C’est malheureusement le constat qui se dégage aux Comores À moins que l’on se trompe sur le tableau politico-social qui s’est dessiné a...
C’est malheureusement le constat qui se dégage aux Comores
À moins que l’on se trompe sur le tableau politico-social qui s’est dessiné au lendemain des résultats du premier tour des élections du 25 janvier dernier, en somme, trois familles politiques dominent le territoire national. Il s’agit du dernier né des partis politiques à savoir, le parti Juwa, créé il y a environ 15 mois. Il s’impose aux dépens de ses ainés tels l’UNDC, CHUMA, Udzima, FD, NJ, MOUROI, ANC, PEC, CRC, etc. Toutes Ces familles politiques sont encore fragiles face à la nouvelle famille politique de Sambi, à qui on prête à tort ou raison l’attribut du soleil levant. Pour l’observateur, c’est un pari politique pour l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, dit-on. Pourtant, l’homme au turban n’a jamais cru aux partis politiques.
Il a été emporté par une vague populaire vers le sommet de l’État. Il a beaucoup séduit plus d’un dans avec son slogan «Mtsona ntrongo mwatsouparoziona», «Vous verrez des choses que vous n’avez jamais vues». Son miracle s’est produit. Il imposera la loi de «la citoyenneté économique». Aucun parti politique ne pourra démontrer qu’il a été l’artisan de son accession à Beit-Salam. Son bras droit, Bourhane Hamidou, sera intronisé sous les couleurs du Parti Baobab à la tête du Parlement. Une grogne a fait naître le MCJP du Vice-président de l’Assemblée, Djaé Ahmada. Tous les deux, Baobab et MJCP, ont fini par céder, une fois Sambi atteint son objectif. La mise en place d’un «relai qui rassure», son Vice-président Ikililou Dhoinine, décroche le gros lot, au nom de la présidence tournante, et s’installe difficilement à Beit-Salam.
Du coup, le baobab sera baptisé plus tard UPDC au terme d’un congrès. La rupture est consommée et une nouvelle page s’ouvre. Le pouvoir d’Ikililou Dhoinine s’impose et devient une force politique. C’est alors que le MCJP fusionnera de son côte avec la moitié de l’Orange pour être baptisé à son tour le RDC. Par magie politique et à travers des opérations de séduction (fournitures scolaires gratuites, mutuelle de santé pour les scolaires...), ce dernier né, il y a moins de deux ans, devient la première position à Ngazidja. Pendant ce temps, la CRC, qui revendique la création d’une Université aux Comores, la mise en place des institutions, entre autres réalisations sur fonds propres, se bat pour sa survie. Pourtant, il est bien présent au niveau national. Ce parti aurait incarné le pôle position à Ngazidja si ce ne sont les calculs de chefferies qu’incarne son patron, Azali Assoumani, avec l’ex-secrétaire général, Houmadi Msaidié. Cette guerre a fait donc la joie des adversaires politiques, dont le Gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka, lequel livre par stratégie une bataille contre l’ancien Président Azali Assoumani, mais encore à l’UPDC d’Ikililou Dhoinine, dans plusieurs circonscriptions électorales à Ngazidja.
Si l’île d’Anjouan tombe sous les armes du Juwa, ce nouveau-né de Sambi, et Mohéli danse avec l’UPDC, de l’actuel locataire de Beit-Salam, le RDC de Mouigni Baraka s’enchante pour se mesurer avec les chefs en 2016. Pour la circonstance, il est de mise de comprendre que le chef de l’État est un bon élève en politique, lui qui sait garder le silence et créer la surprise dès que l’occasion se présente. Il se bat corps et âme avec ses armes et à terme, j’en suis persuadé, il imposera son homme à Beit-Salam pour laisser son ancien mentor dans le carreau. Une fusion entre l’UPDC, CRC et RADHI se dessine, comme le FD de Moustoifa Said Cheikh pourrait y jouer un trait d’union. Tout est possible pour sauver l’esprit des Accords de Fomboni, menacés par l’ancien Président Sambi, dont le comportement menace l’unité de la nation.
Par Abdou El Wareth Nabahane
© www.lemohelien.com – Samedi 31 janvier 2015.
À moins que l’on se trompe sur le tableau politico-social qui s’est dessiné au lendemain des résultats du premier tour des élections du 25 janvier dernier, en somme, trois familles politiques dominent le territoire national. Il s’agit du dernier né des partis politiques à savoir, le parti Juwa, créé il y a environ 15 mois. Il s’impose aux dépens de ses ainés tels l’UNDC, CHUMA, Udzima, FD, NJ, MOUROI, ANC, PEC, CRC, etc. Toutes Ces familles politiques sont encore fragiles face à la nouvelle famille politique de Sambi, à qui on prête à tort ou raison l’attribut du soleil levant. Pour l’observateur, c’est un pari politique pour l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, dit-on. Pourtant, l’homme au turban n’a jamais cru aux partis politiques.
Il a été emporté par une vague populaire vers le sommet de l’État. Il a beaucoup séduit plus d’un dans avec son slogan «Mtsona ntrongo mwatsouparoziona», «Vous verrez des choses que vous n’avez jamais vues». Son miracle s’est produit. Il imposera la loi de «la citoyenneté économique». Aucun parti politique ne pourra démontrer qu’il a été l’artisan de son accession à Beit-Salam. Son bras droit, Bourhane Hamidou, sera intronisé sous les couleurs du Parti Baobab à la tête du Parlement. Une grogne a fait naître le MCJP du Vice-président de l’Assemblée, Djaé Ahmada. Tous les deux, Baobab et MJCP, ont fini par céder, une fois Sambi atteint son objectif. La mise en place d’un «relai qui rassure», son Vice-président Ikililou Dhoinine, décroche le gros lot, au nom de la présidence tournante, et s’installe difficilement à Beit-Salam.
Du coup, le baobab sera baptisé plus tard UPDC au terme d’un congrès. La rupture est consommée et une nouvelle page s’ouvre. Le pouvoir d’Ikililou Dhoinine s’impose et devient une force politique. C’est alors que le MCJP fusionnera de son côte avec la moitié de l’Orange pour être baptisé à son tour le RDC. Par magie politique et à travers des opérations de séduction (fournitures scolaires gratuites, mutuelle de santé pour les scolaires...), ce dernier né, il y a moins de deux ans, devient la première position à Ngazidja. Pendant ce temps, la CRC, qui revendique la création d’une Université aux Comores, la mise en place des institutions, entre autres réalisations sur fonds propres, se bat pour sa survie. Pourtant, il est bien présent au niveau national. Ce parti aurait incarné le pôle position à Ngazidja si ce ne sont les calculs de chefferies qu’incarne son patron, Azali Assoumani, avec l’ex-secrétaire général, Houmadi Msaidié. Cette guerre a fait donc la joie des adversaires politiques, dont le Gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka, lequel livre par stratégie une bataille contre l’ancien Président Azali Assoumani, mais encore à l’UPDC d’Ikililou Dhoinine, dans plusieurs circonscriptions électorales à Ngazidja.
Si l’île d’Anjouan tombe sous les armes du Juwa, ce nouveau-né de Sambi, et Mohéli danse avec l’UPDC, de l’actuel locataire de Beit-Salam, le RDC de Mouigni Baraka s’enchante pour se mesurer avec les chefs en 2016. Pour la circonstance, il est de mise de comprendre que le chef de l’État est un bon élève en politique, lui qui sait garder le silence et créer la surprise dès que l’occasion se présente. Il se bat corps et âme avec ses armes et à terme, j’en suis persuadé, il imposera son homme à Beit-Salam pour laisser son ancien mentor dans le carreau. Une fusion entre l’UPDC, CRC et RADHI se dessine, comme le FD de Moustoifa Said Cheikh pourrait y jouer un trait d’union. Tout est possible pour sauver l’esprit des Accords de Fomboni, menacés par l’ancien Président Sambi, dont le comportement menace l’unité de la nation.
Par Abdou El Wareth Nabahane
© www.lemohelien.com – Samedi 31 janvier 2015.