Plus de 12 heures après sa disparition, aucune trace de l'appareil d'AirAsia disparu entre l’Indonésie et Singapour n'a été dét...
Plus de 12 heures après sa disparition, aucune trace de l'appareil d'AirAsia disparu entre l’Indonésie et Singapour n'a été détectée.
Une nouvelle compagnie aérienne malaisienne se trouve dans la tourmente. Après la mystérieuse disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines dans l’Océan indien en mars dernier, jamais retrouvé, et le crash du vol MH17 au dessus de l’Ukraine en juillet, voilà qu’un avion d’AirAsia est porté disparu
depuis plusieurs heures. Un Airbus A320-220 de la compagnie low-cost a
disparu dans la nuit de samedi à dimanche, entre l’Indonésie et
Singapour, avec 162 passagers à bord du vol QZ 8501,
parmi lesquels un copilote français et un ressortissant britannique.
Des recherches en mer, entamées dimanche, ont été interrompues car la
nuit tombe dans la région.
Le contrôle aérien a perdu le contact avec l’Airbus quelques minutes après son décollage de
l’aéroport international de Juanda à Surabaya, dans l’est de l’île de
Java, à 05h20 locales. Il devait atterrir à Singapour à 08h30 (00h30
GMT), après 2h30 de trajet.
Peu avant la disparition de l’appareil, les pilotes ont demandé l’autorisation au contrôle aérien à Jakarta de dévier de son plan de vol en prenant de l’altitude, en raison de mauvaises conditions météorologiques. Une procédure normale, a indiqué l’expert indonésien en aviation Dudi Sudiboyo : « Il n’y a rien d’étrange à cela. Ce qui s’est passé après est un point d’interrogation »,
a-t-il ajouté. La météo est, pour l’heure, la cause la plus probable de
la disparition de l’appareil. La compagnie a, de son côté, indiqué que «
la communication avec l’avion a été perdue pendant qu’il était encore
sous le contrôle des Autorités indonésiennes du trafic aérien (ATC) ».
A bord
de l’appareil se trouvaient 156 Indonésiens, trois Sud-Coréens, un
Français, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien, selon la même
source. Il y avait 138 passagers adultes, 16 enfants et un nourrisson. « Le Français était le copilote »,
a précisé un porte-parole du ministère indonésien des Transports. Selon
France Info, l’homme est un pilote confirmé, domicilié à Paris, dans le
17è arrondissement.
L’armée de
l’air indonésienne a indiqué avoir dépêché deux avions pour effectuer
des recherches dans l’est de Java, au sud-est de Pangkalan Bun, dans la
province de Kalimantan. « Le temps est nuageux et la région est
entourée par la mer. Nous sommes toujours en route et n’allons donc pas
avancer d’hypothèse sur ce qui est arrivé à l’avion », a déclaré un
porte-parole de l’armée de l’air indonésienne, Hadi Cahyanto. Pour
l’heure, les autorités refusent catégoriquement de parler de « crash ».
Les
efforts de recherches se sont concentrés sur une région entre l’île de
Belitung et Kalimantan, sur le côté ouest de l’île de Bornéo, à
mi-chemin du plan de vol prévu, a-t-il ajouté. Singapour avait proposé
l’aide de l’armée de l’air et de la marine nationale pour participer aux
recherches de l’avion.
Avion en « bonne condition »
L’appareil, qui date de 2008,
était exploité par AirAsia Indonésie, une succursale d’AirAsia basée à
Kuala Lumpur en Malaisie, qui domine marché des compagnies à bas coûts
dans l’Asie du Sud-Est. « L’avion était en bonne condition, mais la météo n’était pas très bonne »,
a déclaré le directeur général de l’aviation civile indonésienne, Djoko
Murjatmodjo, lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta.
Des
proches de passagers paniqués se sont rassemblés à l’aéroport de Changi
à Singapour, et des centaines d’autres se sont précipités à l’aéroport
Surabaya. Une femme de 45 ans a déclaré à l’AFP que six membres de sa
famille se trouvaient dans cet avion : « Ils allaient à Singapour
pour passer des vacances. Ils ont toujours volé avec AirAsia sans
problème. Je suis choquée par la nouvelle et très inquiète à l’idée que
l’avion ait pu s’écraser », a-t-elle déclaré.
Année noire pour l’aviation malaisienne
2014 est d’ores et déjà une année noire pour l’aviation malaisienne avec la perte de deux avions de la compagnie nationale Malaysia Airlines .
Le
8 mars, le vol MH370 disparaissait peu après son décollage de Kuala
Lumpur à destination de Pékin, avec 239 personnes à bord. Sa disparition
reste inexpliquée à ce jour. L’appareil se serait abîmé dans le sud de
l’océan Indien, à court de carburant. Le 17 juillet, un autre Boeing de
Malaysia Airlines, assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, explosait
en vol, vraisemblablement abattu par un missile pendant son survol de
l’est de l’Ukraine. Il transportait 298 personnes, dont 193
ressortissants néerlandais. L’Indonésie, archipel qui dépend beaucoup du
transport aérien pour les liaisons entre ses 17.000 îles et îlots,
affiche quant à elle l’un des pires bilans en Asie en matière de
sécurité aérienne.
AirAsia,
gros client d’Airbus, est la plus grande compagnie « low cost » d’Asie
du Sud-Est. Créée il y a une vingtaine d’années, reprise et relancée par
un ancien patron de Time Warner, Tony Fernandes, AirAsia suit, depuis,
un développement agressif qui passe par l’acquisition régulière
d’avions.
Avec AFP
Avec AFP