Depuis la seconde moitié de 2014, les cours mondiaux du pétrole ont fortement chuté mettant fin à une période de stabilité d’environ 4 ans ...
Depuis la seconde moitié de 2014, les cours mondiaux du pétrole ont fortement chuté mettant fin à une période de stabilité d’environ 4 ans où les prix oscillaient autour de 105 $ le baril. Entre mi-juin 2014 et janvier 2015, les prix du pétrole ont diminué de 50 % (World bank, 2015). Selon Le directeur général de l’OPEP, Nizar Al Adsani, cette baisse devrait se poursuivre tout au long de l’année 2015. Elle a eu pour conséquence une réduction de l’inflation à l’échelle mondiale et pourrait stimuler la croissance économique dans le monde (World bank, 2015).
Cette situation interpelle surtout pour un pays comme l’Union des Comores dont le pétrole (principale source d’énergie) provient de l’extérieur. Par ailleurs, l’économie comorienne présente la caractéristique d’être fortement dépendante de l’extérieur. En effet, son degré d’ouverture est relativement élevé (42 % en 2013 contre 22% chez son voisin Tanzanien) avec une forte propension à importer (69,12 % en 2013 contre 27,89% pour la Tanzanie).
Compte tenu de cette conjecture économique internationale et des caractéristiques de cette économie, l’on pourrait s’interroger sur les conséquences économiques de la chute des prix du pétrole aux Comores.
Cette situation interpelle surtout pour un pays comme l’Union des Comores dont le pétrole (principale source d’énergie) provient de l’extérieur. Par ailleurs, l’économie comorienne présente la caractéristique d’être fortement dépendante de l’extérieur. En effet, son degré d’ouverture est relativement élevé (42 % en 2013 contre 22% chez son voisin Tanzanien) avec une forte propension à importer (69,12 % en 2013 contre 27,89% pour la Tanzanie).
Compte tenu de cette conjecture économique internationale et des caractéristiques de cette économie, l’on pourrait s’interroger sur les conséquences économiques de la chute des prix du pétrole aux Comores.
De prime abord, la baisse des cours mondiaux de pétrole devrait avoir une incidence positive sur la situation budgétaire. En effet, les montants des dépenses au titre de subventions des carburants accordées aux différentes sociétés d’Etat (Mamwé, etc) ainsi que celles accordées à une certaine catégorie de fonctionnaire (ministre, député, directeur général) devraient en toute logique baissée.
Ensuite, à condition que le volume de biens et services importés reste inchangé, des effets positifs sont également attendus sur le compte extérieur des biens et services parce que la valeur des importations devrait baisser en raison du faible taux d’inflation à l’échelle mondial entrainé par la chute du prix du pétrole.
Pour amplifier les impacts positifs de la chute des prix du pétrole sur l’économie, l’état devrait engager certaines mesures. Puisque c’est le gouvernement qui fixe les prix des produits pétroliers, deux possibilités se présentent à lui :
1. Répercuter la baisse des prix du pétrole sur les prix de vente à la pompe des produits pétroliers.
D’un côté, cette mesure réduirait les coûts de production des entreprises nationaux. Cela stimulerait l’activité économique et devrait diminuer l’inflation puisque les entreprises vont reporter cette baisse des coûts de production sur le prix des biens produits. D’un autre côté, la baisse des factures énergétiques (transport, électricité, etc.) que cette mesure engendrera, conjuguée à un niveau d’inflation faible, devrait avoir un impact significatif sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
2. Maintenir les prix du pétrole.
Le maintien des prix permettrait à l’Etat de dégager des ressources supplémentaires ce qui contribuerait à améliorer la situation budgétaire de l’Etat. Ce dernier devrait profiter de ces ressources pour répondre aux besoins urgentes des populations (payer les salaires, énergie, etc.) ou investir dans les infrastructures (routes, hôpitaux, etc.).
AKIM AL-mouksit
akimmouksit@yahoo.fr
N.B : Le degré d’ouverture et la propension à importer ont été calculés à partir des données du site UNDATA sur les exportations et les importations.
Photo.©lacomorienne.com