Le 30 décembre, juste quelques heures avant la fin de l’année 2014, le directeur du journal national des Comores, Alwatwan, vient d'ac...
Le 30 décembre, juste quelques heures avant la fin de l’année 2014, le directeur du journal national des Comores, Alwatwan, vient d'accomplir un de ses rêves. Mohamed Abdou Soimadou a licencié Faiza Soulé Youssouf.
C'était semble-t-il une des fameuses résolutions pour 2014 du théoricien de la pensée unique. Avec cet acte injuste et illégal, Mohamed Abdou Soimadou, contredit Charles De Gaulle, qui affirmait que : « Ce n’est pas à soixante dix ans qu’on débute une carrière de dictateur. » Mais est-ce vraiment nouveau chez lui? En tout cas c'est la deuxième fois que Mohamed Abdou Soimadou occupe ce poste de directeur général du journal Alwatwan.
C'était semble-t-il une des fameuses résolutions pour 2014 du théoricien de la pensée unique. Avec cet acte injuste et illégal, Mohamed Abdou Soimadou, contredit Charles De Gaulle, qui affirmait que : « Ce n’est pas à soixante dix ans qu’on débute une carrière de dictateur. » Mais est-ce vraiment nouveau chez lui? En tout cas c'est la deuxième fois que Mohamed Abdou Soimadou occupe ce poste de directeur général du journal Alwatwan.
Il fut même ancien ministre de l’information. Revenant à la tête de cet outil d’information, Soimadou l'asphyxie et lui prive de lumière. Ses belles plumes sont bridées et pâtissent de liberté restreinte. Ce licenciement abusif en est la preuve de cet autoritarisme inouï. Un licenciement dont les raisons ne sont pas valables et les motivations relèvent de l'absurde. Quand la liberté d’expression dépend des humeurs et du bon vouloir du chef, donc, arbitraire, quand le directeur agit en fonction de ses désirs, à sa convenance personnelle, là, on parle de dictature et d’injustice.
A soixante dix ans, que veut léguer Mohamed Abdou Soimadou en héritage à l’administration comorienne ? Un manuel de l'apprenti dictateur, réminiscence d'un maoïsme poussiéreux incompatible avec la démocratie et la liberté humaine. Soins médicaux contre poste, tel semble se dessiner le piège élaboré par le patron. Car comment comprendre que de la tête on accorde un congé et la main licencie ?
« L’abus de pouvoir et ses contestataires »
Faiza Soulé Youssouf est licenciée pour une prétendue faute sérieusement cachée et qui n’est connue que par le seul Soimadou. Ce qu’il vient d’avancer comme délit ; l’abandon de poste n’est qu’un prétexte fallacieux. Sinon de cette décision, la directrice adjointe d'Alwatwan, Saminiya Bounou, le directeur des affaires financières, Mohamed Taoufik Thabit, ainsi que toute la rédaction, manifestent leur profonde solidarité à leur consœur Faiza, victime avant tout de la pensée unique. Geste salutaire. Si ce qu’il faut à l’homme est le courage et l’engagement, Faiza accomplit ses taches d’une façon aussi noble. Engagée pour la bonne cause, militante dévouée des droits et des devoirs, cette jeune journaliste n’est pas uniquement journaliste. Un militantisme qui donne mal aux tripes des malfrats dans un pays où la corruption et l’injustice, la tasse de café quotidienne des autorités.
« Mauvaise foi et injustice »
Comme beaucoup d’autres, Faiza a bénéficié d'une permission de trente jours dans le cadre de son congé annuel. Cela lui a valu quelques temps de soins en dehors du pays. Vu le temps nécessaire pour les traitements, son médecin traitant lui a apposé une prolongation de deux mois, bien justifiée par un certificat écrit, remis au directeur du journal Mohamed Abdou Soimadou. Mais, bien décidé à atteindre son objectif, Soimadou, a cru saisir une opportunité: " une aubaine pour se débarrasser de Faïza". Par conséquent il persiste et maintient sa décision de railler Faiza, l'insoumise de la liste des journalistes d’Alwatwan du moment. Une décision prise en solo, bien sûr à l’insu du conseil d’administration, qui a appris cette nouvelle en même temps que tout le monde. Comment donc faire avec ces hommes qui torpillent la loi et qui étouffent le droit ?
Votre organe de presse COMORESplus et son équipe de rédaction, apportent leur soutien au jeune journaliste Faiza Soulé Youssouf, et dénoncent cette injustice qui assassine la liberté d’expression aux Comores.
SAID YASSINE Said Ahmed
contact: comoresplus@gmail.com