Je suis tenté de répondre par l’affirmative. Et je vois certains parmi les détracteurs de Sambi qui se frottent les mains. Ils vont retrouv...
Je suis tenté de répondre par l’affirmative. Et je vois certains parmi les détracteurs de Sambi qui se frottent les mains. Ils vont retrouver leur vieille rengaine. Pourquoi A.A.M.Sambi ne s’entend-il pas avec les gens ? Une question rhétorique avec ses sous-entendus qui ne peut faire mouche. Anisse est une connaissance et j’ai eu l’occasion de le côtoyer, et comme beaucoup de mes compatriotes qui s’intéressent de près aux actes qu’il pose, ce qui arrive aujourd’hui n’a rien de surprenant et était parfaitement prévisible. Souvent Anisse est perçu, même si là il ne manque pas d’ambiguïtés comme un héros de la lutte contre le séparatisme, et comme beaucoup d’autres je me suis laissé abuser, et il m’est arrivé de lui en rendre hommage. On le présente aussi pour être un fidèle de Sambi.
Je ne sais pas ce que les gens mettent quand ils utilisent les vocables de « fidèle » et d’ « ami » de Sambi. Mais je pense que nous étions sur une image angélique de l’homme, puisqu’il s’affichait aux côtés de Sambi et ne s’est jamais permis de l’affronter de façon frontale. En vérité, la réalité en était tout autre. Maintenant que je me penche sur la question, je me rends compte qu’Anisse est un opportuniste politique, pur produit de l’élite politique comorienne, blanc le matin noir le soir sambiste une mandature ikiliouliste une autre mandature comme son guide Mohamed Anfane. Je me souviens que ce garçon envisageait de soutenir Mohamed Djaffar aux élections de gouverneur après le débarquement. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour soutenir au final Moussa Toyb. Ce disciple de Mjamaé est présenté comme anti séparatiste, mais il flirte avec des séparatistes : Dhulkamal, Abdallah Mohamed au point d’envoyer celui-ci, sans représentativité, dans une délégation de Boléro pour aller négocier je ne sais quoi en France.
Un jour, il traite Boléro de naufragé qu’on sauve, susceptible de contaminer les gens à bord du bateau et le lendemain il va festoyer avec lui à Shissiwani. Il est au parti JUWA qui a comme vocation d’enraciner la démocratie aux Comores, mais dans le même temps il dit qu’il ne faut pas trop de démocratie et fort de cette logique, il veut décider à la place des militants. Il se dit membre fondateur, vice-président et ne veut pas entendre parler de représentativité. Et pourtant il a fait deux mois en France à l’ENAM au frais du contribuable comorien. A se demander ce qu’il a appris dans ces institutions qui éduquent à la culture démocratique. Il est du parti JUWA qui défend avec le peuple la continuité mise à mal par Ikililou. Si j’ai bien compris, l’une des motivations de la création de ce parti, c’est de dire non à iki. Anisse passe le plus clair de son temps à encenser ce dernier dont nous dénonçons la politique trahison. Il se rabaisse devant notre adversaire pour tacler Nourdine Bourhane. Il défend de mystérieux intérêts des anjouanais, mais ne défend pas l’espérance des anjouanais à travers la défense de la continuité. Cet homme intelligent n’est pas capable de comprendre qu’on ne peut faire le bonheur des gens sans eux et contre eux. Le JUWA cherche à gagner une majorité politique, Anisse veut légitimer un bilan de l’exécutif. Le JUWA pense 2014. Anisse pense 2016.
Je ne veux pas vous incommoder des exemples de contradictions et d’ambiguïtés de l’homme. Anisse est comme Nourdine Bourhane, comme ces jeunes loups qui infestent le paysage politique comorien. Dans notre sambimania, on ne s’est pas méfié et maintenant qu’on veut le faire, les aspérités de l’homme apparaissent au grand jour. Un ami à moi m’expliquait que la droiture de Sambi cache le caractère « rabougri » de beaucoup de gens autour de lui. Maintenant que cette droiture n’est plus là, on voit la vraie nature des gens. Il y a trois ans, on disait cela et c’était à propos d’Anisse. Il y a bien longtemps que le personnage d’Anisse était devenu matière à interrogation quand les autres parlaient de fidélité et d’amitié.
On s’attendait ! En fait les adversaires traditionnels de Sambi ne sont plus crédibles pour neutraliser celui-ci. Plus de huit ans à vouloir abattre politiquement A.A.M.Sambi et pour arriver aux résultats suivants : La popularité de Sambi est intacte et les déboires d’Iki le désignent comme l’homme de la situation en 2016. On sort la grande artillerie ou on change de stratégie. La forteresse Sambi est imprenable, en tout de l’extérieur, la mission paraît relever de la gageure. Alors on va passer de l’intérieur, il faut faire exploser la forteresse de l’intérieur. Il faut trouver des traîtres ! Il y a des nouveaux qui se bousculent au portillon et ils ont tous la carte au parti JUWA, mais il y a les anciens qui les ont fait rentrer. Et Anisse qui n’est pas un ange politique est de ceux-là. Il est à l’œuvre et passe à l’attaque sous les conseils bien nourris du fils de Mjamaé et de Dhulkamal qui n’ont jamais porté Sambi dans leur cœur. Et vous comprendrez pourquoi Anisse a eu un engagement à minima, trouble et inconséquent, que nous développerons la prochaine fois, dans la défense de la politique de Sambi, devenue celle du JUWA.
Au parti JUWA, nous sommes engagés dans une démarche sincère de combat politique avec des valeurs, et personne ne peut nous y faire déroger… Dans ce long combat difficile, nous avançons et nous marquons des points. L’ennemi change de tactique, la meilleure preuve que les choses ne sont pas aussi simples pour lui. Il opère de l’intérieur ! Grâce à notre vigilance, et surtout à nos prières, nous venons de démasquer un premier ennemi de l’intérieur. Il continue à se réclamer du JUWA pour pouvoir servir sa stratégie de félonie, car il sait que frontalement il n’a aucune chance. Mais le plus dur reste à venir ! Ce premier félon a échoué.
Nous allons le démasquer davantage… Il y en a d’autres en embuscade et jusqu’au mois de mais 2016, nous n’avons pas fini de les voir surgir et tirer … Le prochain coup, celui qui fera mal viendra de là où on ne l’attend pas. Ce sera à l’occasion des primaires. Devinez ! Mais je pense que notre conviction combinée à un respect strict des règles du jeu aura raison de la félonie des gens. Nous devons restez intransigeants sur nos valeurs particulièrement la démocratie, le respect de la voix des militants. La formule des primaires doit être affinée et érigée en règle sacro-sainte dans notre parti. Laissons les arrangements, les compromis et les magouilles aux autres partis de circonstance.
BOURHANE Ahmed
BOURHANE Ahmed