Magistrat réputé «anti-magouille» pour les uns, «homme de réseau et de peu d'humanité» pour les autres, le juge Hakim Karki, mis en caus...
Magistrat réputé «anti-magouille» pour les uns, «homme de réseau et de peu d'humanité» pour les autres, le juge Hakim Karki, mis en cause dans une affaire de viol, avait mis en examen plusieurs fonctionnaires locaux. L'enquête qui le vise sera finalement jugée à Paris. Loin de l'île aux parfums... de scandale.
«Dans cette affaire, il y a du sexe, de la drogue, de l'or et des juges. Pas étonnant que ça fasse couler autant d'encre.» Me Nicolas Normand, l'avocat du juge d'instruction de Mayotte Hakim Karki, ne mâche pas ses mots. Et pour cause: depuis quelques semaines, les déboires de son client ont provoqué un véritable tremblement de terre sur la petite île de l'océan Indien. Le juge Karki, magistrat réputé «anti-magouille», est emporté dans une affaire de viol qui éclabousse l'institution judiciaire. Un dossier d'autant plus polémique que le magistrat s'apprêtait à boucler une enquête sensible de trafic de stupéfiants.
Hakim Karki est accusé par une fonctionnaire de l'éducation nationale, âgée d'une trentaine d'années, d'avoir abusé d'elle dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet. Une soirée commencée dans un restaurant de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, qui s'est poursuivie dans la nuit entre la voiture et l'appartement du juge, par des ébats que l'un dit consenti et l'autre subi. Après 48 heures de garde à vue les samedi 5 et dimanche 6 juillet, Hakim Karki est déféré, dès le lundi, au tribunal de grande instance de Saint-Denis, à la Réunion. Mis en examen, le juge d'instruction est incarcéré le soir-même à Domenjod, le centre pénitentiaire de Saint-Denis, dont il sortira trois jours plus tard, le jeudi 10 juillet. Placé, depuis, en liberté surveillé dans le sud de la Réunion, Hakim Karki a été mis à pied par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui a décidé de suspendre le juge de ses fonctions.
Depuis son arrivée en 2010 sur l'île aux parfums, devenue, en 2011, le 101e département français, le juge d'instruction s'était forgé une solide réputation auprès des autochtones. Intransigeant, cet ancien militaire de 42 ans faisait figure de redresseur de tort. «Avec lui, que l'on soit noir ou blanc, la justice est la même pour tous», souligne Mansour Kamardine, ancien bâtonnier de Mamoudzou et ami d'Hakim Karki. «Aux yeux de la population, c'est le juge d'instruction musulman qui défend les causes mahoraises et qui n'hésite pas à mettre en garde à vue les gens importants», confirme Patrick Millan, journaliste au quotidien France Mayotte Matin. «Du coup, personne ne veut croire qu'Hakim Karki a pu violer cette fille», confie Patrick Millan. Rare personne à avoir pu rencontrer la plaignante, le journaliste se souvient pourtant d'une jeune femme qui lui a semblé «sincèrement traumatisée par ce qu'elle a vécu».
Mais sur l'île, on privilégie la thèse d'une manipulation organisée pour déstabiliser un juge «qui dérange». Les avocats d'Hakim Karki s'indignent notamment qu'aucune confrontation n'ait pu être organisée avec la plaignante pendant la garde à vue de leur client. Escortée par des policiers, la jeune femme a pris un aller simple pour la métropole, pendant que le juge était encore interrogé au commissariat de Mamoudzou. Et les journaux locaux de mettre en avant le fait que la fonctionnaire était proche d'un ancien membre des Renseignements généraux (RG) sur l'île. Autant d'éléments, qui, mis bout-à-bout, alimentent la thèse d'un «complot».
Il faut dire que l'affaire tombe à un moment inopportun. En ce début juillet, le juge Karki s'apprête à boucler un dossier sensible: l'affaire Roukia, du nom d'une jeune fille de 18 ans, d'origine franco-comorienne, retrouvée morte d'une overdose, à Mayotte, en janvier 2011. En cherchant à remonter la filière de la drogue, Hakim Karki met en lumière un trafic de stupéfiant qui impliquerait des gendarmes du Groupement d'intervention régional (GIR) de Mayotte. Une investigation qui l'a notamment conduit à mettre en examen des militaires, dont l'ancien patron du GIR, Gérard Gautier, ex-capitaine de gendarmerie aujourd'hui à la retraite.
Or ces mises en cause ne sont pas du goût de tous à Mayotte. Tout au long de son enquête, Hakim Karki a été confronté à une série de pressions et de dysfonctionnements judiciaires. En juillet 2011, le général de brigade Jean-Régis Véchambre, alors commandant de la gendarmerie d'outre-mer, envoie plusieurs courriels au juge d'instruction pour le dissuader de convoquer des militaires et de les mettre en examen. Les courriels, révélés par Le Parisien , ont depuis été ajoutés au dossier d'instruction.
Plus surprenant encore: une histoire d'espionnage entre magistrats du tribunal de Mamoudzou que révèle Le Point en 2012. Document à l'appui, l'hebdomadaire raconte que Marc Boehrer, vice-président chargé de l'instruction au TGI de Mamoudzou, et accessoirement voisin de bureau d'Hakim Karki, a demandé les «fadettes», les factures détaillées des lignes téléphoniques, de son collègue dans le cadre d'une procédure de «violation du secret de l'instruction». Marc Boehrer sera muté en décembre 2013 à Mulhouse.
Le dernier épisode en date est une note du parquet général de Saint-Denis, dont dépend la juridiction de Mayotte. Le courrier, daté du 18 mars dernier, est adressé par l'avocat général Vincent Le Pannerer à Philippe Muller, alors procureur de Saint-Denis. Il y est demandé à Philippe Muller d'intervenir auprès d'Hakim Karki pour que le juge de Mayotte accepte, «à l'amiable», que l'affaire Roukia soit dépaysée à La Réunion. Une énième tentative de dessaisissement qui n'aboutira pas. Déjà, auparavant, une autre demande de dépaysement, émanant du parquet de Mayotte cette fois-ci, avait été retoquée par la cour de cassation. Elle avait été demandée par Philippe Faisandier, alors procureur du tribunal de Mamoudzou. En froid avec Hakim Karki, Philippe Faisandier, soupçonné à la suite de révélations du Point d'être lui-même mouillé dans l'affaire Roukia, a, depuis, été nommé secrétaire-général au parquet général de Saint-Denis. Un poste stratégique qui permet de suivre tous les dossiers qui transitent entre Mayotte et la Réunion, dont l'affaire Roukia mais aussi la mise en examen pour viol du juge Karki.
Une situation dont s'indignent dix des vingt-sept avocats du barreau de Mamoudzou dans une motion publiée le 9 juillet. Les signataires s'inquiètent que le procès d'Hakim Karki soit géré par le parquet de la cour d'appel de Saint-Denis, alors que des «désaccords» opposent le «mis en cause avec sa hiérarchie». Le 17 juillet, la cour de cassation a décidé de dépayser l'affaire de viol au tribunal de grande instance de Paris.
Selon Emmanuel Poinas, secrétaire général de FO-magistrats jusqu'à il y a quelques jours et représentant syndical d'Hakim Karki, le juge de Mayotte fait l'objet d'un «traitement très particulier» de la part de sa hiérarchie. «Tout est prétexte à le déstabiliser», affirme le syndicaliste. «La magistrature de la Réunion et de Mayotte, c'est un petit monde qui fonctionne en réseau. Quand on débarque là-dedans, il faut s'intégrer. Karki n'est jamais rentré dans le moule. Il était là pour faire son boulot, point! Et ça, ça déplait», confie un magistrat de Saint-Denis.
La lecture de la note d'évaluation du juge de Mayotte donne cependant un tout autre visage du magistrat. Hakim Karki y est présenté comme un homme clivant qui «ne présente aucune des qualités de rigueur de discrétion et d'humanité attendues d'un magistrat, en particulier instructeur», peut-on lire dans le document rédigé par les supérieurs du juge d'instruction. Et les auteurs de poursuivre: «La polémique et la calomnie sont des armes qui lui sont familières, qu'il utilise volontiers grâce au réseau de politiques ou de journalistes amis, acquis à sa cause. Cette situation largement médiatisée lui permet d'arborer tantôt un profil de héros dans l'île, harcelé par sa hiérarchie qui n'aurait de cesse de le museler, au mépris de l'image de l'institution qu'il est censé servir.»
Le 16 juin, quelques jours avant sa mise en examen, Hakim Karki avait été convoqué dans le bureau de Dominique Ferrière, le premier président de la cour d'appel de Saint-Denis pour s'expliquer à la suite d'une plainte d'un avocat l'accusant de «propos déplacés» tenus lors d'une audition portant sur la restitution de 67 kilos d'or. L'avocat aurait affirmé qu'au cours de cette entrevue, Hakim Karki avait «décrié sa hiérarchie en accusant de corruption des membres de la cour d'appel de Saint-Denis». Des propos que le juge d'instruction a, par la suite, niés avoir tenus.
Une chose est sûre: même en cas de levée des charges qui pèsent actuellement sur Hakim Karki dans le cadre de sa mise en examen pour viol, le juge d'instruction ne devrait plus officier à Mayotte. Le transfert de ses dossiers dans les mains d'autres magistrats doit être décidé par le CSM dans le courant du mois d'août. Avec Karki, ce sont trois magistrats au total qui sont écartés des juridictions de Mayotte et de La Réunion, en l'espace d'un mois. En juin, Philippe Muller, procureur de la République de Saint-Denis, a été nommé avocat général à Grenoble, après un passage express d'à peine un an dans l'océan Indien. Et le 10 juillet, Dominique Ferrière a été promu premier président de la cour d'appel de Bordeaux.
Mathieu Lehot /lefigaro.fr
«Dans cette affaire, il y a du sexe, de la drogue, de l'or et des juges. Pas étonnant que ça fasse couler autant d'encre.» Me Nicolas Normand, l'avocat du juge d'instruction de Mayotte Hakim Karki, ne mâche pas ses mots. Et pour cause: depuis quelques semaines, les déboires de son client ont provoqué un véritable tremblement de terre sur la petite île de l'océan Indien. Le juge Karki, magistrat réputé «anti-magouille», est emporté dans une affaire de viol qui éclabousse l'institution judiciaire. Un dossier d'autant plus polémique que le magistrat s'apprêtait à boucler une enquête sensible de trafic de stupéfiants.
Hakim Karki est accusé par une fonctionnaire de l'éducation nationale, âgée d'une trentaine d'années, d'avoir abusé d'elle dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet. Une soirée commencée dans un restaurant de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, qui s'est poursuivie dans la nuit entre la voiture et l'appartement du juge, par des ébats que l'un dit consenti et l'autre subi. Après 48 heures de garde à vue les samedi 5 et dimanche 6 juillet, Hakim Karki est déféré, dès le lundi, au tribunal de grande instance de Saint-Denis, à la Réunion. Mis en examen, le juge d'instruction est incarcéré le soir-même à Domenjod, le centre pénitentiaire de Saint-Denis, dont il sortira trois jours plus tard, le jeudi 10 juillet. Placé, depuis, en liberté surveillé dans le sud de la Réunion, Hakim Karki a été mis à pied par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui a décidé de suspendre le juge de ses fonctions.
Une réputation de redresseur de tort
Depuis son arrivée en 2010 sur l'île aux parfums, devenue, en 2011, le 101e département français, le juge d'instruction s'était forgé une solide réputation auprès des autochtones. Intransigeant, cet ancien militaire de 42 ans faisait figure de redresseur de tort. «Avec lui, que l'on soit noir ou blanc, la justice est la même pour tous», souligne Mansour Kamardine, ancien bâtonnier de Mamoudzou et ami d'Hakim Karki. «Aux yeux de la population, c'est le juge d'instruction musulman qui défend les causes mahoraises et qui n'hésite pas à mettre en garde à vue les gens importants», confirme Patrick Millan, journaliste au quotidien France Mayotte Matin. «Du coup, personne ne veut croire qu'Hakim Karki a pu violer cette fille», confie Patrick Millan. Rare personne à avoir pu rencontrer la plaignante, le journaliste se souvient pourtant d'une jeune femme qui lui a semblé «sincèrement traumatisée par ce qu'elle a vécu».
Mais sur l'île, on privilégie la thèse d'une manipulation organisée pour déstabiliser un juge «qui dérange». Les avocats d'Hakim Karki s'indignent notamment qu'aucune confrontation n'ait pu être organisée avec la plaignante pendant la garde à vue de leur client. Escortée par des policiers, la jeune femme a pris un aller simple pour la métropole, pendant que le juge était encore interrogé au commissariat de Mamoudzou. Et les journaux locaux de mettre en avant le fait que la fonctionnaire était proche d'un ancien membre des Renseignements généraux (RG) sur l'île. Autant d'éléments, qui, mis bout-à-bout, alimentent la thèse d'un «complot».
Il faut dire que l'affaire tombe à un moment inopportun. En ce début juillet, le juge Karki s'apprête à boucler un dossier sensible: l'affaire Roukia, du nom d'une jeune fille de 18 ans, d'origine franco-comorienne, retrouvée morte d'une overdose, à Mayotte, en janvier 2011. En cherchant à remonter la filière de la drogue, Hakim Karki met en lumière un trafic de stupéfiant qui impliquerait des gendarmes du Groupement d'intervention régional (GIR) de Mayotte. Une investigation qui l'a notamment conduit à mettre en examen des militaires, dont l'ancien patron du GIR, Gérard Gautier, ex-capitaine de gendarmerie aujourd'hui à la retraite.
Or ces mises en cause ne sont pas du goût de tous à Mayotte. Tout au long de son enquête, Hakim Karki a été confronté à une série de pressions et de dysfonctionnements judiciaires. En juillet 2011, le général de brigade Jean-Régis Véchambre, alors commandant de la gendarmerie d'outre-mer, envoie plusieurs courriels au juge d'instruction pour le dissuader de convoquer des militaires et de les mettre en examen. Les courriels, révélés par Le Parisien , ont depuis été ajoutés au dossier d'instruction.
Espionnage entre magistrats
Plus surprenant encore: une histoire d'espionnage entre magistrats du tribunal de Mamoudzou que révèle Le Point en 2012. Document à l'appui, l'hebdomadaire raconte que Marc Boehrer, vice-président chargé de l'instruction au TGI de Mamoudzou, et accessoirement voisin de bureau d'Hakim Karki, a demandé les «fadettes», les factures détaillées des lignes téléphoniques, de son collègue dans le cadre d'une procédure de «violation du secret de l'instruction». Marc Boehrer sera muté en décembre 2013 à Mulhouse.
Le dernier épisode en date est une note du parquet général de Saint-Denis, dont dépend la juridiction de Mayotte. Le courrier, daté du 18 mars dernier, est adressé par l'avocat général Vincent Le Pannerer à Philippe Muller, alors procureur de Saint-Denis. Il y est demandé à Philippe Muller d'intervenir auprès d'Hakim Karki pour que le juge de Mayotte accepte, «à l'amiable», que l'affaire Roukia soit dépaysée à La Réunion. Une énième tentative de dessaisissement qui n'aboutira pas. Déjà, auparavant, une autre demande de dépaysement, émanant du parquet de Mayotte cette fois-ci, avait été retoquée par la cour de cassation. Elle avait été demandée par Philippe Faisandier, alors procureur du tribunal de Mamoudzou. En froid avec Hakim Karki, Philippe Faisandier, soupçonné à la suite de révélations du Point d'être lui-même mouillé dans l'affaire Roukia, a, depuis, été nommé secrétaire-général au parquet général de Saint-Denis. Un poste stratégique qui permet de suivre tous les dossiers qui transitent entre Mayotte et la Réunion, dont l'affaire Roukia mais aussi la mise en examen pour viol du juge Karki.
Une situation dont s'indignent dix des vingt-sept avocats du barreau de Mamoudzou dans une motion publiée le 9 juillet. Les signataires s'inquiètent que le procès d'Hakim Karki soit géré par le parquet de la cour d'appel de Saint-Denis, alors que des «désaccords» opposent le «mis en cause avec sa hiérarchie». Le 17 juillet, la cour de cassation a décidé de dépayser l'affaire de viol au tribunal de grande instance de Paris.
Selon Emmanuel Poinas, secrétaire général de FO-magistrats jusqu'à il y a quelques jours et représentant syndical d'Hakim Karki, le juge de Mayotte fait l'objet d'un «traitement très particulier» de la part de sa hiérarchie. «Tout est prétexte à le déstabiliser», affirme le syndicaliste. «La magistrature de la Réunion et de Mayotte, c'est un petit monde qui fonctionne en réseau. Quand on débarque là-dedans, il faut s'intégrer. Karki n'est jamais rentré dans le moule. Il était là pour faire son boulot, point! Et ça, ça déplait», confie un magistrat de Saint-Denis.
La lecture de la note d'évaluation du juge de Mayotte donne cependant un tout autre visage du magistrat. Hakim Karki y est présenté comme un homme clivant qui «ne présente aucune des qualités de rigueur de discrétion et d'humanité attendues d'un magistrat, en particulier instructeur», peut-on lire dans le document rédigé par les supérieurs du juge d'instruction. Et les auteurs de poursuivre: «La polémique et la calomnie sont des armes qui lui sont familières, qu'il utilise volontiers grâce au réseau de politiques ou de journalistes amis, acquis à sa cause. Cette situation largement médiatisée lui permet d'arborer tantôt un profil de héros dans l'île, harcelé par sa hiérarchie qui n'aurait de cesse de le museler, au mépris de l'image de l'institution qu'il est censé servir.»
Le 16 juin, quelques jours avant sa mise en examen, Hakim Karki avait été convoqué dans le bureau de Dominique Ferrière, le premier président de la cour d'appel de Saint-Denis pour s'expliquer à la suite d'une plainte d'un avocat l'accusant de «propos déplacés» tenus lors d'une audition portant sur la restitution de 67 kilos d'or. L'avocat aurait affirmé qu'au cours de cette entrevue, Hakim Karki avait «décrié sa hiérarchie en accusant de corruption des membres de la cour d'appel de Saint-Denis». Des propos que le juge d'instruction a, par la suite, niés avoir tenus.
Une chose est sûre: même en cas de levée des charges qui pèsent actuellement sur Hakim Karki dans le cadre de sa mise en examen pour viol, le juge d'instruction ne devrait plus officier à Mayotte. Le transfert de ses dossiers dans les mains d'autres magistrats doit être décidé par le CSM dans le courant du mois d'août. Avec Karki, ce sont trois magistrats au total qui sont écartés des juridictions de Mayotte et de La Réunion, en l'espace d'un mois. En juin, Philippe Muller, procureur de la République de Saint-Denis, a été nommé avocat général à Grenoble, après un passage express d'à peine un an dans l'océan Indien. Et le 10 juillet, Dominique Ferrière a été promu premier président de la cour d'appel de Bordeaux.
Mathieu Lehot /lefigaro.fr