Quand je vois que l'île Maurice est un modèle pour l'Afrique, ou du moins pour ses pays voisins, je m'interroge sur ce qui cons...
Quand je vois que l'île Maurice est un modèle pour l'Afrique, ou du moins pour ses pays voisins, je m'interroge sur ce qui constitue la force mauricienne pour comprendre pourquoi ce n'est plus possible pour le moment aux Comores. Quand j'apprends que le Cap-Vert est un bon élève du FMI et de la Banque mondiale, je me demande quand arrivera le tour de mon pays. Je me pose les mêmes questions quand le Sénégal et le Botswana sont cités comme des pays stables et démocratiques. Mêmes interrogations également quand je vois que la Côte d'ivoire semble bien se reconstruire après le conflit des années 2000 pendant que mon pays se trouve toujours dans la tentation séparatiste. La réponse à mes questions, je la trouve dans le fondement et fonctionnement institutionnel de ces pays comparés au mien.
L'île Maurice de Sir Seewoosagur Ramgoolam a initié des réformes institutionnelles entre 1968 et1982 ayant favorisé aujourd'hui le décollage économique du pays. Le Cap-Vert de Carlos Veiga a instauré un système démocratique et anti-corruption à partir du début des années 90 favorisant la bonne utilisation de l'argent public et l'absorption de l'aide extérieure au service du peuple. De la même manière, le Sénégal est entré dans un long processus de démocratie au lendemain même de l'indépendance sous l'impulsion de Senghor et qui sera consolidé par le multipartisme « sans limite » voulu par son dauphin Abdou Diouf au début des années 80. Même constat pour le Botswana stable politiquement depuis l'indépendance du pays en 1966. Quant à la Côte d'ivoire, le pouvoir en place a su renforcer l’État de droit après la crise même si beaucoup reste à faire. En tout état de cause, elle a gagné un peu de stabilité politique après la crise là où mon pays a du mal à y parvenir après la crise anjouanaise.
Bref, le constat que nous pouvons tous faire aujourd'hui est que les Comores ont besoin de sortir de sa situation de fragilité en se dotant des institutions fortes comme les pays de la région pouvant permettre son développement et sa croissance économique.
C'est à dire, il nous faut avant tout un exécutif fort et moderne. Un tel projet fait appel à des hommes courageux, potentiellement forts et animés par une bonté certaine et par la volonté afin d'y parvenir. C'est d'ailleurs pour ce même « projet » d'exécutif solide , stable et moderne que la France, vous le savez bien sans doute, a fait appel au général De Gaulle en 1958. Pour ce qui est de mon pays, je ne vois que le Général SALIMOU Mohamed Amiri aujourd'hui comme l'homme capable d'incarner ce projet au moins pour deux raisons : D'abord, parce qu'il a beaucoup en commun avec le Général De Gaulle. Salimou a fait l'école militaire de Saint-Cyr comme De gaulle. Il a libéré les Comores en 2008 avec le débarquement d'Anjouan comme l'a fait De gaulle en 1944 quand la France fut envahie par l'Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale. Les deux ont aussi été injustement emprisonnés et mal compris un moment par leurs peuples.
Aujourd'hui, le général SALIMOU, prône pour un État fort, unitaire et moderne comme l'a défendu De Gaulle en 1958 quand il avait constaté que la machine étatique française, avec le système des élections du président de la République au suffrage universel indirect dans un système partitocratique et tout le blocage politique possible de l'assemblée nationale française à l'époque ne fonctionnait pas. Le modèle institutionnel dont Salimou propose, et qui, pour ma part me convient très parfaitement, vise à empêcher tout blocage politique des îles au sein de l'union. Le Général Salimou Mohamed Amiri patriote qu’il est, comme l’étaient le Général de Gaulle en France, Gamal Abdel Nasser en Egypte ou Ali Soilihi aux Comores, est le meilleur protecteur de la viabilité ,crédibilité et souveraineté des Comores. Et avec lui à la présidence des Comores, la communauté internationale aura un interlocuteur sérieux et crédible pour engager un processus de réformes pour le progrès du pays.
Ensuite, la deuxième raison est basée sur le fait que le général Salimou Mohamed Amiri, intellectuel de haut niveau, au-delà de son expérience en ce qui concerne l’État de droit et le renforcement de la démocratie-moteur du développement apprend beaucoup chez nos voisins mauriciens et tanzaniens. Il regarde ce que font beaucoup de pays africains aux économies solides. Sa vision pour les Comores dont nous avons pu prendre connaissance à sa dernière conférence de Sarcelles n'est pas loin de celle défendue par le mauricien Ramgoolam et le capverdien Carlos Veiga.
Certes, il y a beaucoup de candidats très compétents pour 2016, mais à comparer les projets politiques qu'ils proposent et leurs personnalités, je pense que le général Salimou Mohamed Amiri est de très loin le plus crédible et le plus sérieux , ne serait-ce que par son côté posé et réfléchi, loin des concerts médiatiques à tout-va et du clientélisme électoral avant l'heure. Après tout, l'appréciation va de soi. Pour ma part, je m'engagerai aux côtés de Salimou pour l'intérêt du pays dés que sa candidature à l’élection présidentielle sera officielle.
OMAR MOHAMED SOILIHI, BATSA ITSANDRA.
Diplômé d’un Master 2 Science Politique, spécialité « Études Africaines », Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Diplômé d’un Master 2 Science Politique, spécialité « Études Africaines », Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.