l'orthographe du shikomori. Pourtant les règles du « Alifube » existent depuis les années 70 Sous Ali Swalihi, et ont été perfectionné récemment par le professeur Chamanga.
Chez nous l'éducation est dispensée dans la langue de l'ancien colonisateur, le français. Nos enfants se retrouvent alors dans une situation complexe où ils doivent tenter de déchiffrer ce qui leur est enseigné dans une langue inconnue. C'est un facteur qui contribue à la mauvaise qualité de notre éducation, et à la faiblesse des résultats aux examens.
Des enquêtes ont démontré que les enfants scolarisés dans leur langue maternelle dans les petites classes ont de meilleurs résultats, surtout dans l'acquisition de la lecture et l'écriture. Le Shikomori doit être la langue initiale de l'instruction dans l'éducation au CP, suivie ensuite par l'introduction progressive d'une seconde langue en CE1. Les chercheurs ont montré, qu'on apprend plus facilement une seconde langue lorsqu'on a bien acquis une première langue.
Une étude en Afrique a conclu que lorsque la langue maternelle était la langue d'instruction, les enfants présentaient cinq fois moins de risques de redoubler une classe et plus de trois fois moins de risques d'abandonner en cours d'études.
L'alphabétisme ne se résume pas à savoir déchiffrer ce qui est écrit : c'est le processus intellectuel qui consiste à comprendre le sens d'un texte, ce qui n'est possible qu'en comprenant la langue dans laquelle il est rédigé.
L'introduction du Shikomori à l'école était d'actualité en 2009 sous Sambi. Depuis nous n'en avons plus entendu parler. Le gouvernement devrait se pencher sérieusement sur ce sujet, car il en va de la préservation de notre patrimoine immatériel.
Par Comores Developpement
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