Faut-il un char de combat, un parachute ou un bulldozer pour aller à Mbéni? C'est quand même terrible qu'une ville du prestige e...
Faut-il un char de combat, un parachute ou un bulldozer pour aller à Mbéni?
C'est quand même terrible qu'une ville du prestige et de la renommée de Mbéni, capitale historique du Hamahamet, soit devenue injoignable par route comme Moya, à Anjouan, avant le creusement du tunnel par le Président Ahmed Abdallah. C'est tout de même la ville qui a bercé le Président Mohamed Taki Abdoulkarim, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et Madame Moinaecha Youssouf Djalali, qui ne veut qu'une chose: être la première femme à diriger les Comores!
Mais, pour aller à Mbéni aujourd'hui, il faut soit un parachute, soit un bateau, soit un bulldozer, soit un char de combat. Une amie me dit: «Je meurs d'envie de me rendre à Mbéni, où a lieu le plus prestigieux des mariages cette semaine, du 13 au 15 août 2014. Je donnerai mon gros collier en or massif pour assister au "Oukoumbi"de ce mariage, mais comment me rendre dans une ville coupée du monde?». C'est donc très triste, surtout à un moment où «l'homme-État», le Vice-président Nourdine Bourhane, aura tout le mal du monde à expliquer aux Comoriens les coûts prohibitifs de chaque centimètre carré des routes pitoyables qu'il dit construire et faire rénover.
Des milliards de francs comoriens sont dépensés pour des prétendues routes, mais la circulation relève du cauchemar, et le voyage de la mission impossible. Comment les autorités peuvent-elles expliquer l'inexistence d'une route carrossable en direction de Mbéni, surtout à un moment où tout le monde ne peut pas se payer le luxe de sauter à Mbeni-Kolwezi en parachute, ou y aller en yacht de luxe ou en bulldozer, ou en char de combat? Comment fait le Vice-président Mohamed Ali Soilihi quand il veut se rendre dans sa prestigieuse ville natale? Pourtant, en son temps, le Président Mohamed Taki Abdoulkarim, surnommé «le bien-aimé», connu pour son attachement charnel pour sa ville natale de Mbéni et sa région d'origine du Hamahamet, avait tout fait pour que la ville et la région soient joignables par route.
Des milliards de francs comoriens sont dépensés pour des prétendues routes, mais la circulation relève du cauchemar, et le voyage de la mission impossible. Comment les autorités peuvent-elles expliquer l'inexistence d'une route carrossable en direction de Mbéni, surtout à un moment où tout le monde ne peut pas se payer le luxe de sauter à Mbeni-Kolwezi en parachute, ou y aller en yacht de luxe ou en bulldozer, ou en char de combat? Comment fait le Vice-président Mohamed Ali Soilihi quand il veut se rendre dans sa prestigieuse ville natale? Pourtant, en son temps, le Président Mohamed Taki Abdoulkarim, surnommé «le bien-aimé», connu pour son attachement charnel pour sa ville natale de Mbéni et sa région d'origine du Hamahamet, avait tout fait pour que la ville et la région soient joignables par route.
Le gouvernement actuel a fait de la construction des routes son dada, du moins en théorie et en paroles. Mais, quand on fait les calculs, on se retrouve avec des petits bouts de quelques espèces de routes minables et à la longévité ne dépassant pas celle des roses. Quelque 10,515 milliards de francs comoriens ont été dépensés par l'État, et au final, on ne se retrouve qu'avec 74 kilomètres de routes disséminées aux 4 coins de la Grande-Comore, Anjouan et Mohéli.
1 kilomètre ici, 6 kilomètres là, et on remplit les oreilles des Comoriens d'un discours fumeux sur des pistes sauvages de savanes et de forêts vierges qui ne tiennent que 2 jours après leur construction. Des pistes sauvages, dont la «construction» permet au Vice-président Nourdine Bourhane de se constituer le plus riche et le prestigieux des bas de laine. La construction d'une route à Anjouan et à Mohéli coûte deux fois plus cher que la construction d'une route à la Grande-Comore. Personne ne peut expliquer cette différence. Tout le monde constate qu'il y a des détournements de fonds publics là où il y a la construction d'une route. D'un constructeur à un autre, la différence est énorme. Le gouvernement a tout organisé, et l'argent détourné atterrit dans les poches déjà gonflées des autorités. Le rejet des procédures légales en matière de marchés publics fait qu'une opacité totale règne sur tous les projets de construction de route. Pendant que les autorités peuvent se déplacer en voitures 4X4 sur les routes les plus incroyables, les femmes en voitures sont tellement secouées sur des routes à la physionomie incroyable et au tracé incertain qu'elles subissent avortements et fausses couches tous les jours. Partout où prétend construire des routes, il n'y a que de la poussière, et celle-ci fait grimper le taux de prévalence de la tuberculose. Après, on parlera de construction de routes aux Comoriens. Il est dit que «quand on n'a pas ce qu'on aime, on aime ce qu'on a».
1 kilomètre ici, 6 kilomètres là, et on remplit les oreilles des Comoriens d'un discours fumeux sur des pistes sauvages de savanes et de forêts vierges qui ne tiennent que 2 jours après leur construction. Des pistes sauvages, dont la «construction» permet au Vice-président Nourdine Bourhane de se constituer le plus riche et le prestigieux des bas de laine. La construction d'une route à Anjouan et à Mohéli coûte deux fois plus cher que la construction d'une route à la Grande-Comore. Personne ne peut expliquer cette différence. Tout le monde constate qu'il y a des détournements de fonds publics là où il y a la construction d'une route. D'un constructeur à un autre, la différence est énorme. Le gouvernement a tout organisé, et l'argent détourné atterrit dans les poches déjà gonflées des autorités. Le rejet des procédures légales en matière de marchés publics fait qu'une opacité totale règne sur tous les projets de construction de route. Pendant que les autorités peuvent se déplacer en voitures 4X4 sur les routes les plus incroyables, les femmes en voitures sont tellement secouées sur des routes à la physionomie incroyable et au tracé incertain qu'elles subissent avortements et fausses couches tous les jours. Partout où prétend construire des routes, il n'y a que de la poussière, et celle-ci fait grimper le taux de prévalence de la tuberculose. Après, on parlera de construction de routes aux Comoriens. Il est dit que «quand on n'a pas ce qu'on aime, on aime ce qu'on a».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 17 août 2014.