La demande faite aux cadis d'aller prêcher le vrai sens du jihad aux jeunes mahorais de Marseille rend encore plus pertinente l' ana...
La demande faite aux cadis d'aller prêcher le vrai sens du jihad aux jeunes mahorais de Marseille rend encore plus pertinente l' analyse de Christiane TAUBIRA , garde des sceaux et ministre de la justice sur leur rôle dans la société.
RETOUR SUR L' INTERVIEW DE CHRISTIANE TAUBIRA A MAYOTTE 1 ère RADIO LORS DE SON VOYAGE EN OCTOBRE 2014
QUESTION : CHAMSUDINE ALI
Madame la ministre, vous avez rencontré les cadis. C’est une spécificité locale. Les cadis font remarquer « qu’en Guyane, les prêtres sont des fonctionnaires." Qu’est ce que vous leur avez dit ?
Est – ce que vous leur avez donné de l’espoir parce qu’ils attendaient beaucoup de vous ?
RÉPONSE: CHRISTIANE TAUBIRA
Je ne crois pas qu’ il y ait une pertinence à comparer les prêtres en Guyane avec les Cadis à Mayotte pour la simple raison que les prêtres relèvent d’un culte catholique… en fait , le concordat qui n’ a pas été annulé en Guyane fait que les prêtres sont pris en charge par le conseil général en Guyane.
C’est le seul élément de comparaison, la prise en charge par le conseil général.
Les Cadis mahorais, ce sont des personnalités qui exercent depuis plusieurs générations une espèce de magister moral et religieux et je pense qu’ avec la départementalisation, du fait que les cadis ont été intégrés par le conseil général, même s’ils ont perdu leurs fonctions antérieures en tant que cadis, je pense qu’on peut laisser la part religieuse de côté, ça relève de l’ intime et du privé, mais tenir compte de l’ expérience qu’ ils ont en matière de conciliation, en matière de médiation, donc de la participation qu’ ils peuvent avoir dans le lien social.
Le grand défi de Mayotte aujourd’hui, c’est la cohésion sociale, c’est le fait de retisser le lien social et de faire en sorte que les gens comprennent qu’on vit ensemble.
Je pense que les cadis ont un rôle à jouer là, ce n’est pas à moi de le définir, je m’interdirai de le faire mais je crois que les cadis ont effectivement une place à occuper et ils serviront la cause publique et la cause collective.
Par Emmanuel Tusevo | la1ere.fr
RETOUR SUR L' INTERVIEW DE CHRISTIANE TAUBIRA A MAYOTTE 1 ère RADIO LORS DE SON VOYAGE EN OCTOBRE 2014
QUESTION : CHAMSUDINE ALI
Madame la ministre, vous avez rencontré les cadis. C’est une spécificité locale. Les cadis font remarquer « qu’en Guyane, les prêtres sont des fonctionnaires." Qu’est ce que vous leur avez dit ?
Est – ce que vous leur avez donné de l’espoir parce qu’ils attendaient beaucoup de vous ?
RÉPONSE: CHRISTIANE TAUBIRA
Je ne crois pas qu’ il y ait une pertinence à comparer les prêtres en Guyane avec les Cadis à Mayotte pour la simple raison que les prêtres relèvent d’un culte catholique… en fait , le concordat qui n’ a pas été annulé en Guyane fait que les prêtres sont pris en charge par le conseil général en Guyane.
C’est le seul élément de comparaison, la prise en charge par le conseil général.
Les Cadis mahorais, ce sont des personnalités qui exercent depuis plusieurs générations une espèce de magister moral et religieux et je pense qu’ avec la départementalisation, du fait que les cadis ont été intégrés par le conseil général, même s’ils ont perdu leurs fonctions antérieures en tant que cadis, je pense qu’on peut laisser la part religieuse de côté, ça relève de l’ intime et du privé, mais tenir compte de l’ expérience qu’ ils ont en matière de conciliation, en matière de médiation, donc de la participation qu’ ils peuvent avoir dans le lien social.
Le grand défi de Mayotte aujourd’hui, c’est la cohésion sociale, c’est le fait de retisser le lien social et de faire en sorte que les gens comprennent qu’on vit ensemble.
Je pense que les cadis ont un rôle à jouer là, ce n’est pas à moi de le définir, je m’interdirai de le faire mais je crois que les cadis ont effectivement une place à occuper et ils serviront la cause publique et la cause collective.
Par Emmanuel Tusevo | la1ere.fr