Qui aurait cru que la campagne électorale de ces législatives aurait pris une telle tournure? Le parti JUWA de l'ancien raïs des Comor...
Qui aurait cru que la campagne électorale de ces législatives aurait pris une telle tournure? Le parti JUWA de l'ancien raïs des Comores est monté en flèche dans les sondages depuis l'entrée en lice de Monsieur Sambi "himself". Une campagne électorale qui a commencé de façon très très timide avec beaucoup de portes à portes et de petits meetings de quartier pour tous les candidats. Le comorien lambda semblait peu intéressé par cette élection considérée comme "banale" par beaucoup.
Cependant, la première démonstration de force du Parti JUWA le 10 janvier au stade Ajao à Moroni, a semble-t-il réveillé beaucoup d'électeurs tout comme le monde politique comorien qui a compris que le parti JUWA n'était pas là pour faire de la figuration. Le parti Orange qui a tout de même eu le mérite de réunir une foule immense sur cette même place quelques jours plus tard, n'a pas su garder cette dynamique au-delà de la capitale et sa démonstration de force s'est malheureusement arrêtée là.
Contrairement à l'ancien raïs des Comores, qui de puis ce fameux 10 janvier 2015, a lui mis les bouchées doubles, fait lever des foules immenses dans toutes les villes et villages du pays en attaquant les régimes actuels et en prouvant être le seul et véritable opposant de taille face aux différentes exécutifs en place.
En secouant brutalement les les autorités, l'ancien raïs Sambi a su conquérir les cœurs et surtout l'attention de milliers de comoriens. Même dans le Hambou où le parti JUWA semblait mal embarqué (depuis notre dernier sondage), l'implication directe du président de l'assemblée sortante Bourhane Hamidou a su dynamiser la campagne du candidat JUWA de la circonscription. A Anjouan, dans les circonscriptions de Sima, Bandrani, Domoni et Cuvette, le passage de l'ex-raïs a propulsé les candidats JUWA en position de tête dans nos nouvelles estimations.
Après presque 3 semaines de déplacements incessants et intensifs sur le terrain, de mobilisation et de dynamisation de ses troupes, le parti JUWA ne semble plus être inquiet du soutien de la population à sa cause. En effet, dans l'ombre de l'ex raïs des Comores, que se détracteurs n'hésitent pas à accuser à raison de faire campagne pour 2016, tous les candidats JUWA pourront attendre avec plus de quiétude que d'autres les échéances du 25 janvier.
Néanmoins une inconnue de taille se pose pour ce premier scrutin de l'ère Ikilillou Dhoinine: les fraudes. Jusqu'où iront les autorités actuelles pour faire barrage à leur ancien mentor devenu ennemi public numéro 1. Et en cas de fraudes massives quel sera le prix que le pays devra payer. En écoutant attentivement les derniers discours de Monsieur Sambi, le vol de "sa victoire" ne se fera pas sans dégâts, car tout le monde l'aura compris, pour JUWA 2015 n'est qu'un tremplin pour conquérir Beit-Salam en 2016.