Maître Saïd Larifou, charismatique Président du parti RIDJA, qui rentre à la Réunion à la suite d’un séjour aux Comores, vient de prouver qu...
Maître Saïd Larifou, charismatique Président du parti RIDJA, qui rentre à la Réunion à la suite d’un séjour aux Comores, vient de prouver que la lumière démocratique par laquelle il veut éclairer les Comores a pour foyer d’origine la formation politique qu’il a créée et qu’il dirige pour un mieux-être et un mieux-vivre aux Comores. En effet, alors qu’il s’était absolument préparé à devenir candidat aux élections législatives dans le Mbadjini-Est, il s’est laissé convaincre par les militants de son Parti afin de libérer la place à un membre de son organisation politique, et à dessein de se préparer lui-même à l’élection présidentielle de 2016.
L’explication qu’il en donne est celui d’un homme qui se veut le champion de la démocratie au sein de son parti politique avant de projeter celle-ci sur l’ensemble du système politique comorien: «J’ai cédé à la discipline de mon parti, le RIDJA, et j’ai retiré ma candidature à la députation. Je ne pouvais me dérober à la discipline du RIDJA, qui est un parti entièrement dévoué aux idéaux de la République, aux valeurs de l’État de Droit et aux principes sacro-saints de la démocratie. Ma candidature à la députation était la candidature de la sincérité et de la responsabilité. Nos militants estiment que je dois me consacrer exclusivement à l’élection présidentielle de 2016, pour laquelle je dois déposer la candidature de la vérité et de la responsabilité civique suprême. J’ai accepté. J’ai accepté parce qu’au sein du RIDJA, il y a une répartition des rôles et une stratégie d’investiture répondant à des objectifs politiques et à des critères électoraux bien précis, selon un plan établi par la base du Parti. Cela dit, même si je ne présente plus ma candidature aux élections législatives, celles-ci restent une priorité pour le RIDJA, parce que nous sommes à un moment crucial de notre Histoire, le moment des grands choix stratégiques et patriotiques. Pour faire œuvre utile, nous avons décidé de présenter aux élections des candidats jeunes et ayant un profil basé sur une conscience civique, juridique et politique aiguë. Comme j’ai déjà eu à le signaler, nous devons redonner à l’Assemblée de l’Union des Comores les moyens d’être une représentation nationale dont doivent être fiers tous les Comoriens. Lassés par les dérives malheureuses qu’ils ont constatées au cours de la dernière législature, les Comoriens ne veulent plus d’un Parlement croupion et dont ils auraient à rougir de honte. Le temps des grands chantiers législatifs est arrivé, et au sein du RIDJA, nous sommes prêts à assumer pleinement nos responsabilités devant Dieu, les Comoriens et l’Histoire».
Connu pour être un homme de principes, un homme d’une grande pondération et modération dans la formulation et l’expression de ses idées et options politiques, Maître Saïd Larifou estime qu’une vigilance citoyenne s’impose parce que le pays s’achemine tout droit vers une fraude électorale à une échelle industrielle, une fraude qui va dénaturer la sincérité des scrutins à venir. Ce qu’il dit à ce sujet est tout simplement inquiétant et doit sensibiliser les Comoriens dans leur ensemble: «De mon récent voyage aux Comores, j’ai retiré un immense sentiment d’injustice et de déni de démocratie. Nous sommes à la veille d’élections qui vont faire régresser la démocratie et l’État de Droit aux Comores de manière irresponsable. Tous les ingrédients pour “réussir” la fraude électorale sont réunis. L’inscription sur les listes électorales en elle-même est un sujet de grave inquiétude. Pour preuve, pour la ville d’Iconi, on compte 7.939 électeurs recensés, et seuls 1.270 personnes sont inscrites sur les listes électorales biométriques. Au bureau de vote n°7 de la ville, sur 500 inscrits, il n’y a que 4 personnes qui figurent sur les listes électorales. À Mkazi, sur 8.093 inscrits, il n’y a que 3.092 personnes figurant sur les listes électorales, dont 705 seulement dans un bureau de vote. Au bureau de vote n°8, sur 567 inscrits, seuls 113 retrouvent leur nom sur les listes électorales. À Ouzioini, on s’est rendu compte que le chiffre de 1.800 inscrits sur les listes électorales était en-deçà de la réalité démographique de la ville. Il a fallu revoir et réajuster les chiffres. Et ce qui arriva dépasse l’entendement puisqu’on passa de 1.800 inscrits à 1.300 seulement. Il y a donc une volonté délibérée de frauder, et si rien n’est fait en 2015 pour empêcher la fraude électorale, alors, en 2016, au cours de l’élection présidentielle, nous allons assister à un kidnapping électoral dont les Comores ne se relèveront jamais. Il s’agit d’une course contre la montre engagée par un régime politique dont les principaux responsables ne tiennent pas à quitter le devant de la scène et veulent créer un système devant les protéger de toute poursuite judiciaire, en empêchant l’élection d’un Président issu de l’opposition actuelle».
Refusant de céder à toute forme de sensiblerie, sentimentalisme et angélisme, Maître Saïd Larifou ne prend pas de gants pour accuser ouvertement Houssen Hassan Ibrahim, inimitable ministre de l’Intérieur, de l’Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions (ouf! Ouf!) de manœuvres frauduleuses: «Nous sommes consternés quand le ministre de l’Intérieur nous a parlé d’une panne du logiciel électoral. Nous avions voulu que nos informaticiens puissent se pencher sur cette panne informatique afin d’en comprendre la nature et l’étendue, et notre demande a été refusée. Seuls les informaticiens du ministère de l’Intérieur ont ce droit. Or, cette panne informatique a été suivie de la disparition fort mystérieuse de centaines de noms d’électeurs du fichier électoral. De même, le ministre de l’Intérieur demanda à rencontrer des représentants des partis politiques. Nous nous rendîmes à son invitation. J’y avais signalé les récurrents problèmes d’obtention de certains documents administratifs nécessaires au dépôt des candidatures, et avais demandé à ce que la date limite du dépôt des candidatures soit repoussée d’une semaine. Ma proposition fut jugée fondée, recevable et avait été retenue. Peu de temps après, on nous appela et on nous dit que la date du 24 novembre 2014 à minuit était à prendre et à ne pas laisser. Nous en sommes encore consternés et outrés. J’avais demandé aussi le recensement de tous les dysfonctionnements constatés. Ma demande avait été acceptée avant d’être rejetée sans explication. Au surplus, j’ai personnellement assisté à l’un des plus grands scandales juridiques depuis que je suis avocat et que je fais de la politique, et il s’agit du scandale des casiers judiciaires rédigés à la main. Comment un document judiciaire de cette importance peut-il être rédigé à la main? C’est une première dans les annales juridiques du monde entier. Les pouvoirs publics comoriens se moquent ouvertement du bon sens et de l’intelligence du peuple. Dès lors, quelle crédibilité faudra-t-accorder à une telle mascarade? La communauté internationale a placé des millions de francs comoriens dans cette mascarade électorale. Je vais l’interpeller sur sa responsabilité dans l’organisation d’une fraude électorale annoncée, qu’elle cautionnera et validera forcément et par la force des choses. Dans quelques jours, je vais passer une semaine en Europe pour sensibiliser tout le monde».
La question qui se pose alors est celle de savoir si le Président Ikililou Dhoinine veut entrer dans l’Histoire à la rubrique de la honte. Car, s’il laisse faire, il sera seul à porter la lourde responsabilité du détournement des suffrages du peuple comorien, le seul détenteur de la souveraineté nationale, qu’il ne peut remettre en dépôt sacré qu’à des autorités légalement élues par lui. Le régime politique actuel, que les Comoriens voulaient exemplaire et dénué de toute forme d’«impuretés», est déjà souillé par les scandales de la promotion des voleurs et par les détournements massifs et impunis de fonds publics. Les Comoriens en sont meurtris et en parlent avec tristesse et colère. Dès lors, s’il faut en plus qu’ils subissent la double peine d’assister impuissants au vol scandaleux de leurs suffrages, cela signifiera qu’ils n’auront été épargnés d’aucun des maux les plus graves rongeant la République depuis le 6 juillet 1975. Par la suite, chacun devra assumer ses responsabilités pour que demain personne ne puisse avoir le culot de prétendre publiquement ou en privé: «C’est parce que le Président Ikililou Dhoinine est originaire de Mohéli qu’on dit tout ça». Que chacun se livre donc tout de suite à sa propre introspection afin d’éviter différents drames de conscience demain.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 26 novembre 2014.
L’explication qu’il en donne est celui d’un homme qui se veut le champion de la démocratie au sein de son parti politique avant de projeter celle-ci sur l’ensemble du système politique comorien: «J’ai cédé à la discipline de mon parti, le RIDJA, et j’ai retiré ma candidature à la députation. Je ne pouvais me dérober à la discipline du RIDJA, qui est un parti entièrement dévoué aux idéaux de la République, aux valeurs de l’État de Droit et aux principes sacro-saints de la démocratie. Ma candidature à la députation était la candidature de la sincérité et de la responsabilité. Nos militants estiment que je dois me consacrer exclusivement à l’élection présidentielle de 2016, pour laquelle je dois déposer la candidature de la vérité et de la responsabilité civique suprême. J’ai accepté. J’ai accepté parce qu’au sein du RIDJA, il y a une répartition des rôles et une stratégie d’investiture répondant à des objectifs politiques et à des critères électoraux bien précis, selon un plan établi par la base du Parti. Cela dit, même si je ne présente plus ma candidature aux élections législatives, celles-ci restent une priorité pour le RIDJA, parce que nous sommes à un moment crucial de notre Histoire, le moment des grands choix stratégiques et patriotiques. Pour faire œuvre utile, nous avons décidé de présenter aux élections des candidats jeunes et ayant un profil basé sur une conscience civique, juridique et politique aiguë. Comme j’ai déjà eu à le signaler, nous devons redonner à l’Assemblée de l’Union des Comores les moyens d’être une représentation nationale dont doivent être fiers tous les Comoriens. Lassés par les dérives malheureuses qu’ils ont constatées au cours de la dernière législature, les Comoriens ne veulent plus d’un Parlement croupion et dont ils auraient à rougir de honte. Le temps des grands chantiers législatifs est arrivé, et au sein du RIDJA, nous sommes prêts à assumer pleinement nos responsabilités devant Dieu, les Comoriens et l’Histoire».
Connu pour être un homme de principes, un homme d’une grande pondération et modération dans la formulation et l’expression de ses idées et options politiques, Maître Saïd Larifou estime qu’une vigilance citoyenne s’impose parce que le pays s’achemine tout droit vers une fraude électorale à une échelle industrielle, une fraude qui va dénaturer la sincérité des scrutins à venir. Ce qu’il dit à ce sujet est tout simplement inquiétant et doit sensibiliser les Comoriens dans leur ensemble: «De mon récent voyage aux Comores, j’ai retiré un immense sentiment d’injustice et de déni de démocratie. Nous sommes à la veille d’élections qui vont faire régresser la démocratie et l’État de Droit aux Comores de manière irresponsable. Tous les ingrédients pour “réussir” la fraude électorale sont réunis. L’inscription sur les listes électorales en elle-même est un sujet de grave inquiétude. Pour preuve, pour la ville d’Iconi, on compte 7.939 électeurs recensés, et seuls 1.270 personnes sont inscrites sur les listes électorales biométriques. Au bureau de vote n°7 de la ville, sur 500 inscrits, il n’y a que 4 personnes qui figurent sur les listes électorales. À Mkazi, sur 8.093 inscrits, il n’y a que 3.092 personnes figurant sur les listes électorales, dont 705 seulement dans un bureau de vote. Au bureau de vote n°8, sur 567 inscrits, seuls 113 retrouvent leur nom sur les listes électorales. À Ouzioini, on s’est rendu compte que le chiffre de 1.800 inscrits sur les listes électorales était en-deçà de la réalité démographique de la ville. Il a fallu revoir et réajuster les chiffres. Et ce qui arriva dépasse l’entendement puisqu’on passa de 1.800 inscrits à 1.300 seulement. Il y a donc une volonté délibérée de frauder, et si rien n’est fait en 2015 pour empêcher la fraude électorale, alors, en 2016, au cours de l’élection présidentielle, nous allons assister à un kidnapping électoral dont les Comores ne se relèveront jamais. Il s’agit d’une course contre la montre engagée par un régime politique dont les principaux responsables ne tiennent pas à quitter le devant de la scène et veulent créer un système devant les protéger de toute poursuite judiciaire, en empêchant l’élection d’un Président issu de l’opposition actuelle».
Refusant de céder à toute forme de sensiblerie, sentimentalisme et angélisme, Maître Saïd Larifou ne prend pas de gants pour accuser ouvertement Houssen Hassan Ibrahim, inimitable ministre de l’Intérieur, de l’Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions (ouf! Ouf!) de manœuvres frauduleuses: «Nous sommes consternés quand le ministre de l’Intérieur nous a parlé d’une panne du logiciel électoral. Nous avions voulu que nos informaticiens puissent se pencher sur cette panne informatique afin d’en comprendre la nature et l’étendue, et notre demande a été refusée. Seuls les informaticiens du ministère de l’Intérieur ont ce droit. Or, cette panne informatique a été suivie de la disparition fort mystérieuse de centaines de noms d’électeurs du fichier électoral. De même, le ministre de l’Intérieur demanda à rencontrer des représentants des partis politiques. Nous nous rendîmes à son invitation. J’y avais signalé les récurrents problèmes d’obtention de certains documents administratifs nécessaires au dépôt des candidatures, et avais demandé à ce que la date limite du dépôt des candidatures soit repoussée d’une semaine. Ma proposition fut jugée fondée, recevable et avait été retenue. Peu de temps après, on nous appela et on nous dit que la date du 24 novembre 2014 à minuit était à prendre et à ne pas laisser. Nous en sommes encore consternés et outrés. J’avais demandé aussi le recensement de tous les dysfonctionnements constatés. Ma demande avait été acceptée avant d’être rejetée sans explication. Au surplus, j’ai personnellement assisté à l’un des plus grands scandales juridiques depuis que je suis avocat et que je fais de la politique, et il s’agit du scandale des casiers judiciaires rédigés à la main. Comment un document judiciaire de cette importance peut-il être rédigé à la main? C’est une première dans les annales juridiques du monde entier. Les pouvoirs publics comoriens se moquent ouvertement du bon sens et de l’intelligence du peuple. Dès lors, quelle crédibilité faudra-t-accorder à une telle mascarade? La communauté internationale a placé des millions de francs comoriens dans cette mascarade électorale. Je vais l’interpeller sur sa responsabilité dans l’organisation d’une fraude électorale annoncée, qu’elle cautionnera et validera forcément et par la force des choses. Dans quelques jours, je vais passer une semaine en Europe pour sensibiliser tout le monde».
La question qui se pose alors est celle de savoir si le Président Ikililou Dhoinine veut entrer dans l’Histoire à la rubrique de la honte. Car, s’il laisse faire, il sera seul à porter la lourde responsabilité du détournement des suffrages du peuple comorien, le seul détenteur de la souveraineté nationale, qu’il ne peut remettre en dépôt sacré qu’à des autorités légalement élues par lui. Le régime politique actuel, que les Comoriens voulaient exemplaire et dénué de toute forme d’«impuretés», est déjà souillé par les scandales de la promotion des voleurs et par les détournements massifs et impunis de fonds publics. Les Comoriens en sont meurtris et en parlent avec tristesse et colère. Dès lors, s’il faut en plus qu’ils subissent la double peine d’assister impuissants au vol scandaleux de leurs suffrages, cela signifiera qu’ils n’auront été épargnés d’aucun des maux les plus graves rongeant la République depuis le 6 juillet 1975. Par la suite, chacun devra assumer ses responsabilités pour que demain personne ne puisse avoir le culot de prétendre publiquement ou en privé: «C’est parce que le Président Ikililou Dhoinine est originaire de Mohéli qu’on dit tout ça». Que chacun se livre donc tout de suite à sa propre introspection afin d’éviter différents drames de conscience demain.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 26 novembre 2014.