TUNIS-BELVÉDÈRE, Tunisie, 2 février 2015 / PRN Africa / — A 65 ans, Koikowa Sania tient une boutique à Istandra, à quelques encablures de M...
TUNIS-BELVÉDÈRE, Tunisie, 2 février 2015 / PRN Africa / — A 65 ans, Koikowa Sania tient une boutique à Istandra, à quelques encablures de Moroni, la capitale des Comores. Évoquer les problèmes d'approvisionnement en électricité que vit le pays suffit à éveiller d'emblée son exaspération. Elle n'en peut plus des pannes d'électricité incessantes : « Regardez sur les murs, j'ai tout installé, mais l'électricité est d'une irrégularité incroyable. Je vends un peu de tout : du lait, du sucre, du savon…, mais une bonne partie de mon commerce, donc de mes revenus, repose sur la vente de jus de fruits, d'eau et de plein d'autres boissons fraîches. Avec la chaleur et l'humidité étouffantes qu'il fait dehors ici, j'aurais plein de clients et mon chiffre d'affaires serait multiplié par trois même, si j'avais de l'électricité tout le temps.
On comprend donc l'espoir que suscite chez Koikowa – et tant d'autres, particuliers et entreprises confondus –, l'intervention de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur du renforcement du secteur de l'électricité dans le pays. Un secteur qui occupe une place de choix dans le programme de la visite que le président de la BAD, Donald Kaberuka, a entamée, le 2 février 2015, à Moroni. Bien au fait des réalités socio-économiques du pays, Kaberuka a dit, dès ses premières rencontres, combien il comprenait les préoccupations des autorités, des femmes et des jeunes œuvrant dans le secteur informel, tout comme celles des PME et de l'ensemble des opérateurs économiques. En effet, a-t-il souligné, il ne saurait y avoir de croissance tant que les infrastructures, notamment celles de l'énergie, ne sont pas en place. « La BAD mettra tout en œuvre, avec ses autres partenaires techniques et financiers, pour que le projet de la BAD et bien d'autres projets similaires fournissent de l'électricité de manière régulière à la majorité de la population », a déclaré le président de la BAD aux autorités comoriennes et aux opérateurs du secteur privé.
On comprend donc l'espoir que suscite chez Koikowa – et tant d'autres, particuliers et entreprises confondus –, l'intervention de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur du renforcement du secteur de l'électricité dans le pays. Un secteur qui occupe une place de choix dans le programme de la visite que le président de la BAD, Donald Kaberuka, a entamée, le 2 février 2015, à Moroni. Bien au fait des réalités socio-économiques du pays, Kaberuka a dit, dès ses premières rencontres, combien il comprenait les préoccupations des autorités, des femmes et des jeunes œuvrant dans le secteur informel, tout comme celles des PME et de l'ensemble des opérateurs économiques. En effet, a-t-il souligné, il ne saurait y avoir de croissance tant que les infrastructures, notamment celles de l'énergie, ne sont pas en place. « La BAD mettra tout en œuvre, avec ses autres partenaires techniques et financiers, pour que le projet de la BAD et bien d'autres projets similaires fournissent de l'électricité de manière régulière à la majorité de la population », a déclaré le président de la BAD aux autorités comoriennes et aux opérateurs du secteur privé.
© La rédaction - habarizacomores.com |
Un message qui suscite également l'espoir de Rachid Jaffar, 23 ans, qui travaille dans une station d'essence, de l'autre côté de la rue, en face de la boutique de Sania. « Quand il n'y a pas d'électricité, on utilise nos bras pour pomper l'essence et servir les clients. Là, il est 13 heures et il n'y a pas d''électricité depuis 9 heure ce matin. Cela entraîne bien souvent toute une file de voitures devant la station. »
Et d'ajouter : « J'ai entendu parler du projet de la BAD ; que la BAD venait nous aider pour améliorer les conditions de vie de la population »..
A ce jour, le Projet d'appui au secteur de l'énergie aux Comores (PASEC) est dans sa phase de mise en œuvre. Ce projet, qui a bénéficié d'un don de la BAD de 20,7 millions de dollars EU environ, vise deux objectifs :
•rétablir et améliorer le fonctionnement du réseau électrique, depuis le volet de la production jusqu'à celui de la distribution ;
•aider à réduire les pertes techniques et commerciales qu'entraîne le réseau défaillant à ce jour, et encourager le pays à développer des énergies renouvelables.
Le PASEC compte deux composantes :
•réhabiliter le réseau, restaurer une structure opérationnelle saine dans le secteur pour assurer une capacité de production suffisante couplée à un réseau de distribution complet ;
•diversifier le mix énergétique sur le long terme, en réhabilitant, en mettant en service, et en changeant les équipements hydroélectrique existants ; et en identifiant le potentiel des ressources géothermique et hydraulique du pays.
Reçu dans la soirée du lundi 2 février par Ikililou Dhoinine, président de l'Union des Comores, Donald Kaberuka lui a réitéré la disponibilité et l'engagement de la BAD à accompagner les Comores dans ses efforts de réformes – notamment dans le secteur de l'énergie, du développement du secteur privé et de la protection de l'environnement.
Depuis 1977, la Banque a financé 22 opérations en faveur de l'Union des Comores, pour un total de de 119 millions de dollars EU environ. Le secteur de l'énergie, qui a bénéficié de 20,7millions de dollars EU – soit 39 % du total de ses engagements – est en pole position de l'aide octroyée au pays par la BAD.
SOURCE: Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)