L'institution coutumière et sociale des Comores (Anda na Milla) est ou était un État sur l'Etat. Elle a subsisté et démontré son p...
L'institution coutumière et sociale des Comores (Anda na Milla) est ou était un État sur l'Etat. Elle a subsisté et démontré son pouvoir dans l'ère coloniale et sous Said Mohamed Cheick. Elle a été par la suite réformée et mise à l'écart par la Révolution d’Ali Soilihi et repris son pouvoir depuis Ahmed Abdalah Abderemane. Aujourd'hui, défiée, moquée ou ridiculisée par Boléro
Origine du conflit des Grands Hommes et Bolero
Des propos séparatistes et indignes de Bolero au feu Said Mohamed Cheick ont été tenus. Donc ont déclenché le "saga d'insolence" de Bolero à l'égard des Pères de la Nation comorienne, en l’occurrence Said Mohamed Cheick et Ali Soilihi. Scandalisés et indignés, les dignitaires, n’ont pas digéré cette ignominie. Ils ont sollicité au chef de l’Etat de mettre fin aux fonctions de son dircab, teneur des propos déplacés.
La démarche de ses Hommes de la nation peut s'analyser d'une part, au fait qu'ils ont combattu pour l'indépendance et pour la cohésion de notre Pays, ils n'ont pas digéré qu'un Représentant de l'Etat lance de tels propos séparatistes qu'ils réfutent mensongères, d'autre part, ils défendent Cheick qu'ils le connaissaient bien que quiconque de son dévouement à la cohésion nationale.
Deux causes qui me semblent justes pour solliciter la mise à l'écart d'un mandataire de l'Etat abject et infâme à la cohésion nationale, même si certains ne voient que ceux qui les motivent, c'est la défense de Feu Cheick. Le chef de l’Etat a décliné leur doléance et a décidé de garder Boléro, son ami d'enfance. Si on peut dire ainsi. Le recours vers la notabilité de Ngazidja
Le recours devant l'institution coutumière, autrement aux notables, est un usage à tous ou presque tous les politiciens comoriens pour solliciter leurs influences et son pouvoir. Ces Hommes de la Nation sont aussi des notables, ils sont rejetés par le Président et ont décidé d'agir par la voie de celles-ci.
L'histoire nous dit que la notabilité a fait plier chèque pour une cause juste, et pourtant, c'est un seul notable qui a mobilisé les Wagazidjas pour défendre la cause. Dans ce 21ème siècle, des Notables, des icônes de cette institution coutumière, des Monuments de ce pays, font appel à cette institution pour défendre leur cause, leur souillure, leur honneur nés des propos proférés par un "Mchomdjé" à leurs égard. Ironie du sort, c'est le "Mchomdjé" qui mène la bataille en se moquant d'eux et déifiant l'institution.
« Qui est séparatiste que Boléro ? »
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D'ailleurs, Boléro a stigmatisé le Wangazidja des premiers séparatistes. Et qui présentent mieux le Wangazidja que les notables ? Le défis de Boléro aux notables et au Anda na Milla. Jusqu'à preuve de contraire, Bolero a démontré qu'il n'est ni notable ni respectueux à cette institution et défi en "bras d'honneur" l'institution. A la différence du Révolutionnaire Ali Soilih qui a défié l'institution et les notables pour restructurer le pays, Boléro défie la notabilité pour montrer sa force et la défense de ses intérêts personnels. Il a su déjouer son arrogance et son dérapage en victimisant Moheli avec sa règne et en se victimisant lui même de ses origines moheliénnes. Il a su marginaliser, ridiculiser l'institution coutumière aux doléances de ces hommes notables. L'action de Bolero ne peut pas être considérée un "défi de puissance publique", puisqu'il utilise la même institution pour régler ses comptes.
Le "corrompu de l'Etat" pour ses intérêts s'est positionné, cette fois-ci, un destructeur et corrupteur de l'institution coutumière pour ses intérêts. Il démontre qu'il n'est pas seulement un homme corrompu, il sait aussi corrompre. Il a su monnayer le "jugement des valeurs et d'honneur" de cette institution en sa faveur. Certains hommes accomplis ont été recquisitionés dans des villes et villages de Ngazidja pour plaider sa cause, indirectement, à l’aéroport Prince Said Ibrahim. Il s’en foutait, il n’aurait pas eu mal aux tripes, au point de se tailler, un autre front des « notables », si cela sont tels.
La moquerie de Bolero à l'égard des Pères vivants de la Nation. Bolero les a défiés en montrant que le vrai Chef d'Etat actuel, c'est lui. Iki a rejeté leur requête politique de mise à l'écart de ses fonctions. Cette fois-ci, Boléro est venu sur leur terrain de prédilection pour se moquer d'eux. Dans cette période de Maoulide, un Boléro qui ne s'est jamais intéressé de cette manifestation commémorative du prophète, a intimé le Président Ikililou de rester avec Maman Halouwa pour aller se moquer de ses Grands Notables dans cette commémoration qui fait partie de "Gala et Cour des la Notabilité". Personne n'est dupe que la vraie raison de la participation de Bolero n'est pas de représenter le Président de la République mais de se moquer de ses Grands Notables politiciens dans leurs cours.
Ni la notabilité de Ngazidja ni les Villes et Régions ne défendent pas l'honneur de ses Grands Hommes du pays et de la notabilité mais ils se sont laissés enrouler par la mégalomanie de Bolero. C'est inimaginable que Bolero se moque de nos Monuments dans nos Villes, Régions sans que personne ni la notabilité défendent l'honneur de ses hommes.
Des monuments qui ont défendu la cohésion et l'honneur de ce pays ne méritent pas être traités ainsi, être sortis dans nos événements par un Bolero qui veuillent montrer sa mégalomanie personnelle. C'est inimaginable que des Monuments vivants, comme Ali Bazi Selim, Mhoutoir Ahmed Charif quittent et n'assistent pas leurs événements de leurs villes et région à cause des manigances mendio-politques.
Est-ce la fin de l'institution coutumière ou une parenthèse et une mission donnée à Bolero pour enterrer vivant ses Grands Hommes ? L’accord de Fomboni n’a pas suffi ?
Mohamed Hadji
COMORESplus