Par Aujourd'hui - Laurent Gbagbo révèle dans le livre de Mattéï, l'ingratitude et la méchanceté de Ouattara et de Bedié, alors qu...
Par Aujourd'hui - Laurent Gbagbo révèle dans le livre de Mattéï, l'ingratitude et la méchanceté de Ouattara et de Bedié, alors qu'ils ont été logés, nourris, et blanchis par lui pendant 10 ans "Pendant 10 ans, j'ai payé chaque mois, 30 millions au couple Bédié et 8 millions à Ouattara".
"(…) Ouattara a parfois déclaré dans des interviews que j'étais pour lui, plus qu'un ami, un frère ! Je ne crois pas… J'ai fait en sorte qu'il puisse rentrer en Côte d'Ivoire après que Konan Bédié lui ait collé un mandat d'arrêt international qui l'avait contraint à l'exil pour falsification de documents d'identité.
J'ai ensuite pris des dispositions pour qu'il puisse se présenter à l'élection de 2010, alors que la Constitution, qu'il avait lui-même votée en 2000, le lui interdisait.
Je n'ai jamais bloqué sa pension. Pendant les dix années où j'ai été au pouvoir, j'ai continué à lui faire payer ses 8 millions de Fcfa au titre de son ancien poste de Premier ministre, et de la même façon, Bédié et son épouse, qui avaient été Président et Première dame, ont reçu pendant dix ans, lui, 22 millions et elle, 8 millions mensuels. Par ailleurs, je ne crois pas qu'un homme d'Etat légitimement élu, et illégalement mis en difficulté par des gens en armes, se soit plus prêté que moi, à la négociation".
Comme une fin de bobine, la dernière séquence défile en accéléré, puis s'interrompt d'un coup. Gbagbo est dans la boite. Vite fait, bien fait, le film est bouclé, pense-t-on à Paris, à Washington, à la Haye, à Abidjan ».
Ces propos sont ceux du Président Laurent Gbagbo, tels que rapportés par le journaliste français, François Mattéi, dans le livre qu'il co-signe avec l'ex-chef d'Etat ivoirien et intitulé « Pour la vérité et la justice/Côte d'Ivoire : Révélations sur un scandale français ». Une production littéraire qui depuis sa sortie, ne finit pas de surprendre et de troubler parfois, avec ses révélations aussi croustillantes que renversantes. Et ce passage consacré aux Bédié et à Ouattara, en est d'ailleurs la belle illustration.
Car si la plupart des Ivoiriens savaient que Henri Konan Bédié, touchait une rente viagère au titre de son statut d'ancien président de la République, en revanche, rares sont ceux qui pouvaient évaluer celle-ci à 22 millions de Fcfa vu que Laurent Gbagbo lui-même, président en exercice de l'époque et initiateur de la mesure, ne touchait à peine que 8 millions de nos francs. Avec pareil traitement princier offert au président du PDCI pour qu'il garde toute sa dignité d'ancien chef d'Etat, on a du mal à comprendre la haine que Konan Bédié a toujours eue pour le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) qu'il n'a pas hésité à traiter, au lendemain du 11 avril 2011, de pire tyran qu'il ait jamais connu.
Au Pdci, où le prince des « Nambê » de Daoukro a distillé le venin contre Gbagbo, est-on informé que « N'zuéba » et sa belle Henriette émargeait sous Gbagbo, chaque mois, à un tel niveau de prodigalités ? C'est peu probable. Idem pour le RDR où il est imaginable de croire que Gbagbo « l'ennemi juré » d'Alassane Ouattara ait pu lui verser 8 millions mensuels durant toute une décennie. Certainement que pour les besoins de la cause, il ne le fallait pas car il ne fallait trouver aucune humanité dans l'ex-locataire du palais d'Abidjan, afin de mieux le combattre et orchestrer sa chute. Pour revenir à Bédié, il faut savoir que l'homme n'est pas à sa première incohérence vis-à-vis de son bienfaiteur de Laurent Gbagbo.
On a encore en mémoire, la démarche faite par Gbagbo, dès son accession aux affaires, à l'endroit de son prédécesseur au palais présidentiel, lui demandant de mettre un terme à son exil parisien, consécutif au coup de force qui a balayé son régime en décembre 1999, pour rentrer au pays vivre auprès des siens.
L'accueil délirant que Bédié reçut quelques semaines plus tard, à Abidjan, fut des plus mémorables car bien singulier en Afrique pour un exchef d'Etat considéré généralement comme un adversaire potentiel du président en exercice. Plus près de nous et à titre comparatif, Abdoulaye Wade, rentré il y a peu à Dakar, après deux ans d'exil parisien, n'eut pas droit à de tels honneurs, la présidence
sénégalaise ayant canalisé les choses en assurant le service minimum. Pas plus. Et Dieu sait si le « vieux » Wade rêvait d'un retour à la Bédié ! De plus, faut noter que s'agissant du l'actuel leader du PDCI, l'une des conditions principales liées à la fin d'exil, en 2002, était la réhabilitation de la résidence de ce dernier, à son goût. Des caprices qui ont coûté environ 500 millions de
Fcfa, décaissés par l'Etat ivoirien pour assurer les travaux en question. Mais, cerise sur le gâteau, dès que ceux-ci furent totalement exécutés, Henri Konan Bédié refusa d'investir la somptueuse résidence au motif que Laurent Gbagbo y avait observé des pratiques sataniques pour obtenir sa perte.
L'anecdote avait fait pouffer de rire certains dans l'entourage de Gbagbo quand d'autres se désespéraient tout simplement de l'Afrique au regard de personnalités ayant occupé de hautes fonctions d'Etat et dont le raisonnement pouvait voler régulièrement si bas. En attendant qu'un psychanalyste nous explique comment on peut nourrir autant de haine à l'endroit d'une âme charitable, peut-être faudra-t-il chercher dans le comportement d'Henri Konan Bédié, le coup d'Etat de Noël 1999, derrière lequel il a toujours vu la main de Gbagbo quand bien même feu le Général Robert Guéi en avait publiquement et pleinement assumé la responsabilité.
En plus d'être du grand-Ouest comme lui, Guéi n'était-il pas, de par son épouse, le gendre de Laurent Gbagbo ? Pour un grand chef akan comme Bédié, ce seul lien, aussi hasardeux soit-il, vaut son pesant de haine et de venin contre le « woody » de Mama. A partir de là, tout le reste coule de source.
Géraldine diomandé
Aujourd'hui du Mardi 08 Juillet 2014
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
"(…) Ouattara a parfois déclaré dans des interviews que j'étais pour lui, plus qu'un ami, un frère ! Je ne crois pas… J'ai fait en sorte qu'il puisse rentrer en Côte d'Ivoire après que Konan Bédié lui ait collé un mandat d'arrêt international qui l'avait contraint à l'exil pour falsification de documents d'identité.
J'ai ensuite pris des dispositions pour qu'il puisse se présenter à l'élection de 2010, alors que la Constitution, qu'il avait lui-même votée en 2000, le lui interdisait.
Je n'ai jamais bloqué sa pension. Pendant les dix années où j'ai été au pouvoir, j'ai continué à lui faire payer ses 8 millions de Fcfa au titre de son ancien poste de Premier ministre, et de la même façon, Bédié et son épouse, qui avaient été Président et Première dame, ont reçu pendant dix ans, lui, 22 millions et elle, 8 millions mensuels. Par ailleurs, je ne crois pas qu'un homme d'Etat légitimement élu, et illégalement mis en difficulté par des gens en armes, se soit plus prêté que moi, à la négociation".
Comme une fin de bobine, la dernière séquence défile en accéléré, puis s'interrompt d'un coup. Gbagbo est dans la boite. Vite fait, bien fait, le film est bouclé, pense-t-on à Paris, à Washington, à la Haye, à Abidjan ».
Ces propos sont ceux du Président Laurent Gbagbo, tels que rapportés par le journaliste français, François Mattéi, dans le livre qu'il co-signe avec l'ex-chef d'Etat ivoirien et intitulé « Pour la vérité et la justice/Côte d'Ivoire : Révélations sur un scandale français ». Une production littéraire qui depuis sa sortie, ne finit pas de surprendre et de troubler parfois, avec ses révélations aussi croustillantes que renversantes. Et ce passage consacré aux Bédié et à Ouattara, en est d'ailleurs la belle illustration.
Car si la plupart des Ivoiriens savaient que Henri Konan Bédié, touchait une rente viagère au titre de son statut d'ancien président de la République, en revanche, rares sont ceux qui pouvaient évaluer celle-ci à 22 millions de Fcfa vu que Laurent Gbagbo lui-même, président en exercice de l'époque et initiateur de la mesure, ne touchait à peine que 8 millions de nos francs. Avec pareil traitement princier offert au président du PDCI pour qu'il garde toute sa dignité d'ancien chef d'Etat, on a du mal à comprendre la haine que Konan Bédié a toujours eue pour le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) qu'il n'a pas hésité à traiter, au lendemain du 11 avril 2011, de pire tyran qu'il ait jamais connu.
Au Pdci, où le prince des « Nambê » de Daoukro a distillé le venin contre Gbagbo, est-on informé que « N'zuéba » et sa belle Henriette émargeait sous Gbagbo, chaque mois, à un tel niveau de prodigalités ? C'est peu probable. Idem pour le RDR où il est imaginable de croire que Gbagbo « l'ennemi juré » d'Alassane Ouattara ait pu lui verser 8 millions mensuels durant toute une décennie. Certainement que pour les besoins de la cause, il ne le fallait pas car il ne fallait trouver aucune humanité dans l'ex-locataire du palais d'Abidjan, afin de mieux le combattre et orchestrer sa chute. Pour revenir à Bédié, il faut savoir que l'homme n'est pas à sa première incohérence vis-à-vis de son bienfaiteur de Laurent Gbagbo.
On a encore en mémoire, la démarche faite par Gbagbo, dès son accession aux affaires, à l'endroit de son prédécesseur au palais présidentiel, lui demandant de mettre un terme à son exil parisien, consécutif au coup de force qui a balayé son régime en décembre 1999, pour rentrer au pays vivre auprès des siens.
L'accueil délirant que Bédié reçut quelques semaines plus tard, à Abidjan, fut des plus mémorables car bien singulier en Afrique pour un exchef d'Etat considéré généralement comme un adversaire potentiel du président en exercice. Plus près de nous et à titre comparatif, Abdoulaye Wade, rentré il y a peu à Dakar, après deux ans d'exil parisien, n'eut pas droit à de tels honneurs, la présidence
sénégalaise ayant canalisé les choses en assurant le service minimum. Pas plus. Et Dieu sait si le « vieux » Wade rêvait d'un retour à la Bédié ! De plus, faut noter que s'agissant du l'actuel leader du PDCI, l'une des conditions principales liées à la fin d'exil, en 2002, était la réhabilitation de la résidence de ce dernier, à son goût. Des caprices qui ont coûté environ 500 millions de
Fcfa, décaissés par l'Etat ivoirien pour assurer les travaux en question. Mais, cerise sur le gâteau, dès que ceux-ci furent totalement exécutés, Henri Konan Bédié refusa d'investir la somptueuse résidence au motif que Laurent Gbagbo y avait observé des pratiques sataniques pour obtenir sa perte.
L'anecdote avait fait pouffer de rire certains dans l'entourage de Gbagbo quand d'autres se désespéraient tout simplement de l'Afrique au regard de personnalités ayant occupé de hautes fonctions d'Etat et dont le raisonnement pouvait voler régulièrement si bas. En attendant qu'un psychanalyste nous explique comment on peut nourrir autant de haine à l'endroit d'une âme charitable, peut-être faudra-t-il chercher dans le comportement d'Henri Konan Bédié, le coup d'Etat de Noël 1999, derrière lequel il a toujours vu la main de Gbagbo quand bien même feu le Général Robert Guéi en avait publiquement et pleinement assumé la responsabilité.
En plus d'être du grand-Ouest comme lui, Guéi n'était-il pas, de par son épouse, le gendre de Laurent Gbagbo ? Pour un grand chef akan comme Bédié, ce seul lien, aussi hasardeux soit-il, vaut son pesant de haine et de venin contre le « woody » de Mama. A partir de là, tout le reste coule de source.
Géraldine diomandé
Aujourd'hui du Mardi 08 Juillet 2014
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