L'abracadabrantesque histoire de la carte de Hadj Moussa attribuable à Moussa Hadj Abracadabrantesque! Tel est le billet du bon ...
L'abracadabrantesque histoire de la carte de Hadj Moussa attribuable à Moussa Hadj
Abracadabrantesque! Tel est le billet du bon Houmed Msaïdié sur l'affaire de ces cartes biométriques d'électeurs jouant les arlésiennes. Ce billet est tellement surréaliste et saugrenu qu'il sied de le lire très attentivement avant de le commenter. Procédons donc à la lecture de ce billet d'anthologie qui illuminera la science et la pratique politiques comoriennes pendant les siècles à venir: «Difficile à digérer mais bon il faut faire avec. Donc sur le plus de 246.000 inscrits pour les prochaines élections seulement 20.000 auront leur carte biométrique. Et ce grâce au reliquat des élections de 2010 et à la diligence du PNUD. Ces 20.000 cartes sont ipso facto affectées à l'île de Djoumbe Fatima puisqu'y correspondant au nombre d'inscrits dans l'île. Les autres attendront le Père Noël de décembre 2015. Nous on continue notre bonhomme de campagne».
Abracadabrantesque! Tel est le billet du bon Houmed Msaïdié sur l'affaire de ces cartes biométriques d'électeurs jouant les arlésiennes. Ce billet est tellement surréaliste et saugrenu qu'il sied de le lire très attentivement avant de le commenter. Procédons donc à la lecture de ce billet d'anthologie qui illuminera la science et la pratique politiques comoriennes pendant les siècles à venir: «Difficile à digérer mais bon il faut faire avec. Donc sur le plus de 246.000 inscrits pour les prochaines élections seulement 20.000 auront leur carte biométrique. Et ce grâce au reliquat des élections de 2010 et à la diligence du PNUD. Ces 20.000 cartes sont ipso facto affectées à l'île de Djoumbe Fatima puisqu'y correspondant au nombre d'inscrits dans l'île. Les autres attendront le Père Noël de décembre 2015. Nous on continue notre bonhomme de campagne».
C'est quand même très grave et hallucinant. Comment peut-on vouloir diriger les Comores et ne pas savoir que par définition, une carte biométrique est un document informatique, individualisé car attribué à une personne bien précise, infalsifiable, comportant donc les données biométriques d'une personne, et qu'on ne peut pas attribuer à Hadj Moussa puisque comportant déjà le nom et les données personnelles de Moussa Hadj?
Comment peut-on croire qu'une carte biométrique est une carte ordinaire comportant des pointillés comme un simple imprimé sur lequel on peut ajouter au stylo, au crayon ou avec la machine à taper des données personnelles? Comment peut-on croire qu'une carte biométrique, avec des empreintes digitales personnelles et des données personnelles informatisées, établie au nom de Mondoha Ali Kari d'Itsikoudi-Ouchili, en Grande-Comore, peut devenir la propriété personnelle avec les données personnelles d'Aboubacar Madi à Gnambo-ya-Oimaoré à Mohéli? Soyons sérieux. S'il y a un nombre insuffisant de cartes d'électeurs, cela signifie tout de même que ces cartes sont déjà individualisées et qu'elles ne sont pas interchangeables et qu'elles ne sont pas sujettes à des écritures, nouvelles ou autres. Ce que prétend Houmed Msaïdié est faisable, mais uniquement quand il s'agit d'imprimés vierges tels qu'on en voyait avant l'irruption de la biométrie dans la vie des Comoriens. Mais, là, quand même, il s'agit de cartes biométriques. Qu'on se le dise! Maintenant, ces trucs-là sur lesquels on pouvait écrire ce qu'on voulait n'existent plus et quand ils existent, on ne parle pas de biométrie, mais de simples cartes d'électeurs classiques.
Dans cette affaire abracadabrantesque, une précision est à faire. Quand un étudiant comorien va s'inscrire dans une université française, il fournit les pièces administratives qu'on lui demande et paie les droits qu'on lui réclame, et il a sa carte d'étudiant dans les 10 secondes qui suivent. L'opération d'attribution de la carte d'étudiant peut se répéter autant de fois par jour qu'il est nécessaire d'inscrire les étudiants. Pourquoi alors les Comores ne se dotent pas d'un matériel aussi simple et efficace, au lieu de donner 2 milliards de francs comoriens à cet incompétent d'Albert Karaziwan, patron de la SEMLEX et propriétaire des Comores, qui n'a même pas été capable de livrer ces cartes d'électeurs? C'est tout de même aberrant et stupide de tout compliquer pour arriver à des résultats aussi catastrophiques? Il est certain que, comme «Monsieur Albert» a l'habitude d'arroser les ministres comoriens depuis la misérable et pitoyable présidence d'Ahmed Sambi (2006-2011), aucune autorité comorienne ne lui demandera des comptes. Un dirigeant comorien en particulier aurait dû se montrer intraitable avec «Monsieur Albert», mais ne fera rien parce qu'il n'est pas fou au point de mettre en danger ses intérêts personnels. Il s'agit de notre bon ami, l'inoxydable Houssen Hassan Ibrahim dit «Jeannot», le très grand ministre de l'Intérieur, de l'Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions (assez! Assez! Taratata).
Mesdames, Messieurs, est-ce que l'une ou l'un d'entre vous a connaissance d'une correspondance dans laquelle le ministre Houssen Hassan Ibrahim réclame à Albert Karaziwan les cartes d'électeurs sous peine de rembourser les Comores? Naturellement, non. L'africaniste Jean-François Bayart a déjà écrit un ouvrage fort intéressant sur «la politique du ventre», pendant que l'ancien Président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, connu pour sa sagesse et son sens de la formule, avait coutume de dire: «Bouche pleine ne parle pas». La bouche de notre ministre Houssen Hassan Ibrahim a été remplie par qui on sait et de ce qu'on sait, et il n'est pas réaliste de lui demander de parler. C'est humain.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 4 janvier 2015.
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