Saudia Airlines répond ainsi aux plaintes de certains hommes qui n'acceptaient pas que leurs femmes et leurs filles soient assises à côt...
Saudia Airlines répond ainsi aux plaintes de certains hommes qui n'acceptaient pas que leurs femmes et leurs filles soient assises à côté de passagers mâles.
Voilà une pratique digne du Moyen-Âge. La compagnie aérienne saoudienne Saudia Airlines veut interdire aux femmes et aux hommes de s'asseoir côte à côte à bord de ses avions. Pour répondre aux plaintes de passagers hommes qui étaient "choqués" que leurs épouses, filles, sœurs ou mères soient assises à côté de voyageurs mâles "étrangers", la société a ainsi décidé d'établir une ségrégation sexuelle, indique le site d'information Emirates247. Le directeur adjoint du marketing, Abdul Rahman Al Fahd, s'est félicité dans les colonnes du journal saoudien Ajel d'avoir trouvé "une solution à ces problèmes". "Nous allons bientôt introduire de nouvelles règles qui satisferont tout le monde", a-t-il ajouté. En appliquant la non-mixité des vols, la compagnie respecte ainsi une stricte interprétation de la charia - la loi islamique - et harmonise ses règles avec les prescriptions religieuses établies par les autorités du royaume wahhabite.
Le personnel de bord devra ainsi veiller à la séparation des sexes, sauf si les passagers sont de la même famille. La religion est déjà très présente à bord. Ainsi, avant chaque décollage, un verset du Coran ou une prière est récité. Les hommes peuvent se rendre dans un espace qui leur est dédié pour les cinq prières quotidiennes. On ne trouve dans les avions ni alcool ni porc et encore moins d'hôtesses de nationalités étrangères, y compris sur les vols internationaux. Une compagnie de l'interdit où il fait décidément bon voyager...
En Arabie saoudite, les femmes sont placées sous l'autorité légale de tuteurs masculins. Des restaurants affichent parfois des panneaux "Interdit aux femmes". Les Saoudiennes ne peuvent étudier que dans les universités 100 % féminines où on ne trouve pas de professeurs ou d'étudiants de sexe masculin. Des gardiens empêchent d'ailleurs l'entrée d'homme au sein de ces universités non mixtes. Une étudiante est décédée des suites d'un malaise cardiaque en février 2014 alors que la direction de l'université - au nom de la non-mixité - a refusé de faire entrer un ambulancier sur le campus pour la secourir, car aucun responsable masculin de la jeune fille n'était présent. L'Arabie saoudite est également le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire. Des militantes avaient bravé cette interdiction en prenant le volant en octobre dernier défiant le pouvoir de Riyad et provoquant la colère des extrémistes religieux. Deux d'entre elles ont été renvoyées devant un tribunal spécialisé en affaire... de terrorisme !
Le sexisme n'est pas l'apanage de la compagnie Saudia Airlines ou des Saoudiens. En septembre 2014, refusant de s'asseoir à côté de femmes, des passagers juifs ultra-orthodoxes d'un vol New York-Tel-Aviv avaient provoqué un véritable scandale et avaient causé un retard de près de onze heures. En 2011 déjà, des heurts avaient éclaté dans la ville de Beït Shemesh, près de Jérusalem, entre des policiers israéliens et plusieurs centaines d'ultra-orthodoxes qui réclamaient une séparation stricte entre hommes et femmes.
La religion catholique n'est pas non plus en reste. Exercer un ministère sacré est une des rares occupations auxquelles les femmes ne peuvent toujours pas accéder. Si la société civile et les catholiques s'expriment en faveur de l'amélioration de la condition féminine depuis plusieurs années, l'Église n'a toujours pas entamé de réelle réforme à ce sujet. Le texte du dernier synode limite la question féminine à la sphère de la famille.
Voilà une pratique digne du Moyen-Âge. La compagnie aérienne saoudienne Saudia Airlines veut interdire aux femmes et aux hommes de s'asseoir côte à côte à bord de ses avions. Pour répondre aux plaintes de passagers hommes qui étaient "choqués" que leurs épouses, filles, sœurs ou mères soient assises à côté de voyageurs mâles "étrangers", la société a ainsi décidé d'établir une ségrégation sexuelle, indique le site d'information Emirates247. Le directeur adjoint du marketing, Abdul Rahman Al Fahd, s'est félicité dans les colonnes du journal saoudien Ajel d'avoir trouvé "une solution à ces problèmes". "Nous allons bientôt introduire de nouvelles règles qui satisferont tout le monde", a-t-il ajouté. En appliquant la non-mixité des vols, la compagnie respecte ainsi une stricte interprétation de la charia - la loi islamique - et harmonise ses règles avec les prescriptions religieuses établies par les autorités du royaume wahhabite.
"Interdit aux femmes"
Le personnel de bord devra ainsi veiller à la séparation des sexes, sauf si les passagers sont de la même famille. La religion est déjà très présente à bord. Ainsi, avant chaque décollage, un verset du Coran ou une prière est récité. Les hommes peuvent se rendre dans un espace qui leur est dédié pour les cinq prières quotidiennes. On ne trouve dans les avions ni alcool ni porc et encore moins d'hôtesses de nationalités étrangères, y compris sur les vols internationaux. Une compagnie de l'interdit où il fait décidément bon voyager...
En Arabie saoudite, les femmes sont placées sous l'autorité légale de tuteurs masculins. Des restaurants affichent parfois des panneaux "Interdit aux femmes". Les Saoudiennes ne peuvent étudier que dans les universités 100 % féminines où on ne trouve pas de professeurs ou d'étudiants de sexe masculin. Des gardiens empêchent d'ailleurs l'entrée d'homme au sein de ces universités non mixtes. Une étudiante est décédée des suites d'un malaise cardiaque en février 2014 alors que la direction de l'université - au nom de la non-mixité - a refusé de faire entrer un ambulancier sur le campus pour la secourir, car aucun responsable masculin de la jeune fille n'était présent. L'Arabie saoudite est également le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire. Des militantes avaient bravé cette interdiction en prenant le volant en octobre dernier défiant le pouvoir de Riyad et provoquant la colère des extrémistes religieux. Deux d'entre elles ont été renvoyées devant un tribunal spécialisé en affaire... de terrorisme !
Femmes et religions
Le sexisme n'est pas l'apanage de la compagnie Saudia Airlines ou des Saoudiens. En septembre 2014, refusant de s'asseoir à côté de femmes, des passagers juifs ultra-orthodoxes d'un vol New York-Tel-Aviv avaient provoqué un véritable scandale et avaient causé un retard de près de onze heures. En 2011 déjà, des heurts avaient éclaté dans la ville de Beït Shemesh, près de Jérusalem, entre des policiers israéliens et plusieurs centaines d'ultra-orthodoxes qui réclamaient une séparation stricte entre hommes et femmes.
La religion catholique n'est pas non plus en reste. Exercer un ministère sacré est une des rares occupations auxquelles les femmes ne peuvent toujours pas accéder. Si la société civile et les catholiques s'expriment en faveur de l'amélioration de la condition féminine depuis plusieurs années, l'Église n'a toujours pas entamé de réelle réforme à ce sujet. Le texte du dernier synode limite la question féminine à la sphère de la famille.