LETTRE D' EXCUSE CONTRE REINTEGRATION ? Telle semble être la condition sine qua non que le puissant Directeur général du journal Al...
LETTRE D' EXCUSE CONTRE REINTEGRATION ?
Telle semble être la condition sine qua non que le puissant Directeur général du journal Al Watwan exige avant de revenir sur sa « fatwa » du 24 décembre dernier.
En effet, des sources concordantes affirment que Mohamed Abdou Soimadou, une fois n’est pas coutume, réalise la gravité de son acte « prémédité » et l’ « illégalité » de sa décision. Amis, conseillers, visiteurs du soir et la rédaction, bref, tous et toutes celles qui lui veulent du bien, ont contribué à cette prise de conscience.
En insistant sur trois dimensions importantes :
Le caractère illégal et abusif de la décision. A contrario, donc, une certitude de perdre devant toute juridiction soucieuse du respect du droit. Mais on ne sait jamais, peut-être se dit-il, aux Comores tout est possible.
Son désaveu par sa propre rédaction, qui, dans une lettre ouverte au DG a fait un réquisitoire accablant contre la « fatwa » et le soutien affiché en faveur de leur consœur : « Alors nous, on garde Faiza. Advienne que pourra ! »
La pression des politiques, ceux à qui il doit le poste. En période de campagne, d’élections indécises, il ne fait pas bon se mettre à dos toute une corporation, encore moins une journaliste engagée et appréciée du quotidien de l’Etat.
Seulement, Soimadou a une réputation à sauver. Et comme tout homme de pouvoir, il n’a pas envie de perdre la face.
Admettre ses torts, reconnaître avoir lui-même enfreint les procédures, objet du grief qu’il porte contre Faiza Soulé Youssouf et principal motif du licenciement, c’est un peu trop pour le « Boss ».
Par conséquent, à toutes les médiations, il pose une condition : « une lettre d’excuse de Faiza » reconnaissant ne pas avoir rempli le formulaire de congé. Pour quel dessein?
Une posture intenable. Surtout pour ceux qui ont suivi un peu ce dossier. Car des excuses, la journaliste les a présentées au directeur, à son bureau. Mais le patron n’en avait que faire. Son obsession de la virer était plus forte que la raison. Ses mots résonnent encore en écho sur les murs du journal : « C’est une aubaine pour s’en débarrasser ». « Il faut que je publie vite la note de licenciement avant que d’autres personnes interviennent en sa faveur ».
Et de lettre, sans doute, il n’en aura jamais. Car comment comprendre qu’une journaliste engagée pour la promotion d’un Etat de droit, une militante contre l’injustice puisse négocier sa réintégration moyennant compromission ?
Des sanctions administratives adaptées existent. D’ailleurs, la rédaction du journal parlait de décision disproportionnée. Pour une sortie de crise satisfaisante et légale, revenir au règlement intérieur du journal semble une solution appropriée.
Mais, peut-être que l’inspecteur du travail, saisis hier, fera appliquer la loi.
Autre question brûlante. La solidarité de la rédaction faiblirait-elle ? Un préavis de grève devait être déposé pour entrer en vigueur jeudi dernier. On constate qu’à ce jour, rien n’a été fait. Soimadou aurait-t-il réussi l’opération victimisation face à une prétendue « intransigeance » de l’ « insoumise » et « rebelle » Faiza ?
Par Soutien à la journaliste Faïza Soulé
Telle semble être la condition sine qua non que le puissant Directeur général du journal Al Watwan exige avant de revenir sur sa « fatwa » du 24 décembre dernier.
En effet, des sources concordantes affirment que Mohamed Abdou Soimadou, une fois n’est pas coutume, réalise la gravité de son acte « prémédité » et l’ « illégalité » de sa décision. Amis, conseillers, visiteurs du soir et la rédaction, bref, tous et toutes celles qui lui veulent du bien, ont contribué à cette prise de conscience.
En insistant sur trois dimensions importantes :
Le caractère illégal et abusif de la décision. A contrario, donc, une certitude de perdre devant toute juridiction soucieuse du respect du droit. Mais on ne sait jamais, peut-être se dit-il, aux Comores tout est possible.
Son désaveu par sa propre rédaction, qui, dans une lettre ouverte au DG a fait un réquisitoire accablant contre la « fatwa » et le soutien affiché en faveur de leur consœur : « Alors nous, on garde Faiza. Advienne que pourra ! »
La pression des politiques, ceux à qui il doit le poste. En période de campagne, d’élections indécises, il ne fait pas bon se mettre à dos toute une corporation, encore moins une journaliste engagée et appréciée du quotidien de l’Etat.
Seulement, Soimadou a une réputation à sauver. Et comme tout homme de pouvoir, il n’a pas envie de perdre la face.
Admettre ses torts, reconnaître avoir lui-même enfreint les procédures, objet du grief qu’il porte contre Faiza Soulé Youssouf et principal motif du licenciement, c’est un peu trop pour le « Boss ».
Par conséquent, à toutes les médiations, il pose une condition : « une lettre d’excuse de Faiza » reconnaissant ne pas avoir rempli le formulaire de congé. Pour quel dessein?
Une posture intenable. Surtout pour ceux qui ont suivi un peu ce dossier. Car des excuses, la journaliste les a présentées au directeur, à son bureau. Mais le patron n’en avait que faire. Son obsession de la virer était plus forte que la raison. Ses mots résonnent encore en écho sur les murs du journal : « C’est une aubaine pour s’en débarrasser ». « Il faut que je publie vite la note de licenciement avant que d’autres personnes interviennent en sa faveur ».
Et de lettre, sans doute, il n’en aura jamais. Car comment comprendre qu’une journaliste engagée pour la promotion d’un Etat de droit, une militante contre l’injustice puisse négocier sa réintégration moyennant compromission ?
Des sanctions administratives adaptées existent. D’ailleurs, la rédaction du journal parlait de décision disproportionnée. Pour une sortie de crise satisfaisante et légale, revenir au règlement intérieur du journal semble une solution appropriée.
Mais, peut-être que l’inspecteur du travail, saisis hier, fera appliquer la loi.
Autre question brûlante. La solidarité de la rédaction faiblirait-elle ? Un préavis de grève devait être déposé pour entrer en vigueur jeudi dernier. On constate qu’à ce jour, rien n’a été fait. Soimadou aurait-t-il réussi l’opération victimisation face à une prétendue « intransigeance » de l’ « insoumise » et « rebelle » Faiza ?
Par Soutien à la journaliste Faïza Soulé