A Madagascar, l'insécurité qui touche les campagnes du sud a poussé certains habitants à tout quitter pour monter à la capitale, à 1 000...
A Madagascar, l'insécurité qui touche les campagnes du sud a poussé certains habitants à tout quitter pour monter à la capitale, à 1 000 km de chez eux, le temps que la situation se rétablisse. Presque chaque semaine, les affrontements avec les voleurs de bœufs font des victimes. Environ quinze personnes sont mortes, dont un commandant des forces de l'ordre, la semaine dernière.
Fanomezana, 60 ans, est arrivé dans le quartier populaire d'Isotry à Antananarivo, il y a une semaine. Il vient d'un village isolé d'Amboasary sud. Le district où ont eu lieu les derniers affrontements meurtriers entre gendarmes et voleurs de bétail. « J'ai abandonné mes terres, ma maison, mes rizières. Tout. C'est comme ça. Les dahalos[ndr prononcer da-hal] sévissent chez nous, ils ont volé mon troupeau de 120 bœufs, c'était en 2013. »
Les voleurs de bétail troublent la quiétude des habitants des campagnes du sud qui préfèrent fuir leur maison pour éviter les affrontements meurtriers.
La peur au ventre, ils décident de partir
Fanomezana, 60 ans, est arrivé dans le quartier populaire d'Isotry à Antananarivo, il y a une semaine. Il vient d'un village isolé d'Amboasary sud. Le district où ont eu lieu les derniers affrontements meurtriers entre gendarmes et voleurs de bétail. « J'ai abandonné mes terres, ma maison, mes rizières. Tout. C'est comme ça. Les dahalos[ndr prononcer da-hal] sévissent chez nous, ils ont volé mon troupeau de 120 bœufs, c'était en 2013. »
Les migrants de l'exode rural veulent fuir les attaques de bandits, mais aussi, le harcèlement des forces de l'ordre. « Quand les gendarmes te voient, et que tu n'as pas tes papiers, ils te demandent de l'argent, et quand tu n'as pas d'argent, ils te tirent dessus. J'ai eu peur, donc je me suis réfugié ici. »
L'espoir d'un retour
Plusieurs familles du sud ont ainsi rejoint des parents dans la capitale pour fuir l'insécurité et la grande pauvreté qui touche le sud. Fanomezana est venu avec sa femme, ses 5 enfants et 2 petits-enfants. Il espère rentrer bientôt chez lui, quand le calme sera revenu. RFI
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