L'alliance entre l'Updc et le Rdc a fait long feu. Volé en éclats. A l'approche des présidentielles de 2016, les deux princip...
L'alliance entre l'Updc et le Rdc a fait long feu. Volé en éclats. A l'approche des présidentielles de 2016, les deux principaux partis au pouvoir (l'un au niveau de l'Union, l'autre à Ngazidja) s'affrontent à fleurets mouchetés, s'envoient des pommes pourries par médias interposés,…L’idylle entre Ikililou Dhoinine et Mouigni Baraka n'aura pas résisté à la première épreuve électorale.
Dans l'édition du lundi du quotidien Al-watwan (consultable sur le site du journal), le secrétaire général de l'Updc accuse implicitement l'exécutif de Ngazidja d'avoir pris en otage la Commission électorale insulaire. Il promet, dès la mise en place de l'assemblée nationale, de demander la modification de certaines dispositions du code électoral qui font aujourd'hui la part belle aux entités insulaires,…
La veille, c'est le directeur général du Budget, généralement discret, qui est monté au créneau pour déplorer le bond spectaculaire de la masse salariale du fait des recrutements fantaisistes (plutôt électoralistes) que continue d'opérer Mouigni Baraka.
Mouigni Baraka présente a Oichili les candidats de son parti le RDC
Il est vrai que notre bien-aimé Gouverneur ne recule devant rien pour faire gagner ses candidats. Les contrats de travail pleuvent ici et là. Celui qui, hier, a refusé la titularisation d'une centaine d'instituteurs faute d'argent recrute aujourd'hui à tour de bras. Il se serait même roulé par terre pour obtenir du gouverneur de Karthoum un déplacement à Moroni en vue de l'inauguration d'un centre de formation professionnelle. Objectif : sauver l'un de ses soldats en grande difficulté, dit-on !
Updc vs Rdc ou la guerre des pouvoirs. Il y a fort à parier que l'on assistera sous peu à un remake de l'affrontement Azali/Elbak. Les épées sont déjà de sortie. Quand deux anciens frères décident de laver leur linge sale en public, c'est toujours glauque. Ça promet d'être sanglant, très sanglant !
L'autre grand événement de ce second tour des législatives est le rapprochement entre Juwa et le Rdc. Comme quoi, en politique, il ne faut jamais jurer de rien. Voilà Mouigni Baraka bras dessous dessus avec l'ennemi intime du président Ikililou.
Boudé par toutes les formations politiques, Juwa trouve-là une occasion de briser cet isolement. Mais, cette alliance, si elle se confirme, pourrait bien précipiter la rupture brutale du mariage Juwa-Pec. Tout le monde connaît l'aversion de Fahmi Said Ibrahim contre le pouvoir insulaire de Ngazidja. Dire qu'il apprécie peu cette danse de ventre de Juwa devant Mouigni Baraka est un pléonasme.
Déjà, dans ce second tour, les deux partis ont pris des chemins opposés dans plusieurs circonscriptions à Ngazidja.
A Washili par exemple, Sambi soutient le numéro 1 du Rdc, Djaé Ahamada Chanfi, tandis que le Pec, lui, s'est rangé (officieusement) derrière Maoulana Charif de la CRC (Convention pour le renouveau des Comores). Une tentative de rapprochement serait d'ailleurs en cours entre le PEC et la CRC.
Vous l'aurez compris, au lendemain des législatives, on va assister à une recomposition du paysage politique national. Une nouvelle configuration se dessine donc. De nouvelles alliances vont se former. Les présidentielles de 2016 vont rebattre toutes les cartes. C'est le mercato politique.
Par Mohamed Inoussa
Titre et photo : la rédaction
Dans l'édition du lundi du quotidien Al-watwan (consultable sur le site du journal), le secrétaire général de l'Updc accuse implicitement l'exécutif de Ngazidja d'avoir pris en otage la Commission électorale insulaire. Il promet, dès la mise en place de l'assemblée nationale, de demander la modification de certaines dispositions du code électoral qui font aujourd'hui la part belle aux entités insulaires,…
La veille, c'est le directeur général du Budget, généralement discret, qui est monté au créneau pour déplorer le bond spectaculaire de la masse salariale du fait des recrutements fantaisistes (plutôt électoralistes) que continue d'opérer Mouigni Baraka.
Mouigni Baraka présente a Oichili les candidats de son parti le RDC
Il est vrai que notre bien-aimé Gouverneur ne recule devant rien pour faire gagner ses candidats. Les contrats de travail pleuvent ici et là. Celui qui, hier, a refusé la titularisation d'une centaine d'instituteurs faute d'argent recrute aujourd'hui à tour de bras. Il se serait même roulé par terre pour obtenir du gouverneur de Karthoum un déplacement à Moroni en vue de l'inauguration d'un centre de formation professionnelle. Objectif : sauver l'un de ses soldats en grande difficulté, dit-on !
Updc vs Rdc ou la guerre des pouvoirs. Il y a fort à parier que l'on assistera sous peu à un remake de l'affrontement Azali/Elbak. Les épées sont déjà de sortie. Quand deux anciens frères décident de laver leur linge sale en public, c'est toujours glauque. Ça promet d'être sanglant, très sanglant !
L'autre grand événement de ce second tour des législatives est le rapprochement entre Juwa et le Rdc. Comme quoi, en politique, il ne faut jamais jurer de rien. Voilà Mouigni Baraka bras dessous dessus avec l'ennemi intime du président Ikililou.
Boudé par toutes les formations politiques, Juwa trouve-là une occasion de briser cet isolement. Mais, cette alliance, si elle se confirme, pourrait bien précipiter la rupture brutale du mariage Juwa-Pec. Tout le monde connaît l'aversion de Fahmi Said Ibrahim contre le pouvoir insulaire de Ngazidja. Dire qu'il apprécie peu cette danse de ventre de Juwa devant Mouigni Baraka est un pléonasme.
Déjà, dans ce second tour, les deux partis ont pris des chemins opposés dans plusieurs circonscriptions à Ngazidja.
A Washili par exemple, Sambi soutient le numéro 1 du Rdc, Djaé Ahamada Chanfi, tandis que le Pec, lui, s'est rangé (officieusement) derrière Maoulana Charif de la CRC (Convention pour le renouveau des Comores). Une tentative de rapprochement serait d'ailleurs en cours entre le PEC et la CRC.
Vous l'aurez compris, au lendemain des législatives, on va assister à une recomposition du paysage politique national. Une nouvelle configuration se dessine donc. De nouvelles alliances vont se former. Les présidentielles de 2016 vont rebattre toutes les cartes. C'est le mercato politique.
Par Mohamed Inoussa
Titre et photo : la rédaction
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